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Rapports d’exécution budgétaire 2024-2025 : Thierno Bocoum décrypte la panne budgétaire de l’État

Auteur: Laïka-Ba (stagiaire)

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La Direction générale du Budget a rendu publics les rapports d’exécution budgétaire du quatrième trimestre 2024 et du premier trimestre 2025, le lundi 23 juin. Suite à cela, plusieurs acteurs politiques se sont prononcés, dont Thierno Bocoum.
Le président  du mouvement Agir-Les leaders, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, s’appuyant sur les rapports d’exécution, explique que le pays semble à l’arrêt. Il met en évidence un profond déséquilibre budgétaire marqué par une explosion des dépenses de fonctionnement, notamment  les salaires publics qui atteignent 357,1 milliards F CFA au premier trimestre 2025 (+8,8 % par rapport à 2024).
 « À travers ces données officielles, il ne s’agit pas d’alimenter la polémique, mais de mettre en lumière des déséquilibres profonds qui expliquent pourquoi notre pays donne aujourd’hui le sentiment d’être à l’arrêt », souligne-t-il.
Le Pr. Bocoum parle d’un effondrement de l’investissement public qui chute de 157,9 milliards F CFA à seulement 2,64 milliards F CFA en un trimestre, soit une baisse de 98,3 %. 
Plus largement, les dépenses en capital totales sont passées de 952 milliards F CFA au T4 à 103,3 milliards F CFA au T1, soit une baisse de 89 %. Le taux d’exécution des investissements financés sur ressources internes (catégorie 5) est de 0,86 %, contre 16,2% au T1 2024.
« Cela signifie une quasi-paralysie de l’État investisseur, alors que le pays avait besoin d’un signal fort postélectoral », déplore-t-il.
Il souligne que l’État s’endette un peu plus dès le premier trimestre et ne lance aucun programme structurant. Une situation qui cause l’arrêt des commandes au niveau des entreprises de BTP, des chantiers publics gelés et les recrutements à fort impact économique sont stoppés. Les jeunes sont privés de perspectives, alors que les prix augmentent sans amortisseurs, aggravant la baisse du pouvoir d’achat.
Selon le leader du mouvement Agir, ces choix budgétaires trahissent une priorité donnée au fonctionnement administratif au détriment des investissements et des réformes nécessaires pour relancer l’économie. Il pointe un manque de cohérence entre le discours politique et la réalité budgétaire, ce qui engendre une paralysie de l’État productif et protecteur.
Auteur: Laïka-Ba (stagiaire)

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