L’expérience du Sénégal en manière de passation des marchés publics, estime le directeur général de la Banque mondiale, doit « faire cas d’école » en Afrique. Ngozi Okonjo-Iweala, qui a été reçu hier par le Premier ministre, a assuré que la coopération entre son institution et le Sénégal est au beau fixe.
Le travail de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) sénégalais doit inspirer les autres pays africains. C’est du moins l’avis du directeur général de la Banque mondiale en visite au Sénégal. Au sortir de son entretien d’hier à la Primature, Madame Ngozi Okonjo-Iweala a magnifié le travail de l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) qui a récemment publié les rapports d’audits des autorités contractantes sur la gestion 2008. Ce travail, soutient-elle, aide à la transparence dans la gestion des affaires.
La mise sur pied de l’Armp a permis de réguler le secteur de la passation des marchés publics en réduisant considérablement les marchés par entente directe. Maintenant, seuls 7% des marchés publics échappent au contrôle de l’Armp, a rappelé le Premier ministre, Me Souleymane Ndéné Ndiaye, lequel a insisté sur l’important travail qu’abat cette autorité.
Par ailleurs, Ngozi Okonjo-Iweala a soutenu que le niveau de la coopération entre la Banque mondiale et le Sénégal « est au beau fixe ». Elle a aussi bien apprécié la « stabilité macro-économique » du Sénégal. Toutefois, elle a invité les autorités étatiques à soutenir le secteur privé, car cela permettra à son avis de créer de l’emploi et d’atteindre et de maintenir un taux de croissance soutenu de 7 à 8%. Avant de rencontrer le Premier ministre, le directeur de la Banque mondiale a rencontré le secteur privé sénégalais qui avait, soutient-elle, insisté sur la passation des marchés publics qui a maintenant connu des changements considérables avec l’avènement de l’Armp.
Le chef du gouvernement était avec quelques membres du gouvernement. Les discussions avec le numéro deux de l’institution de Breton Wood ont également porté sur la volonté des autorités sénégalaises à reloger les 33.000 familles menacées par les inondations, en banlieue notamment, dans des zones assainies, les secteurs agricoles et énergétiques, la construction d’un pont sur le fleuve Gambie, l’opération « Zéro nid de poule ». Le numéro deux de la Banque mondiale, qui va prendre part au lancement des travaux de la deuxième phase de l’autoroute à péage, visitera également les zones inondées dans la banlieue avant de donner un point de presse dans l’après-midi.
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