Le chef de l’Etat a promis de consacrer plus de moyens à la recherche scientifique et à l’innovation dont le budget a presque quadruplé de 2000 à 2010, en passant de 4 milliards à 16 milliards de FCfa. Il présidait hier, à la Place du Souvenir, le Salon de la recherche et des innovations (Saris), initié par l’Agence nationale de la recherche scientifique appliquée (Aresa).
Le chef de l’Etat, qui a visité hier l’exposition du Salon de la recherche et des innovations, a promis d’augmenter les moyens pour redynamiser le secteur, exprimant sa satisfaction quant au dynamisme de la recherche en Afrique de l’Ouest. Commentant un film documentaire sur les 50 ans de la recherche dans notre pays, il a déduit que les racines de la recherche sont très lointaines et profondes.
« La recherche a atteint de nos jours des domaines insoupçonnés. Et c’est une agréable surprise de découvrir les vaccins fabriqués au Sénégal et les derniers développements de la recherche sur les énergies renouvelables », a-t-il commenté. Pour le chef de l’Etat, l’Etat doit encourager la recherche théorique et même spéculative. L’Etat, a-t-il poursuivi, « a besoin d’une recherche appliquée ».
Réduire les gaps
Me Abdoulaye Wade a exhorté les chercheurs et inventeurs à tout faire « pour réduire les écarts afin de combler les gaps dans tous les domaines ». Une mission qui passe inéluctablement par le développement du secteur de la recherche.
Dans cette optique, il a promis de valoriser le Centre de recherche de Dakar qu’il a qualifié de « régional ».
Parlant des innovations, le chef de l’Etat a souligné l’importance de la création d’un « environnement propice à la recherche et à l’innovation ». C’est pourquoi, il a invité les chercheurs à breveter leurs inventions comme c’est le cas dans tous les pays développés.
Aussi, a-t-il promis de soutenir la recherche pour qu’elle se développe rapidement, même si, par ailleurs, une bonne partie du soutien à la recherche se fait par le biais des entreprises.
Néanmoins, il a noté que la multiplication des ordinateurs a été un facteur innovant dans la promotion de la recherche et a promis de produire au Sénégal des ordinateurs portables accessibles aux bourses moyennes.
Nouvelles variétés de riz
Le représentant du directeur du Centre du riz pour l’Afrique, le Dr Vincent Bado a, pour sa part, cité les acquis capitalisés dans la zone de Saint-Louis notamment avec la création et la diffusion de nouvelles variétés venant du Sahel.
De trois tonnes à l’hectare, les rendements actuels sont de l’ordre de six tonnes à l’hectare et la Saed, en 2009, a enregistré des revenus annuels de 50 milliards de FCfa dans la Vallée du fleuve. Dans le cadre du soutien à la Goana, le représentant du Dr Vincent Bado a noté qu’en partenariat avec les instituts de recherche du pays, 16 nouvelles variétés de riz seront introduites pour booster la production. Ce qui le pousse à affirmer que le Sénégal peut s’auto-suffire en riz. Le Pr. Souleymane Niang, président de l’Académie des sciences et techniques du Sénégal, après avoir salué les efforts entrepris par les autorités dans le cadre de la promotion des sciences et techniques, a noté que le dynamisme de la recherche scientifique est une bonne jauge de la vitalité d’un pays.
Quant au Pr. Yaye Kène Gassama, elle a mis l’accent sur les objectifs, soulignant que l’Aresa cherche « à promouvoir la visibilité des produits de la recherche et de créer une synergie en vue d’un partenariat fécond entre chercheurs, universitaires, agents du privé et du public ». Elle a néanmoins profité de la présence du chef de l’Etat pour poser les problèmes du secteur que sont, entre autre, le droit de propriété intellectuelle, le financement de la recherche et le partenariat public-privé.
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