Bon nombre de débitrices du Fonds de promotion économique sont confrontées à des difficultés conjoncturelles dans les secteurs économiques qu'elles avaient investis. ‘Notamment dans l'agriculture avec des aléas climatiques et le petit commerce rendu impossible par la présence massive des Chinois’, a lancé Oulimata Dioum, présidente de l'Association des femmes pour la promotion et l'entreprenariat au Sénégal (Afepes). En marge de la cérémonie d'inauguration de l'antenne départementale de la chambre de commerce de Rufisque, la responsable de l'Afepes a dénoncé le recul de la présence des femmes dans le commerce. ‘Il y a trois ans, on enregistrait au niveau des mutuelles de crédit, moins de 2 à 3 % de crédits en souffrance. Depuis que l'on traverse cette crise avec l'avènement des Chinois, on enregistre plus de 80 % de crédits en souffrance. Il faut qu'on aide les femmes. Le commerce était l'activité phare des femmes. Aujourd'hui que cette activité est récupérée par des étrangers, c'est-à-dire les Chinois, il faudrait qu'on leur retrouve autre chose. Ils nous disent de ne plus parler des Chinois car c'est la globalisation, l'ouverture. Mais il faut que l'on protège les nationaux. Dans aucun pays au monde, des commerçants étrangers n'ont eu des droits d'installation pour vendre au gros et au détail. Les femmes du Sénégal sont mises hors de ce secteur. Il faut qu'on leur trouve autre chose’, soutient Oulimata Dioum.
Poursuivant son intervention sur le rôle des femmes dans l'économie nationale, Mme Dioum dira qu'il est temps que les femmes soient davantage responsabilisées. ‘Il faut que le président Wade intègre les femmes dans son plan s'il veut réussir. D'abord, en les faisant accéder à la terre et en les finançant après une formation soutenue. On ne doit pas négliger plus de 50 % de la population. Le constat aujourd'hui est que les femmes sont écartées du petit commerce. Donc il faut essayer de les reconvertir dans d'autres secteurs de production. Il y a l'aviculture et l'agriculture. Et les femmes sont très intéressées par l'agriculture. Avec les femmes, le président peut réussir le plan Goana’, soutient-elle.
En réponse aux journalistes qui lui demandaient si elle doit de l'argent au Fpe, la présidente de l'Afepes dira qu'elle ne doit aucun franc à une institution financière et n'a jamais reçu une plainte de la part de Ndèye Khady Guèye. ‘C'est sur la base d'une convention respectueuse des conditions définies en la matière par le Fpe que les femmes membres de la mutuelle d'épargne et de crédit de l'Afepes ont bénéficié des financements’, clame Mme Dioum.
La Chambre de commerce de Rufisque sera un trait d'union entre Dakar et la banlieue. Ainsi, les acteurs du commerce pourront trouver dans la vieille ville tous les documents requis pour leurs activités sans se déplacer vers la capitale.
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