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Economie

PAIN : 175 FRS - LAIT : 2 800 FRS/ KG - HUILE : 1 000 FRS/ L - GAZ : 2 500 FRS/ 6 KG... : L’ALTERNANCE SIFFLE LA FAIM

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PAIN : 175 FRS - LAIT : 2 800 FRS/ KG - HUILE : 1 000 FRS/ L - GAZ : 2 500 FRS/ 6 KG... : L’ALTERNANCE SIFFLE LA FAIM

CONSOMMATION - Hausse permanente des prix des denrées : En route vers le sommet de… la faim

Depuis un mois, de nombreux produits de consommation courante, spécialement alimentaires, ont connu des hausses très sensibles. Dans un contexte où les revenus des ménages n’augmentent pas, beaucoup de ménages n’ont d’autre solution que de faire des coupes sombres sur la consommation de certains produits. Au risque de se retrouver en situation de détresse alimentaire. En attendant la famine.

Depuis quelques temps, la structure des prix des produits de consommation courante connaît une tendance historique à la hausse. Cette situation qui affecte sensiblement les budgets des ménages est difficilement supportable surtout que les denrées de première nécessité sont les plus concernées par cette flambée inexpliquée des prix. En effet, cette hausse que l’on peut assimiler à un sevrage alimentaire de fait, est d’autant plus alarmante qu’elle s’est accentuée en l’espace de moins d’un mois. Dans cette gymnastique d’enfer des prix, c’est toute la chaîne de distribution des denrées qui souffre. Mais, celui qui en pâtit le plus reste évidemment le consommateur, qui en vient à ne plus pouvoir supporter les charges qui lui pèsent dessus. Et pire, tout semble indiquer que les Sénégalais ne sont pas au bout de leurs peines en ce sens que l’ascension que prennent les prix des denrées de première nécessité n’est pas en passe de s’arrêter. Sans être le plus exhaustif possible, Le Quotidien a relevé quelques-unes des augmentations de prix notées depuis un mois. Denrée par denrée.

Riz : Cet aliment qui est la base de la nourriture des Sénégalais est à un niveau de prix jamais atteint depuis les dix dernières années. C’est en 1993 que le sac de riz avait été vendu à 13 mille francs, du fait d’une pénurie aiguë. Actuellement, les fluctuations notées dans la structure du prix du riz dans les derniers mois, montrent une hausse constante de cette denrée. De 10 750 francs Cfa au début de mois de septembre, le sac de 50 kg de riz est passé respectivement à 11 000 et 11 250 Cfa, avant de se positionner à 12 500 francs, il y a juste une semaine. Soit 250 francs le kg au prix de gros. Ainsi, les ménages devront débourser entre 275 et 300 francs pour se payer un kilogramme de riz au détail et 13 500 francs pour le sac dans les boutiques de quartier. Cette tendance haussière n’est pas prête de s’estomper, dans la mesure où les importateurs font part de l’impossibilité, de leur part, de vendre désormais la tonne de riz à moins de 250 mille francs Cfa. Ainsi, si le reste de la chaîne de distribution répercute à nouveau cette hausse sur les prix de vente au détail, bientôt, le sac de riz devrait revenir aux ménages à 15 mille francs Cfa. Sous peine de bloquer l’approvisionnement en riz qui risque de déboucher sur une pénurie de l’aliment tant prisé des Sénégalais.

Huile : Il faudra désormais débourser au moins 1 000 francs pour se procurer le litre au détail, alors qu’il valait 800 francs il y a moins d’un mois. L’huile a connu un bond spectaculaire depuis avant-hier. Le fût de 200 litres qui se vendait à 149 mille francs Cfa au gros est passé à 175 mille francs d’un seul trait. Ainsi, le carton de la marque Niinal de 12,5 litres a suivi cette folie haussière à raison de 1500 francs. Il passe de 11 000 à 12 500 francs Cfa. Et le sachet d’un quart de litre, qui s’échangeait contre 175 francs l’est maintenant à 250 francs.Certaines confidences expliquent cette hausse par le fait que la Suneor, après constat, ne peut plus vendre l’huile à un prix inférieur, du fait des coûts très élevés des intrants. Ce qui laisse dire que la baisse du prix n’est pas pour le moment envisageable. Néanmoins, les responsables de cette société, qui ont été approchés par Le Quotidien, ont préféré se réfugier dans un silence de cathédrale.

Lait : C’est l’aliment dont le prix est le plus fluctuant et le moins maîtrisable. D’ailleurs, la hausse de son prix a fini d’affecter le petit déjeuner des familles. Le sac de lait en poudre de 25 kg est passé à l’espace de deux mois, de 48 mille à 68 mille francs Cfa en gros. Soit une hausse de 20 mille francs Cfa sur le sac. Au détail, les Sénégalais devront échanger le kilogramme de lait en poudre contre 2800 francs Cfa. Le produit conditionné en sachet de 500 grammes a connu des hausses successives de 100 et 200 francs sur le sachet, au courant de ce mois. En effet, les prix des sachets de 500 grammes varient entre 1400 et 1500 francs selon les marques et la qualité. La suppression de la Tva sur ce produit n’a pas encore été suivie de baisse dans l’achat du sachet par les consommateurs.

Pain : La baguette classique est passée à 175 contre 150 francs depuis la semaine dernière. Cela, après que les boulangers, les organisations consuméristes et l’Etat se sont livrés à une rude bataille à trois autour du pain. Cette hausse du prix du pain s’explique par la flambée du prix de la farine, entre autres. Le sac de farine alors vendu à 15 400 francs au gros s’est vite envolé pour se positionner au prix record de 21 000 francs Cfa. Une situation qui découle dit-on, de la flambée des prix du blé au plan mondial.

Les mauvaises récoltes de blé dans les pays européens ont eu des conséquences sur certains produits de consommation courante des Sénégalais comme les pâtes alimentaires comme le Macaroni. Cet aliment n’est pas épargné par la spirale des prix. Le kilogramme qui valait 440 francs est maintenant à 660 au gros. Soit une hausse de 220 francs sur le kilogramme. Il en est de même pour le Mouhamza dont le prix a connu un bond de 600 francs sur le kilogramme alors qu’il était vendu à 1 000 francs.

De même la tendance haussière des prix des denrées concerne aussi certains produits comme la pomme de terre, l’oignon, les carottes, les boissons en canettes, le gaz, entre autres. Les Sénégalais apprennent, par la force des choses, à vivre sous la menace permanente de hausses de prix et de dépréciation de leur pouvoir d’achat.



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