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PRIX À LA POMPE :L’essence fait marche arrière

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PRIX À LA POMPE :L’essence fait marche arrière

Depuis ce samedi et dans le cadre de la révision périodique des prix des hydrocarbures, ceux à la pompe ont de nouveau évolué... de manière inhabituelle. On note ainsi une baisse substantielle et globale du prix des essences super et ordinaire de 44 FCfa, alors que celui du gasoil, lui, embraye de 05 FCfa.

D’habitude on nous sert des hausses tous azimuts sur les prix à la pompe des hydrocarbures. Cette fois, depuis ce samedi 11 août 2007, on note certes une hausse de 05 FCfa sur le prix du litre de gasoil qui passe de 583 à 588 Fcfa le litre, ainsi que tous les produits noirs. Cependant, les prix des essences affiche des baisses substantielles consécutivement à l’évolution des cours internationaux des hydrocarbures raffinés durant les quatre dernières semaines, selon un communiqué du ministère de l’Energie. Aussi, le prix du supercarburant recule de 23 FCfa à 714 FCfa le litre contre 737 FCfa, tandis que celui de l’essence ordinaire replie de 21 FCfa à 672 FCfa le litre contre 693 Fcfa soit une baisse globale de 44 FCfa enregistrée sur les prix des essences.

Pas de baisse toutefois sur les autres produits mais plutôt une stabilité du prix notamment du pétrole lampant qui reste à 472 FCfa le litre, mais aussi du gaz butane dont le prix des emballages de 2,7 kg et de 6 kg, reste bloqué à leur niveau antérieur soit respectivement à 1000 et à 2500 FCfa, grâce à la subvention de l’Etat, note le texte du communiqué qui souligne par ailleurs que l’ajustement automatique des prix se fait, toutes les quatre semaines, sur la base des évolutions des évolutions enregistrées au niveau des cours internationaux des hydrocarbures raffinés et non de ceux du pétrole brut, alors que le marché de référence est celui du NWE (North West Europe communément appelé Rotterdam ).

Sous le seuil des 70 dollars

Alors qu’il était orienté à la hausse depuis le début de l’été, le marché du pétrole a dégringolé ces derniers jours. Jeudi dernier, le baril de brut est tombé à 70,50 dollars en séance à New York, soit une chute de plus de 8 dollars en huit jours (-10,5%). Il avait atteint un record historique mercredi 1er août à 78,77 dollars, rappelons-le. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a perdu 12 cents, clôturant à 71,47 dollars vendredi dernier. En sa séance le même jour, il a reculé jusqu’à 70,10 dollars, son plus bas niveau depuis début juillet.

A Londres, le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en septembre a reculé jusqu’à 69,25 dollars, un plus bas depuis le 13 juin dernier, alors que le 16 juillet, il avait frolé son record historique de l’an dernier, à 78,40 dollars.

En cause : la crise des prêts immobiliers à risques et ses répercussions sur le secteur financier. De nombreux fonds exposés aux difficultés des "subprimes" (crise des crédits immobiliers à risques) chercheraient en effet à couvrir leurs pertes en liquidant leurs positions sur les marchés des matières premières. Pour les analystes, c’est un effet de contagion ave ce qui se passe sur les marchés boursiers et des capitaux et qui a causé un assèchement des liquidités, obligeant plusieurs acteurs comme les hedge funds (fonds spéculatifs, ndlr) à quitter le marché de l’énergie et à liquider leurs positions. Après les banques australienne Macquarie, américaine Bear Stearns, britannique HSBC et allemande IKB, c’est la française BNP Paribas qui a annoncé qu’elle gelait trois fonds de placement jeudi. La nouvelle a fait chuter les Bourses mondiales. Le même jour, les cours du Brent sont tombés sous les 70 dollars le baril.

La désertion des spéculateurs a un impact d’autant plus important que ces derniers s’étaient rués sur le marché au début de l’été, appâtés par la perspective de nouveaux records historiques.

D’après les chiffres de l’autorité américaine de régulation des marchés des matières premières (CFTC), les positions longues des fonds spéculatifs étaient ainsi montés à un niveau record en juillet.

Le moment est d’autant mieux choisi que la demande américaine d’essence donne actuellement des signes de faiblesse, la saison des grands déplacements en voiture touchant bientôt à sa fin.

Avec la désertion des spéculateurs, les fondamentaux du marché reviennent ainsi au premier plan. Or, l’offre de pétrole est élevée, la demande d’essence chute.

Les cours ne sont toutefois pas à l’abri d’un rebond, un ouragan pouvant encore faire flamber l’or noir, comme cela avait été le cas avec Katrina en septembre 2005.

En outre, la tendance à long terme semble pencher obstinément vers le haut. Mardi, l’agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) a ainsi revu en hausse de plus de 4 dollars ses prévisions de prix moyen du baril pour 2008, à 71,25 dollars, contre 67,60 dollars cette année.



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