«Une évaluation récente, après les inondations de 2009, a montré des pertes de 100 millions de dollars». Soit près de 47 milliards de francs Cfa. Des chiffres que l'expert de la Banque mondiale, Makhtar Thiam, estime être «assez éloquents», pour nécessiter des solutions radicales, d'autant plus que selon lui, «on va être confrontés à ces inondations à peu presque tous les ans. Et à ce niveau de perte économique pour ce pays, il faut agir».
De l'avis de M. Thiam, «toute l'intervention doit être organisée de telle sorte qu'elle soit beaucoup plus efficace. L'ensemble des bailleurs, nous avons mis déjà des fonds à disposition pour avoir cela». Rappelant aux autorités que «les populations attendent beaucoup plus que cela», il préconise une évaluation pour «trouver des solutions exécutables (...) pas immédiatement, mais presque immédiatement». À l'en croire, «certaines solutions peuvent s'exécuter avant la saison des pluies, à condition qu'on se donne un plan d'urgence d'exécution de ces travaux».
C'est dans cet esprit qu'il plaide pour le redémarrage immédiat du pompage de Thiaroye qui «permettait de faire 7 000 m3 par jour. Si cela recommençait, cela peut permettre à la nappe de baisser d'un demi-mètre à un mètre cinquante. Cela peut permettre que les premiers mois de saison des pluies ne soient pas des mois d'inondations partout. Lorsque les nappes sont à fleur, les premières pluies font que pratiquement tout Dakar est inondé. Le coût estimé pour reprendre ce pompage est de 10 milliards de francs Cfa». Et selon lui, «c'est une opération qu'il faudrait entamer rapidement».
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