Pour la sortie de la tourmente : Une société marocaine lance une bouée de sauvetage à la Senelec

Les délestages pourraient cesser dans les prochains jours. La Senelec qui impute ces impairs à un problème d'approvisionnement en combustibles, va recevoir une aubaine d'une société marocaine. Par l'accord qui stipule l'acheminement de gas-oil et de fuel lourd vers Dakar, la société chérifienne s'engage aussi à aider la société d'électricité à construire ses installations de stockage de combustibles.

C'est une bouffée d'oxygène qui s'offre à la Senelec. En effet, les difficultés d'approvisionnement en combustibles qui l'ont poussé à recourir aux délestages pour équilibrer l'offre, sont en passe d'être surmontées. Et pour cause, la Société marocaine de raffinage (Samir), avec ses deux raffineries d'une capacité globale de 50 millions de barils par an, a décidé de voler au secours de la boîte de Samuel Sarr.

L'Agence de presse sénégalaise qui donne l'information précise que c'est grâce à un accord paraphé entre les autorités sénégalaises et la société chérifienne que la raffinerie marocaine approvisionnera en combustibles la Senelec dans les prochains jours. L'accord stipule l'acheminement de gas-oil et de fuel lourd au Sénégal dans les plus brefs délais par un cargo.

Ainsi, par la grâce de ce holding qui assure 85 % des besoins du Maroc en hydrocarbures et exporte 25 % de sa production, la Senelec devrait pouvoir mettre fin aux incessantes coupures d'électricité notées ces derniers mois à cause de la pénurie de combustibles. En outre, la société Samir s'est, par la même occasion, engagée à aider la Senelec à construire de nouvelles installations de stockage de combustibles et à étudier la possibilité de construire un nouveau terminal régional afin de garantir un approvisionnement régulier en électricité. Aussi, les deux sociétés s'attelleront-elles à la construction urgente de bacs de stockage de produits pétroliers pour sécuriser l'approvisionnement de ses centrales électriques dans les meilleurs délais.

Pour autant, l'érection de ces ouvrages ne saurait résoudre à elle seule ce crucial problème. Les deux parties ont ainsi opté pour la manière la plus sûre de résoudre cette question qui consiste à construire un terminal pétrolier régional (centre de stockage et plate-forme logistique). Car, il s'agit, souligne notre source, ''d'assurer de manière permanente la fourniture de produits pétroliers à destination du Sénégal et de la sous-région''.

Cette situation a amené la Société nationale d'électricité à retirer de l'exploitation, plus de 150 Mw, soit près de la moitié de la demande nationale en énergie électrique. Dès lors, informait Samuel Sarr au cours d'un point de presse, la seule alternative qui s'offrait à la Senelec était de réduire la demande de la clientèle pour réaliser l'équilibre'production-demande'.

Il est aussi important de souligner que la Senelec a installé une puissance totale de 403 Mw pour assurer la fourniture du pays en énergie éléctrique. De cette puissance, 368 Mw sont reliés au réseau interconnnecté constitué de centrales à vapeur, de la production Diesel et de la turbine à Gaz. Le reste de la puissance étant reparti entre le réseau non interconnecté pour 19,8 Mw et les centres secondaires isolés d'une puissance de 14 Mw.