Sénégal Airlines peine à réunir 17 milliards pour son lancement

La nouvelle compagnie Sénégal Airlines peinent à démarrer. Bien que le directeur général de la société soit connu, le démarrage de la société bute principalement sur la mise en place du capital social de la future compagnie aérienne estimé à près de 17 milliards. En effet, une bonne partie des privés sénégalais invités au tour de table, n'ont pas encore versé totalement les sommes pressentis. Parfois, les sommes versées sont bien en deca des montants avancés. Commentaire amusé d'un homme d'affaires sénégalais : "Il y a certes des personnalités crédibles dans le tour de table, mais certains n'ont pas les moyens de mettre plus d'une centaine de millions dans le capital. On ne s'est pas adressé aux bonnes personnes". Yérim Sow, lourdement endetté dans les banques, ciblé à un moment ,a poliment décliné l'invitation des autorités, préférant se consacrer à ses activités immobilières.

En mal d'argent, la compagnie compte énormément sur Emiraties, la compagnie du Quatar qui devrait épauler le lancement de Sénégal Airlines. Au point que la partie sénégalaise s'est mise à se disputer avec Royal Air maroc, un Dash acheté à Bombardier, au temps de Air Sénégal International.A l'époque, ASI avait acquis l'appareil, avec la RAM comme garante pour les paiements sur 12 ans, sous forme de leasing, à la société Calyon-Bombardier.

Mais l'ASI, qui détient l'avion, est en liquidation judiciaire, alors que la RAM, garante, paye les échéances des 5 dernières années, mais aussi les pénalités accumulées par ASI.
Aujourd'hui, la RAM et Calyon-Bombardier réclament donc la radiation de l'immatriculation de l'appareil auprès de l'Agence nationale de l'aviation civile du Sénégal (Anacs), mais le syndicat chargé de la liquidation d'ASI refuse une telle radiation. "Le dit avion pourrait faire partie du patrimoine de la nouvelle compagnie, raison pour laquelle, les sénégalais le disputent aux marocains", dit une source à politicosn.com.