La directrice générale de l'Agence pour la promotion de l'investissement et des grands travaux, Aminata Niane, a insisté, vendredi à Dakar, sur l'importance pour le Sénégal de bénéficier du ''label'' Jafza international dont la ''notoriété'' lui permettra d'attirer ''les meilleures entreprises'' pour booster sa croissance. Jafza international, leader mondial dans le concept de zones économiques intégrées, sera chargé de réaliser au Sénégal des investissements de 400 milliards de francs CFA, soit 800 millions de dollars. Selon des sources, au faîte de ce dossier, 40.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects sont attendus de ces investissements.
L'enjeu pour le Sénégal est de savoir s'il veut ou non faire partie des ''plus forts ou des poids légers'' en matière de captage d'investissements privés, a déclaré Aminata Niane au cours d'une conférence de presse animée par le ministre délégué en charge du Budget sur ''le choix stratégique de la Zone économique spéciale intégrée'' de Diamniadio. ''On va chercher celui qui, quand on l'a avec soi, fait qu'on ne s'entend plus dire : +Sénégal, Where is it, and so (où se trouve le Sénégal et consorts en anglais ?)'', a-t-elle dit. La ''notoriété'' de Jafza international permettra au Sénégal d'entretenir ''les meilleures entreprises'' dont le pays a besoin pour booster sa croissance économique, ont assuré des officiels présents au cours de la rencontre avec la presse. Selon Aminata Niane, le tout en matière de marketing réside dans la marque, le ''label''. En la matière comme dans le domaine des parfums par exemple, on se laisse ‘'toujours bluffer'' par l'emballage, a-t-elle souligné.
Avant 2000, le Sénégal bénéficiait très peu des investissements privés qui ont conduit à un certain niveau grâce à la volonté politique du président Abdoulaye Wade, a souligné Aminata Niane. De plus, après la Coupe du monde 2002, il suffisait de nommer le Sénégal pour qu'on s'entende répondre ''Hadj Diouf''. Cela fait qu'on ''a gagné 50 ans de dépenses en marketing'', s'est-elle félicitée. Les agents de l'APIX étaient comme ''des commerciaux lâchés dans le monde'' pour attirer des investissements. ''On parcourait le monde pour vendre le Sénégal'', a-t-elle indiqué, estimant que ''les contraintes'' du Sénégal se mesurent à ce niveau en termes de compétitivité. ''Un investisseur, on le définit comme quelqu'un qui achète très rarement, mais qui achète toujours gros et qui a des choix dans le monde entier'', a expliqué la directrice générale de l'Apix.
(Source : Aps)
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