Dakar, 12 sept (APS) - Le Secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Leon Gross Bernardino, a fait part, mardi à Dakar, de la disponibilité de son pays à appuyer le plan Retour vers l'agriculture (REVA), soulignant que dans ce cadre le Conseil des ministres du gouvernement espagnol a approuvé une première contribution de 13 milliards de FCFA qui sera mise à la disposition du Sénégal, rapporte l'agence EFE reçue à l'APS. 
L'Espagne sera ''un allié'' du Sénégal dans la réalisation du plan REVA qui constitue ''une réponse intelligente au problème l'émigration clandestine'', a ajouté M. Bernardino qui s'adressait à la presse, peu après avoir eu avec le chef de l'Etat, maître Abdoulaye Wade, une audience de prés de deux heures d'horloge.
Le Secrétaire d'Etat espagnol qui a quitté Dakar après un bref séjour de quelques heures a insisté sur la convergence de vues entre Dakar et Madrid dans la lutte contre l'émigration clandestine avant d'indiquer que l'entrevue avec le chef de l'Etat a permis de conclure un accord sur les moyens de rendre opérationnel le dispositif du Frontex de surveillance des côtes sénégalaises.
Les deux pays ont signé en août dernier à Dakar, un mémorandum destiné à leur permettre de faire face à l'émigration clandestine à travers notamment des patrouilles communes devant empêcher les départs d'embarcations à partir du Sénégal en direction de l'Espagne.
''Le plus important est de prendre des mesures préventives contre les marchands d'illusions qui promettent l'impossible à l'émigration illégale'', a indiqué le Secrétaire d'Etat espagnol dont l'audience s'est tenue en présence du ministre sénégalais de l'Intérieur et des Collectivités locales, maître Ousmane Ngom.
Selon lui, ''les promesses faites par les groupes mafieux sont fausses et il est nécessaire que les populations le sachent avant de tomber dans leurs pièges. Il est utile de renforcer la campagne de sensibilisation'' à ce sujet.
Dans tous les cas, a-t-il ajouté, les émigrés doivent savoir que le marché de l'emploi a atteint ses limites en Espagne.
Interpellé sur la déclaration de Nicolas Sarkozy concernant les problèmes rencontrés par l'Espagne à propos de l'émigration clandestine, M. Bernardino a tout d'abord souligné qu'il s'abstient de commenter depuis l'étranger les propos de son homologue français avant d'ajouter : ''Sarkozy est un ami de l'Espagne. Il a sa propre opinion sur la question de l'immigration et en Espagne nous avons la nôtre''.
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