La troisième session du Conseil d’affaire marocco-sénégalais s’est tenu le vendredi dernier à Dakar. Cette rencontre a servi de prétexte au président du patronat sénégalais, Baïdy Agne, pour donner la leçon au gouvernement sur la Sca.
25 milliards de dollars américains, soit la somme faramineuse de 12 500 milliards de francs Cfa, seront consacrés, par la Banque africaine de développement, à la construction du pont qui doit relier le Sénégal à la Mauritanie, par les deux localités de Rosso. Cet ouvrage, une fois achevé, facilitera grandement la circulation des biens et des personnes entre les deux pays, et par-delà, reliera le Maroc à l’Afrique au sud du Sahara par la route.
Cette information a été donnée le vendredi dernier, lors de la rencontre des membres des patronats sénégalais et marocains tenue à Dakar. A cette occasion, le président du Conseil national du patronat sénégalais (Cnp), M. Baïdy Agne, a donné son sentiment par rapport à la Stratégie de croissance accélérée, sur laquelle le gouvernement veut accentuer ses efforts pour obtenir un taux de croissance en deux chiffres. M. Agne a déclaré que «la stratégie est élaborée, les secteurs sont identifiés, mais je pense qu’il faudrait identifier aussi des hommes d’affaire sénégalais qui vont porter cette stratégie, et que l’Etat les appuie». Sinon, poursuit-il, «nous risquons, comme toujours, d’avoir un projet de plus, car le Sénégal est champion en ce qu’il s’agit d’élaborer des stratégies». Par ailleurs, affirme M. Agne, «la mise en œuvre de cette stratégie pose toujours des problèmes, et donc, un des critères pour augmenter les chances de mise en œuvre réside dans le sens que l’administration accepte de choisir des acteurs privés qui vont la porter, en les appuyant, pour qu’ils puissent la mettre en œuvre». Pour en revenir au Conseil d’affaires bilatéral, les participants, après avoir passé en revue les faiblesses de leur différentes structures, ont échangé sur les conclusions à tirer de cette troisième session du Conseil, dont la mise en place remonte à 2002.
En outre, une convention de partenariat dans le domaine des Nouvelles technologies de l’information et de la communication a été signée par la Fédération marocaine des technologies de l’information des télécommunications et de l’offshoring (Apebi) et l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (Optic).
En marge de cette session bilatérale, le président de la Confédération nationale du patronat mauritanien, M. Mohamadou Ould Bouamatou, s’est désolé du fait que les pays de l’Afrique de l’Ouest soient encore réduits en état d’insécurité alimentaire. «Comment peut-ont avoir ce don de Dieu, le fleuve Sénégal, le soleil, la terre, autant de bras pour travailler et tant de bouches à nourrir, et s’engager à contracter toutes ces dettes pour le développement et continuer ainsi à importer le blé, le maïs, le riz et même les légumes ?»
Sous ce rapport, M. Bouamatou précise : «Nous devons améliorer la Justice dans nos pays. Encore plus d’égalité et plus de transparence, en plus nous souhaitons également que nos Etats ne concurrencent pas nos entreprises privées. Ce dont nous avons besoin, c’est des Etats garants et non des Etats gérants.»
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Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:36 PM)Participer à la Discussion