-MARRAKECH-L’Afrique n’est pas prête à réaliser les objectifs de
réduction de la pauvreté en 2015 si les tendances actuelles se poursuivent et
qui montrent que 366 millions de personnes vivront encore avec moins de 1,25
dollar par jour, selon un document de la Commission économique pour l’Afrique
(CEA), publié lors du 9ème Forum africain pour le développement (ADF) qui se
tient du 12 au 16 octobre à Marrakech (Maroc). Dans la plupart des régions du
monde, on vit bien plus longtemps qu'au cours des décennies précédentes, note
le document, précisant toutefois que l'espérance de vie en Afrique reste bien
en deça de la moyenne mondiale qui est de 76 ans.
Listant les six données clefs sur l'exclusion humaine en Afrique, la CEA note
que la mortalité post-infantile touche 6,9 millions d'enfants dans le monde, la
plupart des décès étant occasionnés par des maladies évitables.
En Afrique subsaharienne, un enfant sur neuf meurt avant l'âge de 5 ans, soit
une proportion 16 fois plus élevée que la moyenne des pays développés. Deux
enfants africains sur cinq de moins de 5 ans présentent un retard de
croissance, selon la même source qui précise que la malnutrition des enfants a
des répercussions sur le développement cognitif et physique, ce qui réduit
gravement leurs chances de grandir en bonne santé.
Au total, 133 millions de jeunes Africains, soit plus de la moitié de la
population jeune, sont analphabètes, la majorité d'entre eux étant des jeunes
femmes. Le chômage des jeunes augmente et a atteint 20 pour cent en Afrique
subsaharienne et 30 pour cent en Afrique du Nord en 2012, alimentant les
troubles sociaux et l'instabilité économique dans l'ensemble du continent.
-PARIS- Les taux d'emprunt en zone euro ont connu une séance
calme lundi en l'absence d'échanges aux États-Unis, les investisseurs ne se
souciant pas de l'avertissement lancé par Standard and Poor's à la France. "La fermeture du marché américain entraîne
mécaniquement une pause dans le mouvement de baisse des taux longs en
Europe", a noté Frédérik Ducrozet, un stratégiste obligataire du Crédit
Agricole CIB. "L'appétit pour le
risque n'a pas par ailleurs été très manifeste aujourd'hui, malgré les bons
chiffres chinois" qui auraient pu constituer un facteur de remontée plus
net.
La Chine a en effet enregistré un rebond
surprise de ses importations en septembre après plusieurs mois de repli, ainsi
qu'une progression plus robuste que prévu de ses exportations. Quant à l'avertissement lancé par l'agence de notation
Standard and Poor's à la France, "il n'a eu aucun effet", a complété
M. Ducrozet. "Les marchés savent qu'en terme de notations nous sommes dans
une nouvelle norme et il faudrait" descendre vraiment plus bas, "pour
que cela ait un impact majeur", selon lui.
Si l'agence américaine a fait le choix vendredi
de maintenir la note de solvabilité à long terme de la France à "AA",
elle a modifié la perspective qui est attachée, la faisant passer à
"négative" contre "stable".
-DOUALA-Les
compagnies d’assurances exerçant au Cameroun ont réalisé un chiffre d’affaires
de 163 milliards de francs CFA, selon l’Association des sociétés d’assurances
du Cameroun (ASAC) qui célèbre actuellement, le quarantième anniversaire de sa
création. Ce chiffre représente l'ensemble des vingt-quatre compagnies
d'assurances, dont dix-sept dans le secteur incendie, accidents, risques divers
et transport (IARDT) qui ont réalisé 122 milliards de francs CFA de chiffre
d'affaires, et sept dans la branche Vie, pour une totalité des prestations à 41
milliards de francs CFA.
Selon l'ASAC, ces statistiques démontrent une croissance de l'ordre de 6 pour
cent par an, ce qui ‘'dénote des meilleures perspectives pour l'avenir'', avec
l'arrivée des nouvelles entreprises dès le prochain exercice à l'instar du
groupe marocain de Wafa assurance.
