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Phosphates de Matam : Jérôme Godart persiste et signe

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Phosphates de Matam : Jérôme Godart persiste et signe
Les phosphates de Matam n'ont pas encore fini de révéler toutes leurs facettes. Après le démenti du ministre de l'Energie et des Mines, Me Madické Niang, dans les colonnes du quotidien L'As, Jérôme Godart a réagi pour apporter, lui aussi, sa part de vérité dans la cession des phosphates de Matam.

Même s'il déclare ne pas avoir lu la réaction du ministre de l'Energie et des Mines (voir L'As du lundi 12 février dernier), Jérôme Godart se dit très choqué par la réaction de Me Madické Niang. Joint, hier, par téléphone, l'homme d'affaires français n'y est pas allé par le dos de la cuillère pour dénoncer la sortie du ministre. ‘Il doit faire preuve d'une amnésie flagrante relativement à mes contacts avec des sociétés asiatiques, aux nombreuses missions effectuées par nos experts dont Michel Pascal, et les échanges de courriers entre le ministre et moi-même. J'en profite pour souligner que dans sa crise d'amnésie, le ministre a même oublié de répondre à mes nombreuses lettres recommandées’, soutient M. Godart.

L'homme d'affaires français se réserve de tous ses droits dans l'affaire des phosphates de Matam : ‘Je me déclare prêt à me remettre à une décision de justice relativement à cette affaire. Je regrette, une fois de plus, l'attitude et le manque d'actions total des autorités sénégalaises relativement à la mise en place de partenariat solide, dans l'intérêt du Sénégal, de ses travailleurs et concitoyens’. Jérôme Godart révèle qu'il avait une société d'Etat comme partenaire. Et des études géologiques ont été faites par Michel Pascal et d'anciens du Bureau de recherches géologiques et minières (Brgm) de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. Sur sa participation à la Société d'études et de réalisations des phosphates de Matam (Serpm), M. Godart soutient qu'il détient 26,5 % des actions.

Selon le ministre de l'Energie et des Mines que nous avons joint, hier, par téléphone, M. Godart n'est pas actionnaire de cette société. ‘On lui avait offert des actions, mais il n'a pas été capable de payer. Qu'il montre les preuves qu'il a payé ses actions. Qu'il montre aussi ses titres d'actions. On ne peut lui donner les phosphates de Matam, s'il vient en investisseur. Encore une fois, il n'a même pas payé ses actions, et on a répondu à toutes ses lettres’, réplique Me Madické Niang.

Le ministre poursuit en rapportant qu'avant qu'il ne s'engage, M. Godart est parti sur le terrain (Matam) pour des explorations superficielles. ‘Nous l'avons autorisé à les faire. C'est à la suite de cela qu'il a créé la Société des phosphates de Matam’.

Le ministre soutient que les phosphates de Matam n'ont jamais été cédés à Jérôme Godart. Sous ce rapport, le ministre avait pourtant écrit, le 9 février 2005, à M. Godart. ‘Faisant suite à votre courrier en date du 6 janvier dernier (2005), nous vous confirmons l'octroi de la concession des phosphates de Matam au Consortium que vous dirigez sous réserve de la réalisation par vos soins, des études géologiques et techniques et d'une proposition de développement et d'exploitation que vous devrez nous soumettre avant le 8 février 2006, et sous réserve que l'Etat du Sénégal, ses démembrements et le privé sénégalais détiennent une participation minimal de 40 % dans la société d'exploitation’, relève-t-on dans la correspondance du ministre dont nous avons eu copie.

‘Il fallait qu'une société de droit sénégalais soit créée pour devenir actionnaire de la Société d'études et de réalisation des phosphates de Matam. Une société dans laquelle je détiens 26,5 % des actions. Mais compte tenu du fait que le ministre passe la plupart de son temps dans les palaces parisiennes qu'à son cabinet, je ne m'étonne pas qu'en période électorale il fasse de telles déclarations’, s'emporte M. Godart.

Sur ses séjours parisiens, le ministre déclare qu'il a toujours logé dans le même hôtel (Georges V) sur les Champs Elysées, avant même qu'il ne soit ministre. ‘Tout le monde sait que je passe mon temps dans les dahiras et champs religieux. Et bien avant que je ne sois ministre, je logeais à Georges V. Et, sur le cas des phosphates de Matam, j'ai été toujours prudent avec M. Godart pour éviter de commettre des erreurs comme cela a été le cas dans l'affaire des Ics’, souligne Me Madické Niang.

Les phosphates de Matam vont-ils déboucher sur une nouvelle crise juridique entre l'Etat du Sénégal et M. Godart, après celle des Industries chimiques du Sénégal (Ics) ? Tout porte à le croire d'autant plus que l'homme d'affaires français, qui avait bloqué les comptes des Ics avant qu'un règlement à l'amiable ne soit trouvé, est déterminé à aller jusqu'au bout.



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