Un tour de passe-passe habile. C’est ce qu’a réussi la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse), avec sans doute la complicité du pouvoir, en faisant croire au statu quo sur les prix de l’électricité. Alors que d’aucuns craignaient une hausse, la Crse a annoncé ce vendredi que les prix restaient inchangés à environ 117 FCfa le kwh.
Cela ressemble à une « bonne nouvelle » que le président du Crse, Idrissa Niasse explique par les investissements de la Senelec qui devraient faire baisser ses charges en pétrole. « La production à partir des installations du parc de Senelec qui utilise les produits pétroliers va passer de 90% en 2010 à 25% en 2014 », a indiqué M. Niasse.
En fait, le surcoût induit par la flambée du baril du pétrole en 2008, et qui devait se répercuter sur le prix de l’électricité, a été en partie supporté par l’Etat à concurrence d’environ 18%. Les 82% ont été mis sur le dos du consommateur qui a vu sa facture augmenter en moyenne de 10 % entre 2005 et 2009.
Or, la compensation de l’Etat, évaluée à 200 milliards FCfa, n’était pas du goût du Fonds monétaire internationale (Fmi). Lequel a exigé du gouvernement l’arrêt de ce concours et l’application des prix réels.
Pris entre le marteau du Fmi et l’enclume des consommateurs qui ne voulaient pas du tout entendre parler de hausse du coût de l’électricité, le pouvoir a trouvé, à travers la Crse, la pirouette après des mois de consultations des différents acteurs nationaux concernés. Il s’agit de ne pas toucher au prix actuel et d’éliminer la subvention de l’Etat.
Du coût, le consommateur se retrouve à payer la même chose, alors que les prix du baril de pétrole ont péricliter depuis bien longtemps.
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