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SECTEUR HALIEUTIQUE - L’Usaid veut développer les exportations : L’Afrique de l’Ouest drague le marché américain

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SECTEUR HALIEUTIQUE - L’Usaid veut développer les exportations : L’Afrique de l’Ouest drague le marché américain

Grand producteur et exportateur de produits de pêche, l’ouest de l’Afrique ne parvient pourtant pas encore à prendre pied sur le marché américain, qui pèse plusieurs milliards de francs Cfa. le Centre américain du commerce extérieur (Wath en anglais) s’évertue à mettre les professionnels du secteur à niveau en leur fournissant les informations adéquates pour s’ouvrir les portes du marché américain.

Les pays de l’Afrique de l’Ouest producteurs de poisson, et notamment le Sénégal, qui réalise annuellement environ avec ses 30 millions de dollars américains, équivalant à 15 milliards de francs Cfa, enregistrés à l’exportation, font partie des plus grands acteurs mondiaux en matière d’industrie halieutique. Pourtant, dans leur ensemble, ces pays ne participent aux entrées extérieures américaines dans le domaine de la pêche qu’à hauteur de 2,7 millions de dollars américain, à peine plus d’un milliard et demi de francs Cfa. Une faible pénétration des produits ouest-africains en terre américaine donc, que d’aucuns expliquent par la mise en place de normes phytosanitaires très contraignantes, par l’existence de coûts de fret importants, mais surtout par le manque de connaissance du marché outre-atlantique.

«Nous avons pour but de promouvoir l’exportation des produits halieutiques vers les Etats-Unis.» Cette affirmation d’Alan Smith, responsable du Centre américain pour le commerce en Afrique de l’Ouest à Dakar (Wath), mis en place grâce au fonds de l’Agence américaine pour le développement international (Usaid), illustre bien ce qui s’est dégagé de l’atelier de restitution de la Foire internationale des produits halieutiques de Boston, tenu le mercredi 3 mai dernier au Méridien président. Un atelier qui avait pour objectif déclaré, d’assurer la continuité d’un travail déjà amorcé, par l’opportunité donnée à quelques entreprises sénégalaises de prendre part à la Foire internationale des produits halieutiques de Boston, ainsi qu’à d’autres mini foires, pour y présenter les produits sénégalais aux éventuels acheteurs américains.

«Aujourd’hui, nous sommes plus proches de l’Europe en ce qui concerne les exportations, a expliqué Mokhtar Thiam, directeur de Topic Flash, une des entreprises participantes, au cours de cet atelier. Mais le marché est de plus en plus saturé. Le marché américain constitue une opportunité.» En effet, les Etats-Unis constituent le deuxième importateur mondial de produits de la mer, avec un chiffre d’affaires de 11 milliards de dollars américains (55 milliards de francs Cfa). Les Africains, dont la production dans ce domaine n’est pas négligeable, y perçoivent une certaine opportunité. Cela, cependant, impose des préalables.

«Avant de pénétrer sur un marché, il faut savoir où l’on met les pieds», résume M. Lima, directeur de Marepêche, qui exporte régulièrement son thon aux Etats-Unis. Une des raisons pour lesquelles les membres du Wath, à l’image de leur directeur pour le développement des exportations, Lazare Potier, insistent non seulement sur la nécessité de suivre les normes phytosanitaires, mais aussi d’avoir une stratégie de marketing. «La stratégie de conditionnement notamment, est importante, souligne M. Keïta, chargé des industries de transformation et de la pêche auprès du ministère de l’Economie maritime, car on ne peut plus vendre des crevettes par cartons de deux kilogrammes.»

Outre cette volonté de mieux connaître le marché américain et de s’y adapter, tâche à laquelle le Wath veut s’atteler par l’accroissement du système d’information en ligne, et de communications sur les normes en vigueurs, comme celle prodiguée par Patrick Wilson, un membre de la Food and drug administration (Fda), la structure du gouvernement américain qui s’occupe de l’application des normes sanitaires, des voix s’élèvent pour en appeler à un travail de caractère sous-régional sur ce point. «Il faut qu’il y ait une communication entre les producteurs, afin de s’organiser au niveau des prix notamment.» D’autres, pour se mettre à l’heure américaine, incitent les membres du Wath à entreprendre, à l’usage des professionnels, des cours d’anglais. «Pour acquérir une capacité de négociation plus aiguë, explique Edouard Ndiaye, et savoir comment dire ‘poulpe’ dans la langue de Shakespeare.»

 



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