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Economie

RETROSPECTIVES ÉCONOMIQUES DE 2007 : L’année de toutes les flambées et toutes les pénuries…, mais aussi de la ruée des investisseurs arabes

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RETROSPECTIVES ÉCONOMIQUES DE 2007 : L’année de toutes les flambées et toutes les pénuries…, mais aussi de la ruée des investisseurs arabes

En 2007, le panier de la ménagère a eu toutes les peines du monde pour se remplir tant la hausse et les pénuries des denrées de premières nécessités ont été fortement ressenties par les consommateurs.
Le lait, l’huile, le pain, le riz, le gaz, le pétrole et dérivés que sont le carburant et l’électricité…, qui constituent des denrées de premières nécessités, ont été au centre de toutes les préoccupations des consommations quelque soit leur niveau de vie.

es produits de consommation courante ont, durant l’année écoulée, connu différentes hausses du fait de la flambée du baril de pétrole et ses dérives qui ont dicté leur loi sur le marché mondial.
Ce qui a été à l’origine de la crise énergétique qui va des délestages suite à l’arrêt des activités de la Société africaine de raffinage (Sar), aux pénuries de gaz mais aussi du carburant. La crise a aussi secoué des entreprises nationales comme Air Sénégal International a eu des pertes chiffrées à plusieurs milliards et occasionné par une mauvaise gestion du partenaire marocain, Royal air Maroc (Ram), la Senelec pour manque de combustibles, les Ics, toujours au bord du gouffre malgré les multiples tentatives de recapitalisation promis par les Indiens, la privatisation de la Sonacos devenu Sunéor, etc. L’année 2007 a aussi était marqué marquée également par une ruée des investisseurs au Sénégal notamment des pays arabes vers Dakar avec la retocécession du Port Autonome de Dakar (Pad) à Dubaï Ports World (Dpw) au détriment de géants dans le domaine portuaires, comme le Groupe Bolloré, pour la réalisation du Port du Futur.
Il y a eu également les 40 millairds Fcfa des indiens pour sauver les Ics au bord de l’explosion, l’exploitation du fer de la Falemé, qui permet à l’Etat de bénéficier d’une manne de 75 milliards de Fcfa par an, l’offre de 100 milliards de Fcfa de Sudatel à l’Etat pour la troisième licence globale, l’investissement de 4,6 milliards pour produire 8 à 12 millions de litres d’éthanol à partir de la mélasse issue du raffinage du jus de canne à sucre utilisé durant l’intersaison. Toujours dans le cadre des grands chantiers du chef de l’État, il y a eu le lancement des travaux de la Vdn pour un coût de 20 milliards de Fcfa, ainsi que les travaux de l’Anoci et d’embélisement de la Corniche qui continuent d’engloutir plusieurs milliards. Et récemment, il le lancement des investissements de Sococim Industrie estimés à 100 milliards.
L’année 2007 a été trop pénible pour les consommateurs sur le plan économique du fait des multiples hausses des denrées de premières nécessités. Une situation qui selon plusieurs observateurs découle de la flambée du prix du baril dont dépend la plupart des produits de consommation courante. D’abord, cette crise énergétique a été à l’origine de la hausse des prix du carburant avec des ajustements à n’en pas finir tant au niveau de la pompe que des hydrocarbures. En fonction de la fluctuation du prix du baril, toutes les quatre semaines, la commission nationale des hydrocarbures procède à une révision des prix du carburant.
Ceci, au grand dam des usagers et autres automobilistes obligés de casquer plus pour faire rouler leurs véhicules. La hausse n’épargnera pas également les ménages puisque qu’en plus des coupures intempestives de courant, les factures vont subir une hausse de 6%, décrétée par la commission de régulation du secteur de l’électricité. Selon la dite commission, il était devenu impératif d’appliquer la ''vérité des prix'' de l'électricité à compter du 1er novembre 2007 par un ajustement moyen des tarifs de l'électricité limité à 6 %. En effet, elle explique que sur la base des tarifs actuellement en vigueur Senelec percevrait 181,865 milliards de francs CFA soit un manque à gagner de 16,460 milliards.