Il s'agit pour les sociétés d'assurances, de diversifier leurs offres pour
accroître le nombre de souscripteurs qui reste malgré tout faible, car les
assurances ne touchent qu'à peine 5 pour cent de la population du pays.
Au rang des stratégies de conquête de la clientèle pour que ‘'l'assureur cesse
d'être un problème de luxe ou une affaire des personnes fortunées'', figure en
bonne place la promotion et la vulgarisation de la micro assurance, avec un
taux de souscription de 3000 francs par mois.
-NEW YORK- Wall Street a terminé en nette baisse lundi, creusant en
fin de séance les fortes pertes enregistrées la semaine dernière, dans un
marché s'inquiétant pour les perspectives de croissance mondiale: le Dow Jones
a cédé 1,35% et le Nasdaq 1,46%.
Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a
reculé de 223,03 points à 16.321,07 points et le Nasdaq, à dominante
technologique, de 62,58 points à 4.213,66 points.
L'indice élargi S&P 500 a lâché 1,65%, ou
31,39 points, à 1.874,74 points, terminant au plus bas depuis mai. Après avoir fluctué autour de l'équilibre pendant la
majeure partie de la journée, les indices se sont enfoncés en territoire
négatif à l'approche de la clôture.
En l'absence de nouvelle information majeure, ce
mouvement correspond surtout à la suite de ce qui s'est passé la semaine
dernière et est directement lié aux inquiétudes sur la croissance mondiale, a
estimé Art Hogan de Wunderlich Securities. La place new-yorkaise a en
effet traversé une période de fortes turbulences la semaine dernière, le Dow
Jones revenant même vendredi sous son niveau de début d'année.
Les investisseurs se sont aussi un peu effrayés
quand le S&P 500 est passé sous la moyenne des 200 derniers jours, selon
David Levy de Kenjol Capital Management. C'est un élément technique considéré
comme un bon indicateur pour la tendance à long terme, a-t-il expliqué. Surtout, dans un environnement où les indices semblent
pris dans une spirale baissière, le marché a besoin de catalyseurs positifs
pour repartir à la hausse et on n'avait aucun indicateur ou résultat
d'entreprises (ce lundi) à l'agenda, a ajouté le spécialiste. En ce jour
semi-férié aux Etats-Unis (Colombus Day), le marché obligataire était aussi
fermé.
On ne sait pas encore si cela relève juste d'un
petit soubresaut, d'une simple baisse qui ne dépassera pas 5%, ou si cela
amorce une période plus trouble, a commenté de son côté Mace Blicksilver de
Marblehead Asset Management. Dans ce contexte, personne n'a envie de jouer les
héros et de prendre de gros risques.
Les investisseurs attendent désormais la suite
de la saison des résultats pour tenter de trouver une direction. Mardi ce sera
notamment au tour des grands établissements financiers JPMorgan, Citigroup et
Wells Fargo.
Par ailleurs, les craintes liées à Ebola sont
revenues sur le devant de la scène avec la confirmation ce week-end par les
autorités sanitaires américaines de la première infection contractée aux
Etats-Unis.
Cela pèse sur le secteur du transport aérien et
du tourisme, a relevé Mace Blicksilver.
La nouvelle baisse des prix du baril de pétrole,
à son plus bas depuis 2012 à New York et depuis 2010 à Londres, a aussi pesé
sur les actions des compagnies liées à l'énergie.
-PARIS- Les Bourses européennes, prudentes, ont fini lundi en
ordre dispersé, dans un marché peu animé, après une semaine de fortes
turbulences.
"La période actuelle est caractérisée par
le doute, avec l'idée que la BCE (Banque centrale européenne) est peut-être
arrivée au maximum face aux chiffres préoccupants en zone euro", explique
Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
Les chiffres positifs en provenance de Chine,
dont un rebond surprise des importations après plusieurs mois de repli et une
progression plus robuste que prévu des exportations en septembre, ne
parvenaient pas à rasséréner les investisseurs.
