En accord avec l’agence Italienne Veneto Lavaro, la Confesen envisage de régler définitivement le problème du retour au bercail des émigrés, en donnant aux migrants la possibilité de réaliser au plus vite leurs projets d’investissement dans les secteurs de l’entreprenariat, de l’immobilier et autres. Selon eux, la moyenne d’épargne des émigrants est de 300 euros. Donc, il faut des années pour que ces derniers voient la concrétisation de leurs projets. À cela, s’ajoutent les difficultés liées aux transferts de fonds et la non- visibilité de l’argent des migrants qui est consommé et non épargné. D’après la Confesen, plusieurs sessions de formation en entreprenariat ont été organisées et des dizaines d’entreprises créées ou encadrées en Italie et au Sénégal. Une dizaine d’institutions spécialisées dans l’encadrement, ainsi que des consultants compétents contribuent au projet. Le bureau chargé du projet est installé à Mermoz Sotrac et sera opérationnel d’ici à la fin de l’année. L’agence italienne a déclaré qu’un accord avec la police italienne permettrait d’informer les immigrés clandestins des structures d’investissement au Sénégal pour leur retour. Ceci, dans les cinq jours qui précédent leur expulsion. «L’émigrant, avec ou sans papiers, est un être humain et s’il n’est pas en légalité en Italie, il l’est au Sénégal et peut y investir», affirme l’agence italienne. Par ailleurs, les problèmes de transfert de fonds, des banques et de la législation des migrants ont fait l’objet d’un débat très animé entre les représentants des différentes structures présentes à ce séminaire. Les organisateurs ont souligné l’absence de réaction du ministère de l’Economie et des Finances. Ils attendent sa manifestation d’ici à la fin du mois d’octobre 2009 et invitent l’Etat à adopter une politique pour le retour dans de bonnes conditions des émigrants, à l image du Maroc et de la Tunisie.
ANNE MARIE AGBOTON (Stagiaire)
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