Depuis Adis Abeba (Ethiopie) où il assistait au Sommet de l’Ua, Robert Zoelick, Président de la Banque mondiale, a tenu une conférence de presse par visioconférence avec les journalistes africains. Les échanges ont essentiellement porté sur l’apport des Tics pour le développement de l’Afrique, les domaines d’intervention de la Banque mondiale (Bm) et les perspectives de développement.
A l’issue de sa tournée pour « écouter les dirigeants africains et voir comment certains pays (comme la Sierra-Leone) se remettent des conflits », le patron de la Banque mondiale a indiqué que « les perspectives de l’Afrique dépendent des Africains » et que la Banque mondiale veillera à ce que « chaque dollar investi ait un impact direct sur la vie des populations et participe à la réduction de la pauvreté ».
Sur le volet des infrastructures, domaine prioritaire (en plus de la bonne gouvernance et de la stabilité macroéconomique), Robert Zoelick se félicite des importants investissements chinois et des axes de coopération existant entre ce pays et l’institution de Bretton Woods. « Nous allons travailler avec la Chine et les pays africains pour développer les infrastructures sur le continent et promouvoir l’emploi afin que cela puisse être utile à l’Afrique », dit-il. Dans ce cadre, il a annoncé qu’un nouveau fonds de 500 millions de dollars ainsi qu’un autre de 200 millions de dollars seront dégagés pour le développement des infrastructures et attirer les investisseurs privés en Afrique. Il appelle les pays développés à saisir les avantages de la croissance africaine, qui peut être une chance pour le monde. En ce qui concerne spécifiquement l’Afrique de l’Ouest, le patron de la Bm estime qu’un accent particulier doit être mis, en plus des routes, sur l’électricité et l’intégration sous-régionale.
Concernant la sécurité alimentaire, rappelant que 1,6 milliard a été investi dans ce secteur au cours du dernier exercice, Robert Zoelick, estime qu’on peut faire beaucoup pour améliorer la valeur ajoutée des petits exploitants agricoles et impulser la manufacture grâce à des co-investissements et à l’implication du secteur privé. Une question lui tient particulièrement à cœur : les opportunités d’innovation et de partage de connaissances et d’amélioration des services et de la gouvernance qu’offrent les Tics, qui peuvent être un moteur du développement de l’Afrique, si un environnement sain est mis en place pour éviter de passer « d’un monopôle d’Etat à un monopôle privé ». 60 milliards de dollars ont été investis par le secteur privé dans ce domaine au cours des dix dernières années. D’autres questions comme celle du financement des Pme et des projets régionaux et l’exploitation minière en Afrique ont été abordées.
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