En revanche, "l'avertissement donné ce
week-end par le FMI aux gouvernements pour qu'ils fassent plus pour stimuler
l'économie mondiale, et le spectre des résultats d'entreprises à venir plus
tard dans la semaine, maintiennent le marché sous pression", estime
Patrick O'Hare de Briefing.com
Le marché se prépare en effet à plusieurs
publications d'entreprises aux Etats-Unis, avec les banques mardi.
-DAKAR-Les
exportations du Sénégal ont connu, en juillet 2014, une hausse de 17,6% par
rapport au mois de juin précédent, a indiqué lundi l’Agence nationale de
la statistique et de la démographie (ANSD).
Ces exportations sont ressorties à 116,6 milliards FCFA contre 99,2 milliards
FCFA au mois de juin, soit une augmentation de 17,4 milliards FCFA en valeur
absolue (1 FCFA équivaut à 0,0020 dollar).
‘'En variation annuelle, note l'ANSD, les exportations ont progressé de
22,2%''. Leur cumul à fin juillet 2014 est évalué à 753,1 milliards FCFA contre
789,2 milliards FCFA pour la période correspondante en 2013, soit un recul de
4,6%. Les importations, au cours de la période sous revue, sont évaluées à
246,4 milliards FCFA contre 241,9 milliards FCFA en juin 2014, soit une hausse
de 1,9%. Comparées au mois de juillet 2013, les importations ont fléchi de
11,5%.
Leur cumul à fin juillet est ressorti à 1604,7 milliards FCFA contre 1703,8
milliards FCFA pour la période correspondante en 2013, soit un repli de
11,5%.
En cumul, le solde commercial s'est amélioré au cours des sept premiers mois de
l'année 2014 pour s'établir à moins 851,6 milliards FCFA contre moins 914,6
milliards FCFA pour la période correspondante en 2013.
-LAGOS-Le
journal nigérian Guardian rapporte ce lundi que la production de pétrole brut
du Nigéria a connu une hausse, passant de 2.006 millions de barils par jour en
aout dernier à 2.030 millions de barils par jour au mois de septembre. Le
Nigeria avait enregistré auparavant 1.982 millions barils par jour pendant le
troisième trimestre de l'année 2014.
Selon le journal, la ministre nigériane des Ressources pétrolières, Diezani
Alison-Madueke, avait promis de redoubler les efforts pour s'assurer que le
pays puisse produire au minimum quatre millions de barils de pétrole brut par
jour.
Selon le Guardian, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP
souligne dans son rapport mensuel paru ce week-end, que le Nigeria l'a aidée à
augmenter sa production de pétrole brut dans le mois en question.
Des sources officieuses indiquent par ailleurs que la production de pétrole
brut de l’OPEP a connu une hausse en septembre, atteignant une moyenne de 30,47
millions barils par jour avec une augmentation de 0,40 million baril par jour
au cours du mois d'août. Elle a souligné que la production de pétrole en
provenance du Nigeria, de la Libye, de l'Iraq et de l'Angola a augmenté tandis
que celle de l'Arabie Saoudite a baissé.
-NEW YORK- Les cours du pétrole coté à New York et à Londres ont
poursuivi leur chute lundi dans un marché restant empreint de craintes sur
l'abondance de l'offre, notamment en provenance de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep).
Le baril de light sweet crude (WTI) pour
livraison en novembre a perdu 8 cents sur le New York Mercantile Exchange
(Nymex) pour s'établir à 85,74 dollars, son plus bas niveau depuis décembre
2012.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord
pour livraison en novembre a terminé à 88,89 dollars sur l'Intercontinental
Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,32 dollar par rapport à la clôture de
vendredi, un niveau plus atteint en clôture depuis fin 2010.
Les investisseurs redoutent un excédent de
l'offre après plusieurs informations en provenance des membres de l'Opep ce
week-end suggérant qu'ils sont plus enclins à protéger leur parts de marché
plutôt que de réduire leur production pour enrayer la baisse des prix, a relevé
Gene McGillian de Tradition Energy.
