Sécurité alimentaire, les femmes en phase avec Wade : Booster la consommation locale !

En collaboration avec le gouvernement du Sénégal, le groupe La poste et Oxfam, la coopérative des Produits africains normalisés et accessibles pour le développement local et environnemental, a procédé, hier, au lancement officiel des « Boutiques Panale ». En effet, ces partenaires qui viennent consolider l'initiative du président de la République, Me Abdoulaye Wade, pour la promotion de la consommation locale à travers la Grande offensive agricole pour la nourriture et l'abondance (Goana), permettront de mettre en place un réseau de distribution organisé et rentable, exclusivement destiné aux acteurs évoluant dans le domaine de la transformation des produits locaux.

La consommation locale est un des paliers du développement durable. Et cela, le président de la République l'a très tôt compris, même si la mise en œuvre du programme qu'il avait ficelé et allant dans ce sens, a connu un retard. C'est la raison pour laquelle, en 2007, il a voulu prendre le train en marche en lançant la Grande offensive agricole pour la nourriture et l'abondance (Goana). Ainsi, en rebondissant sur cette même perspective, la coopérative des Produits africains normalisés et accessibles pour un développement local et environnemental (Panale), a créé des « Boutiques » pour l'exposition des produits locaux. En effet, l'objectif de ces boutiques est de mettre en place un réseau de distribution, organisé et rentable, destiné exclusivement aux acteurs évoluant dans le domaine de la transformation de produits locaux. Ce, avec la mise en place d'un système de contrôle à toutes les étapes de la production, pour assurer la fiabilité de ces produits obtenus à partir de fruits et légumes, produits céréaliers, laitiers et halieutiques, entre autres. Les femmes n'entendent nullement être en reste dans le processus de développement durable qui, dans tous les cas, nécessite leur implication.

D'ailleurs, le ministre du Commerce qui était venu présider la cérémonie, l'a laissé entendre. « Le développement de l'économie sénégalaise ne peut être possible qu'avec l'implication de cette frange importante constituée par les femmes », a indiqué M. Amadou Niang, qui a aussi salué l'initiative et la détermination des groupements féminins. Aussi, tout en relevant la pertinence de ce projet qui a pour objectif d'améliorer les conditions de vie et la sécurité alimentaire des populations, le ministre a estimé que cette initiative permettra de créer un label unique dans des boutiques de proximité au cœur des quartiers, mais favorisera également le développement des activités des femmes productrices. Ce, par un support technique et financier visant à améliorer la qualité des produits et à leur assurer des débouchés. Ainsi, en prenant comme repère le secteur agricole, les boutiques « Panale » participent à la recherche de solutions au délicat problème de la commercialisation des produits agricoles et des difficultés récurrentes d'écoulement des produits.

C'est pourquoi la présidente de la coopérative, Fatoumata Diop, a sollicité l'appui du chef de l'Etat afin de relever les défis de la transformation des produits agricoles locaux, en fournissant des produits de qualité. Il s'agira aussi, pour la présidente, de lutter contre la pauvreté et d'avoir des revenus durables pour participer au développement. Une pensée louable qui trouve un écho positif chez le directeur régional d'Oxfam pour l'Afrique de l'Ouest, Mamadou Botèye, selon qui les boutiques « Panale » font partie des initiatives pour développer le secteur privé. Car, a-t-il fait comprendre, un secteur privé fort peut jouer un rôle crucial dans la réduction de la pauvreté, en assurant un développement durable à l'économie. Son objectif étant de faire de ces femmes de la coopérative, des entrepreneurs forts qui auront des revenus durables, ce qui leur permettra une meilleure qualité de vie. Il a aussi estimé que ces boutiques apporteront une valeur ajoutée aux produits locaux.

Oxfam Grande-Bretagne, qui finance le projet, a 25 ans de présence au Sénégal. Au cours de ce quart de siècle d'existence, environ 25 milliards de francs CFA ont été investis dans tout le Sénégal.