Le pain, le lait, le sucre, l’huile, le riz, du gaz…, au cœur des préoccupations

Sur un autre plan, la hausse du baril de pétrole aussi occasionné la flambée de certaines denrées à l’image du lait(d’origine animale ou végétale) dont la quasi-totalité de la consommation est importée d’Europe. Une situation qui avait fini de sevrer bon nombre de ménagers à l’usage de lait que se soit au petit-déjeuner comme pour les grandes cérémonies. Les différentes catégories d’emballages vont ainsi passer du simple au double. Il a fallu de multiples injonctions ou interventions de la tutelle (Ministère du Commerce) pour mettre fin à la spéculation. Autre produit, à avoir dicté sa loi aux consommateurs, c’est le pain dont la hausse du prix reste lié à celui de la farine de blé, élément essentiel dans sa fabrication. On se souvient de cet épisode en plein mois béni de ramadan où les boulangers avaient décidé de l’augmentation unilatérale du prix de la baguette, suite l’échec des négociations avec l’Etat.
Les négociations sur le prix du pain n’ayant pas abouti entre les différentes parties, ont fini de mener les consommateurs devant une impasse. Il s’y ajoute que pour exprimer sa désaprobation face au refus des autorités d’augmenter le prix de la baguette de pain, la Fédération nationale des boulangers du Sénégal a décidé d’observer, sur toute l’étendue du territoire national, une journée sans pain. La tutelle a proposé les prix de 175 f contre 150 f actuellement, de 90 francs et de 65 francs pour respectivement les baguettes de 210 g, 105 g et 75 g. L’Etat avait aussi pris l’engagement d’accorder une subvention de 40% sur le prix de la farine durant le mois de Ramadan. À ces propositions, les boulangers avaient répondu que cela est insignifiant. Pour leur président Amadou Gaye, cette hausse de 25 f ne règle pas leurs affaires notamment par rapport aux multiples charges auxquelles les boulangers sont confrontés.
« La meilleure proposition serait les prix de 200 f pour la baguette de 210 g et 100 f pour celle de 105 » avait-il rétorqué au représentant de l’État, rappelant que la hausse du prix des intrants comme le gas-oil, l'électricité, la farine qui est passée de 14 000 plus de 20 000 aujourd’hui, est une des raisons qui fondent leurs argumentaires. Face à cette situation, l’Etat monta une nouvelle fois au créneau pour fixer définitive un prix, aidé en cela par une scission au sein des boulangers. À l’instar du pain, du lait et du sucre…, le riz autre denrée très prisée des Sénégalais, allait connaître une hausse de 10%. En cause, plusieurs facteurs dont les perturbations climatiques dans les zones de production et l’évolution des coûts du fret, qui vont sans doute hypothéquer les chances de régulation au plan national du prix de la céréale devenue incontournable dans l’alimentation des compatriotes.
Il en est de même pour le gaz, dérivé du carburant qui en l’espace de plusieurs semaines va poser un casse-tête aux besogneux. Sur le marché aussi, des produits comme la viande, le poisson, les légumes et autres, vont se raréfier. Les ménagères, les restauratrices et les restaurateurs font des pieds et des mains pour s’en procurer tout en manifestant leur ras-le-bol. Une situation qui trouve explications avec le démarrage l’hivernage. Ainsi, les prix vont grimper à un niveau jamais atteint. Même le recours aux vieilles méthodes n’y fera rien puisque la difficulté résidait dans l’approvisionnement au niveau ds grands marchés.

La saga des multinationales arabes à Dakar

Parallèlement à cette situation préoccupante pour bon nombre de Sénégalais confronté à la flambée des denrées de premières nécessités, les autorités étatiques se targuent d’attirer un flux important d’investisseurs étrangers à coups de milliards. Des mannes financières qui n’ont pas été ressenties par le citoyen Lamba tant la conjoncture s’est faite sentir par plus d’un. Mais, faut dire que l’arrivée massive d’investisseurs a été rendue possible par l’allégement des procédures administratives et l’amélioration de l’environnement des affaires avec notamment la possibilité offerte de créer une entreprise en quarante huit heures seulement.
C’est ainsi que l’on a assisté à une véritable ruée des investisseurs arabes vers le Sénégal. Il s’agit principalement de multinationales venues de Dubaï à l’image de Dubaï Ports Words, désormais seule détentrice des droits d’exploitation du Terminal à containers du Port Autonome de Dakar et de la réalisation du Port du futur. Les émirats ont eu à coiffer au poteau le géant français Bolloré et son représentant Sdv qui après ses menaces de quitter les eaux Sénégalais avec tout ce que cela coûtera en termes de pertes d’emplois, est finalement resté. Il n’a pas que le Port de Dakar, Dubaï, à travers Zaïfra s’est aussi confortablement Ndiass, où doit être érigé le nouvel Aéroport Blaise Diagne et la nouvelle zone économique.
Autre puissance étrangère à s’installer au Sénégal, c’est le groupe soudanais Sudatel, adjudicataire de la troisième nouvelle licence globale de télécommunication. Contre toute attente, Sudatel a pris le dessus sur de grandes compagnies de téléphonie, en mettant sur la table, un chèque de 200 millions de dollars, soit environs 80 milliards Fcfa, représentant sa contre-partie financière. En outre, la compagnie soudanaise a promis investir près de 500 millions de dollars, environs 200 milliards Fcfa sur une période de 5 à 15 ans.
Hormis la centaine de milliards investie sur les grands travaux routiers sur la Vdn et la Corniche pour les besoins des préparatifs du prochain sommet de l’Oci, il faut verser dans ce lot d’investissements, les 40 milliards Fcfa des indiens pour sauver les Ics au bord de l’explosion, l’exploitation du fer de la Falemé, qui permet à l’Etat de bénéficier d’une manne de 75 milliards de Fcfa par an, 4,6 milliards pour produire 8 à 12 millions de litres d’éthanol à partir de la mélasse issue du raffinage du jus de canne à sucre utilisé durant l’intersaison et tout récemment, le lancement des investissements de Sococim Industrie estimés à 100 milliards.



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