Le Président Wade a raison de dire que les grandes compagnies pétrolières qui opèrent au Sénégal, doivent être beaucoup plus citoyennes. Car, elles font de gros bénéfices. Mieux, le Sénégal leur fait gagner beaucoup d’argent. A ce titre, elles ont l’obligation, tant soit peu, de penser à ré-investir au profit de notre pays, pour pouvoir participer activement à la dynamique de progrès social. D’autant plus que toutes les conditions sont aujourd’hui réunies pour leur permettre de faire de bonnes affaires au Sénégal. Et de tirer meilleurs profits de leurs investissements, dans des délais relativement courts, eu égard à la particularité du secteur des hydrocarbures ; où les chiffres d’affaires tournent autour de plusieurs dizaines de milliards chaque année. Qui plus est, le nouvel environnement économique du Sénégal, est propice à une sécurisation des investissements à tous les niveaux, eu égard aux efforts consentis par l’Etat depuis 2000, grâce à un assainissement du climat des efforts. Car, aujourd’hui, on peut investir au Sénégal, faire de bonnes affaires, et avoir un retour sur investissement dans des délais qui défient même la concurrence des pays émergents d’Asie du Sud-Est.
Aujourd’hui, c’est parce que le Sénégal, sous Me Wade, s’est inscrit dans une dynamique de croissance soutenue depuis six ans, que les acteurs économiques, qu’ils soient nationaux ou étrangers, se trouvent dans l’obligation de revoir leur logique commerciale, pour éviter de tomber dans les affres d’une recherche effrénée de gain.
Dès lors, ce qu’on peut attendre des pétroliers, de ces grosses compagnies qui opèrent au Sénégal, c’est d’être conséquents dans leur démarche. C’est-à-dire de prendre en compte dans leurs stratégies commerciales, l’intérêt du pays d’accueil. Car, notre pays est devenu une plate-tournante pour les multinationales engagées dans une bataille de leadership dans la sous-région ouest-africaine. Alors, il ne saurait être question d’accepter le diktat de ces grandes compagnies qui opèrent dans notre pays, sous prétexte qu’à eux-seuls, ils peuvent assurer un approvisionnement correct de notre pays en produits pétroliers. C’est mal comprendre la logique du Président Wade engagé aujourd’hui dans une perspective de renaissance africaine à tous les niveaux. Il n’y a qu’à s’arrêter sur le concept d’OPEP verte qu’il théorise pour se rendre compte de l’ambition légitime du leader sénégalais, de renverser la tendance et lutter de manière efficace contre le diktat des grandes compagnies pétrolières. Alors l’Afrique sera le premier producteur de bio-carburant. Et le Sénégal aura une place de choix dans cette nouvelle politique énergétique à l’échelle continentale… grâce à son expertise en matière de raffinerie.
0 Commentaires
Participer à la Discussion