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Economie

SAR - Solutions palliatives pour sortir de la crise : L’Etat paie une partie de sa facture

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SAR - Solutions palliatives pour sortir de la crise : L’Etat paie une partie de sa facture

L’Etat du Sénégal a vite réagi, pour une fois, à la sonnette d’alarme. Les pouvoirs publics ont allongé hier un chèque de 14,5 milliards de francs, comme avance de ce qu’ils doivent à la Société africaine de raffinage. Mais, outre que cela ne règle pas toutes les difficultés, des voix se font entendre au sein de l’entreprise pour critiquer la gestion actuelle de la pénurie par l’Etat, qui rique d’accentuer les difficultés de la boîte.

L’Etat du Sénégal a mis, hier sur la table de la Société africaine de raffinage, 14, 5 milliards de francs Cfa sur les 34 milliards qu’il lui doit. Un montant qui se révèle insuffisant, étant donné le niveau de la créance des pouvoirs publics envers l’entreprise de raffinage. La question qui tracasse maintenant les travailleurs de la boîte est de savoir le montage financier retenu pour le tanker qui devrait entrer aujourd’hui ou demain dans le port de Dakar. Aucun contrat n’a été passé entre le fournisseur ou l’armateur de la cargaison venant du Nigeria et l’Etat du Sénégal, ni avec la Sar. La coutume veut que, pour chaque commande de brut, un appel d’offres soit lancé et un contrat signé entre la Sar et le fournisseur.

La commande qui va bientôt arriver au Port autonome de Dakar risque d’avoir un problème de prise de responsabilité pour le déchargement. Mais ce qui est le plus frustrant pour les travailleurs, c’est d’apprendre que le gouvernement aurait passé une commande de trois navires qui devraient amener à Dakar des produits pétroliers déjà raffinés. Devant cette situation, qu’ils trouvent grosse de dangers pour l’avenir, les travailleurs de la Sar ont tenu une assemblée générale, hier, à l’issue de laquelle ils ont élaboré un plan d’actions. Selon le secrétaire général du collège des délégués, M. François André Diouf, interpellé par Le Quotidien, «nous allons organiser un point de presse pour alerter et informer l’opinion si la situation continue. Nous allons aussi demander l’autorisation de marcher comme l’ont fait les travailleurs des Industries chimiques du Sénégal (Ics). Nous sommes en étroite relation avec notre centrale syndicale».

L’unanimité a été faite au tour de la question de la défense des intérêts des travailleurs. Ils soutiennent que «nous allons nous battre jusqu’au bout, pour la préservation de nos acquis et de notre travail. Si nous ne le faisons pas, nous allons devenir comme les Industries chimiques ou la Sonacos ou encore perdre nos emplois. Ce qui serait très dur pour nous tous. Si nous ne raffinons pas, qu’allons-nous devenir ? Nous serons obligé de fermer».

S’agissant des fermetures de certaines stations-services, des membres du Syndicat des transporteurs des hydrocarbures (Sth) expliquent que c’est une stratégie qui aurait été mise en place par les pétroliers, qui cherchent à réduire autant que possible les effets de la pénurie actuelle. «Personne ne nous a rien dit officiellement, mais nous avons constaté que les pétroliers ont décidé de ne pas approvisionner certaines de leurs stations, au bénéfice de quelques-unes. Nous savons que la situation est assez sérieuse, mais nous ne sommes pas censés être au courant de quelque chose, ce qui est aberrant, puisque nous sommes aussi concernés par cette situation, qui est notre gagne-pain», déclare l’un des membres du syndicat.

Pour s’en convaincre, il suffit de savoir que le carburant, utilisé actuellement au Sénégal, a été pris dans les entrepôts du Port de Dakar, alors qu’il était sous douane, et donc non destiné à être consommé sur place. Le coup de force des pouvoirs publics aura permis de repousser pour quelque temps une échéance inéluctable si la situation de la Sar n’est pas totalement stabilisée.

Mais les ménages sénégalais ont intérêt à ce que les bateaux promis arrivent au plus vite, si l’on sait que les provisions ainsi constituées ne représenteraient que près de 3 millions de litres de carburants et produits divers. Ce qui fait trois jours de consommation nationale. Une goutte d’eau. D’ailleurs, en dépit des mesures annoncées, certains réceptifs de Dakar ont déjà commencé à ressentir les effets du manque d’énergie, car leurs groupes électrogènes étaient en rupture de stock. Certains avaient d’ailleurs juste assez de gaz pour tenir deux jours.

 



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