En premier lieu, l'Arabie saoudite aurait dit en
privé qu'elle était à l'aise avec un baril autour de 90 dollars, voire même 80
dollars, a souligné Matt Smith de Schneider Electric. Or ce pays étant le
membre le plus important du cartel, qui pompe environ un tiers du pétrole
mondial, c'est lui qui en général fixe la tendance.
Autre pays important du cartel, l'Irak a réduit
ses prix en direction des clients asiatiques, suivant ainsi l'exemple de
l'Arabie saoudite et de l'Iran, a ajouté le spécialiste.
Le ministre koweïtien du Pétrole a par ailleurs
estimé dimanche que l'hiver pourrait favoriser la remontée des cours du
pétrole, en baisse depuis plusieurs mois, mais que l'Opep ne parviendrait pas à
inverser la tendance à court terme.
Une réduction de la production de l'Opep ne
stimulera pas forcément les prix du pétrole en raison de l'important rendement
d'autres producteurs, notamment la Russie et les Etats-Unis, a souligné Ali
al-Omair.
Les États-Unis produisent de plus en plus de
brut et, même s'ils ne l'exportent pas, cela déséquilibre le marché mondial en
forçant leurs anciennes sources d'importations à trouver d'autres débouchés sur
un marché déjà bien approvisionné.
Ce qu'il nous faut vraiment savoir désormais
c'est si l'Arabie saoudite et ses alliés au sein de l'Opep sont finalement
arrivés à la conclusion que cela ne vaut pas le coup de lutter contre la chute
des prix face à un si large excédent d'offre, a estimé David Hufton, analyste
chez PVM.
-LONDRES- Les prix des transports de matières premières sèches ont
continué de reculer la semaine dernière dans un marché miné par un manque
d'optimisme tandis que les frets pétroliers poursuivaient leur rebond.
Indice phare du marché, le Baltic Dry Index
(BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de
transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales,
etc.), a fini vendredi à 963 points, au plus bas depuis mi-août, contre 1037
points une semaine auparavant.
Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014), qui
compile les tarifs de la catégorie de navires "Capesize", forcés par
leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance,
a terminé la semaine à 1544 points, un minimum depuis mi-août, contre 1758
points le vendredi précédent.
Malgré un volume d'activité raisonnable, les
tarifs des Capesize ont continué de chuter cette semaine dans presque toutes
les zones à cause de la persistance d'un certain pessimisme sur le marché, ont
expliqué les analystes du courtier maritime Braemar ACM. "A moins de voir une augmentation significative
de l'activité, il est difficile d'être optimiste sur un rebond au 4ème
trimestre", ont estimé de leur côté les analystes du courtier maritime
Fearnleys.
Les derniers trois mois de l'année sont
traditionnellement une période de hausse des frets maritimes.
"Avec la fin des vacances asiatiques, le
marché des Panamax est devenu plus actif. Mais cela ne s'est pas traduit pas
des hausses des tarifs, le marché continuant d'offrir des rendements bien
inférieurs aux attentes pour cette période de l'année", a-t-on indiqué
chez Braemar ACM.
Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise
les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des
navires de la catégorie "Panamax" a ainsi terminé vendredi à 865
points contre 887 points une semaine auparavant.
De leur côté, les tarifs des transports
pétroliers ont poursuivi leur rebond dans le segment du transport de pétrole
brut et se sont stabilisés pour ce qui est des produits pétroliers.
L'activité est intense pour les transporteurs de
pétrole brut depuis le Golfe persique, ce qui alimente l'optimisme des
propriétaires de navires quant à l'évolution du marché au cours des derniers
mois de l'année, ont rapporté les analystes de Fearnleys.
L'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI),
moyenne des taux pratiqués sur dix-sept routes de transport de pétrole brut, a
ainsi fini vendredi à 678 points, au plus haut depuis début septembre, contre
645 points la semaine précédente.
Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des
prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz
liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé à 574 points vendredi, au même
niveau que sept jours auparavant.
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Thug
En Octobre, 2014 (11:55 AM)Participer à la Discussion