En même temps que d’autres capitales africaines, comme Nairobi, Lagos, et Pretoria, Dakar a abrité hier le lancement du rapport 2010 de l’Onu sur les Omd. D’importants progrès ont été réalisés par le Sénégal qui a été choisi parmi les pays devant présenter le rapport aux Nations Unies en septembre.
Les statistiques de 2005 indiquent une bonne performance du Sénégal dans la lutte contre la pauvreté. Les dernières enquêtes qui datent de cette période montrent en effet, un niveau d’environ 50, 8 % de la population considérée comme pauvre. En 1992 par exemple, ce niveau était à 68, 5 %, soit donc une baisse d’environ de 18 %. Seulement, reconnaît le coordonateur de l’Unité de coordination et de suivi de la politique économique au ministère de l’économie et des finances, Thierno Niane, depuis lors, il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites, mais il n’y a pas eu d’enquêtes récentes pour donner les chiffres réactualisés. « Il y a une corrélation directe entre le niveau de croissance économique et le niveau de la pauvreté », affirme M. Niane. C’était hier, à la cérémonie de lancement officiel du rapport 2010 sur les Omd, en présence de Mme Giovanna Barberis, représentant résident de l’Unicef et coordonateur par intérim des Nations Unies au Sénégal, du directeur pays du Pnud, Boubou Camara, entre autres. Ce rapport du secrétaire général de l’Onu jette un regard prospectif sur les progrès accomplis à 2/3 de la date butoir de 2015 fixé pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Des objectifs articulés autour de 8 axes stratégiques dont la réalisation va contribuer à l’amélioration des conditions de vie, aussi bien sur le plan économique que social, des populations de la planète. Malheureusement au regard du rapport, beaucoup de pays, notamment en Afrique subsaharienne et en Asie de l’ouest et centrale, ne pourront pas arriver, par exemple, à réduire de moitié la pauvreté à la date fixée.
Le Sénégal, particulièrement, a connu ce ralentissement à cause de la baisse de la croissance, selon Thierno Niane. Et de ce point de vue, explique t-il, deux phases sont particulièrement à distinguer : la période 2003 - 2005, où le pays avait des niveaux de croissance économique en moyenne de 5 %, une phase que l’on peut qualifier « d’euphorique ». Mais la perte de croissance qui a suivi cette phase a freiné les ardeurs. Aujourd’hui, sur les 8 Omd, les Cinq ne posent pas problèmes pour le Sénégal, affirme M. Niane, pour l’horizon 2015. « Il existe aujourd’hui de petites difficultés pour deux Omds par rapport à trois indicateurs, notamment l’accès à l’éducation et la santé maternelle et infanto juvénile », soutient Thierno Niane. Dans le secteur de la santé qui semble connaître plus de retard, l’absence de statistiques récentes ne permet pas de capitaliser les progrès accomplis bien que le gouvernement ait fait beaucoup de choses après l’année 2005. Depuis cette année, il n’ y a pas eu d’enquêtes démographiques et de santé (Eds) qui donnent les chiffres réels dans ce domaine. D’importants progrès ont été réalisés et reconnus par la communauté internationale, ce qui nous a valu d’ailleurs le choix du Sénégal parmi les pays qui vont présenter le rapport au mois de septembre prochain aux Nations Unies.
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