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Privatisation du Cices et de la Lonase, cession des actions de la Sonatel : L’Etat ouvre l’année des soldes

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Privatisation du Cices et de la Lonase, cession des actions de la Sonatel : L’Etat ouvre l’année des soldes

Un vent de privatisation va bientôt souffler sur certaines sociétés détenues entièrement ou partiellement par l’Etat du Sénégal. C’est ce que semble préparer le ministère de l’Economie et des Finances.

Une nouvelle ère de privatisation se dessine pour les sociétés nationales sénégalaises. L’Etat qui avait, pendant un temps, semblé mettre en veilleuse ce processus est en train de ressusciter le programme de privatisation des rares sociétés à avoir échappé aux premières vagues. L’année 2008 risque donc de voir se concrétiser cette opération. Ainsi, la parution dans le journal Le Soleil du lundi 4 février dernier, d’un Avis général de passation de marchés, signé du ministère de l’Economie et des Finances, accrédite encore plus cette probabilité. Dans cet avis, le ministère, qui, conformément aux nouvelles dispositions du code des marchés publiques a rendu public son plan de passation de marchés, lance notamment un appel à candidatures à des cabinets susceptibles d’assister le gouvernement dans le processus de privation de certaines sociétés.

Dans la ligne de mire du gouvernement pour ces opérations de privatisation et de cession d’actions, la société nationale des télécommunications (Sonatel), la Loterie nationale (Lonase) et le Centre international pour le commerce et les échanges (Cices).

D’ores et déjà, le recrutement d’un cabinet pour l’évaluation de la deuxième phase de privation est prévu en avril 2008, tandis que les autres offres sont à date inconnue. Interpellé sur la question, Cheikh Thiam conseiller technique chargé de la communication au ministère de l’Economie et des Finances livre une réponse évasive, tout en expliquant qu’il s’agit de «sélectionner un cabinet qui va nous conseiller dans ce processus». Lequel processus de privatisation, n’est ni infirmé ni confirmé, même si les actes sont là pour montrer la volonté ferme du gouvernement de se désengager de ces sociétés. Du côté du Cices, on parle «de vieux projet» réactivé et déjà un holding sénégalais aurait manifesté son intérêt pour la reprise des activités du centre.

Cette volonté de l’Etat de se désengager de certains secteurs de l’économie va se traduit par la cession de 28 % du capital de la Sonatel où l’état du Sénégal reste encore un actionnaire important auprès de France Telecom qui détient 42 % de l’actionnariat de la société, et de 58 % des parts du Cices. Pour cette dernière et la Lonase, M. Thiam souligne que des projets de privatisation existent depuis une bonne dizaine d’années. Et même le refus exprimé il y a quelque temps par des institutions multilatérales comme le Fonds monétaire internationale (Fmi) et la Banque mondiale face à une cession des parts de l’Etat à la Sonatel ne semble pas de nature à inverser la vapeur. Le gouvernement est aujourd’hui décidé à passer à l’acte. D’ailleurs, Cheikh Thiam explique que «l’Etat qui a des actions dans cette société peut les vendre» s’il en ressent la nécessité. Dans Le Quotidien n°1473 du vendredi 30 novembre 2007, le représentant du Fmi au Sénégal, M. Alex Segura Ubierdo expliquait le désaccord de son institution à la cession des actifs de l’Etat dans la Sonatel en ces termes : «Les actions de l’Etat constituent un bon investissement. La Sonatel rapporte beaucoup de dividendes au budget de l’Etat. Si l’Etat vendait ses actions, que va-t-il faire de l’argent ? Est-il capable de trouver un investissement qui va rapporter autant d’argent que les gains de ses actions ?»

Ironiquement, le fonctionnaire international ajoutait dans le même entretien : «D’habitude on nous accuse d’inciter à des privatisations, mais si l’Etat a une participation dans un secteur qui lui rapporte beaucoup d’argent, je ne vois pas de difficulté à ce que l’Etat continue à gagner de l’argent.» Cependant, il a bien signifié que son opinion n’était que consultative : «On nous a juste consultés et nous avons donné notre avis. Nous n’avons pas le pouvoir de décision.»

Les nouvelles dispositions du code des marchés publics font obligation aux ministères, agences et autres organismes gouvernementaux de rendre publics leurs plans de passation de marchés, afin de restreindre les marchés de gré à gré et ce, dans un souci de transparence. C’est ce qui explique la parution de l’avis publié par le ministère de l’Economie et des Finances, qui ouvre d’ailleurs la voie à une nouvelle architecture de l’économie nationale.

 



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