Le taux de croissance du Sénégal en 2010 et 2011 devrait passer de 3,4 % à 4,2 %, selon l’économiste principal au Département de la recherche à la Banque mondiale, M. Andrew Burns qui présentait hier le rapport 2010 sur les perspectives mondiales ou Global economic prospects (Gep) aux journalistes des pays africains francophones au cours d’une visioconférence.
Le taux de croissance de l’économie sénégalaise passerait de 3,4 % en 2010 à 4,2 % en 2011, a estimé l’économiste principal au Département de la recherche à la Banque mondiale, M. Andrew Burns qui présentait le rapport 2010 sur les perspectives mondiales ou Global economic prospects (Gep), dont il est co-auteur.
Le rapport souligne que la zone subsaharienne du continent noir a été durement touchée la crise, mais que l’impact a été moins lourd que dans d’autres régions et comparativement aux chocs extérieurs précédents, les bases macroéconomiques s’étant améliorées dans bon nombre de pays.
Le commerce, l’investissement étranger direct, le tourisme, les envois de fonds et l’aide publique au développement ont été les premiers secteurs touchés par la crise. En effet, les perspectives de la région Afrique restent incertaines et la vigueur de la reprise dépendra dans une large mesure de la demande des principaux marchés d’exportation. Bien que les prix des produits agricoles aient baissé de 22 % par rapport aux sommets atteints en juin 2008, ils restent néanmoins près de deux fois plus élevés que les niveaux les plus bas atteints au début de la décennie.
Beaucoup de ménages risquent de consacrer une part importante de leur revenu à l’alimentation ou réduire tout simplement leur consommation alimentaire. Pour plusieurs pays africains la croissance sera nettement inférieure au taux de 6 % affiché durant les années de haute conjoncture, en raison de la baisse de prix des produits de base en termes réels e du ralentissement de la croissance mondiale. Le taux de croissance des Etats fragiles se situera a près 4,2 %, tandis que les pays à faible revenue connaîtront un taux avoisinant 4,8.
Quant à l’Afrique du Sud, elle devrait enregistrer une croissance de 2 % cette année, après celle de 1,8 % l’année dernière. Les pays à revenu intermédiaires verront leur croissance s’accélérer à 3,5 % . Selon les experts de la Banque mondiale la crise financière a remis en question l’atteinte des Objectifs du Millénaire à l’horizon 2015.
L’économiste de la Banque mondiale à Dakar, M. Mamadou Ndione, le secteur du tourisme et les envois de fonds des expatriés ont été les plus touchés au Sénégal et la tendance ne va pas se renverser durant l’année en cours.
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