Jeudi 25 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Economie

PRODUCTION-TRANSPORT-DISTRIBUTION D'ELECTRICITE DE SENELEC - Elle embellit, la "vieille"

Single Post
PRODUCTION-TRANSPORT-DISTRIBUTION D'ELECTRICITE DE SENELEC - Elle embellit, la "vieille"

Il va falloir supporter encore des délestages et au bout une hausse éventuelle des tarifs de l'électricité. Mais, entre le renouvellement en cours des transformateurs, la réalisation en cours de nouvelles centrales électriques (Kounoune et Bel air), le courant devrait passer.La plus ancienne centrale électrique de l'Afrique de l'Ouest est en pleine mue à la faveur d'un programme d'investissement en cours de bouclage et déjà réalisé par la Sénélec à hauteur de .

Les retards d'investissements de la Sénélec ont coûté et coûtent encore beaucoup à l'économie nationale et aux populations sénégalaises. Cela fait froid dans le dos dès que l'on pénètre dans la centrale qui, il y a 53 ans, alimentait la ville de Dakar en électricité. Située sur le site de Bel Air, c'est par ce vieil équipement de production d'électricité que le ministre de l'Energie Me Madické Niang a entamé, mardi dernier, une visite des chantiers en cours de la Sénélec, en compagnie du maître des céans Samuel Sarr, directeur général de l'entreprise nationale d'électricité, et de ses collaborateurs.

Cependant sur ce même site de Bel air, le contraste est apparent et la toute nouvelle centrale en construction prend tout son sens devant la "vieillerie" évoquée plus haut. Quatre moteurs diesel de puissance unitaire de 15 MW fonctionnant au fioul lourd, cela fait une puissance installée pour une production propre de 60 MW et qui devrait, selon les responsables de la Sénélec, entrer en service entre le 2 et le 5 août prochain. Dans une dynamique de développement de la production d'électricité et conformément à la nouvelle politique du gouvernement sénégalais qui a autorisé la Sénélec, depuis le 9 avril 2003, à construire des centrales, celle-ci a ainsi signé, le 13 juillet 2005, un contrat avec l'adjudicataire pour un coût de 30 milliards FCfa pour la construction de cet ouvrage.

C'est dans la même dynamique de développement de la production d'électricité qu'un autre ouvrage de 67,5 MW situé à Kounoune, à km de Dakar, est en cours de réalisation en formule BOO (à l'image de la centrale GTI), pour un coût global de 36 milliards de FCfa. Le projet dont le cadre général réunit un groupe de prêteurs comme la Banque mondiale, la Bmce, la Bad , entre autres bailleurs qui n'ont pas encore effectué les décaissements (d'où le retard accusé par le projet), est autofinancé par la société Kounoune Power, en fonds propres, à hauteur de 45 millions d'euros, cette dernière s'étant engagée à achever l'ouvrage le 24 octobre prochain.
Le même schéma devrait être mis en oeuvre pour le projet de centrale de Kounoune 2 situé à quelque encablure. Seulement, ce schéma qui a été dicté par les bailleurs de fonds a plutôt échaudé les responsables de la Sénélec qui, devant la durée des négociations pour Kounoune 1 et les difficultés de l'adjudicataire à tenir les délais contractuels et à respecter tous ses engagements, sont sceptiques pour ne pas dire "pas d'accord".

Toujours est-il que parallèllement à ces chantiers destinés au relèvement de la production d'électricité, le programme d'urgence de la Sénélec s'est attaqué au segment du transport de l'électricité, avec la réhabilitation des postes-transformateurs et lignes de Bel air (90/30 kV), Hann (30 kV), Mbao (90 kV), malicounda (Département de Mbour) que le ministre a visités ce mardi et dont les objectifs visent à réduire les pertes techniques, l’énergie non distribuée et à sécuriser l’alimentation électrique de Dakar, selon les responsables et techniciens de la Sénélec qui y ont pris part. Avec la liaison 225 kV Sococim-Mbour, l'alimentation en énergie électrique des zones de Mbour et Fatick qui se faisait à partir du Cap des Biches devrait se voir améliorée.

Aussi, entre la production, le transport et la distribution qu'il reste toutefois à optimiser, c'est un financement de quelque 90 milliards de FCfa que la Sénélec aurait déjà mobilisé sur un programme d'investissement à court et moyen terme estimé à 175 milliards de nos francs destiné à porter la puissance installée à 180 MW. Des projets qui devraient voir leur terme au plus tard au mois de janvier 2007, sachant que l'option des centrales à charbon pour les centrales "futures" qui devraient être entamées en 2008 découle également de ce plan industriel.

Le spectre d'une hausse

Il va sans dire qu'il ne suffit pas d'investir des milliards dans des équipements si le problème de l'approvisionnement en combustible demeure pour la Sénélec qui injecte l'essentiel de ses dépenses dans l'achat de combustible. Quand bien-même elle dispose aujourd'hui d'une licence de distribution et une d'importation qui lui permet d'aller sur le marché international pour s'approvisionner, sans capacité de stockage, le problème restera récurrent. Aussi, l'entreprise semble avoir compris l'enjeu et serait entrain d'investir dans la construction de sites de stockage, si l'on en croit le ministre Madické Niang.

Mais l'enjeu, c'est aussi rendre la "mariée belle", pour utiliser le terme même du ministre, pour prétendre lui trouver un repreneur car, comme le confirme Me Madické en déclarant que "nous sommes entrain de finaliser le processus", la privatisation est toujours à l'ordre du jour. Cependant, dans ce contexte, le gouvernement a décidé de rompre avec les schémas classiques de privatisation pour, disent les responsables de la Sénélec, "pivilégier un actionnarit national (personnel, consommateurs, investisseurs privés nationaux, etc...).

Last but not least, par un langage savamment euphémiste, le ministre de l'Energie a plutôt confirmé la possibilité d'une éventuelle hausse des tarifs de l'électricité en évoquant les dispositions de la commission de régulation de l'électricité chargée de veiller à l'applicabilité des tarifs suivant les revenus de la Sénélec. L'argument du ministre est relatif aux intrants dont la cherté justifie un réajustement. Mais, s'empresse de préciser Madické, "nous n'allons pas livrer tout le monde à la Sénélec et ferons en sorte que le gouvernement puisse soutenir les consommateurs à faibles revenus."

Certes le gouvernement aurait versé jusqu'ici quelque 25 milliards de FCfa de subventions pour maintenir les prix sous le pied. Mais jusqu'à quand va-til pouvoir le faire?

 



1 Commentaires

  1. Auteur

    Allons Y Molo

    En Octobre, 2010 (18:36 PM)
    --
    Top Banner

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email