Le bras de fer est engagé entre les Opérateurs privés stockeurs et les deux principales huileries du pays, à savoir la Suneor et la Novasen. A l'origine du conflit, une ardoise de plus de 13 milliards de francs que réclament les premiers nommés aux seconds. ‘A l'heure où nous parlons, la Suneor nous doit 11,016 milliards alors que la Novasen doit nous régler une facture de 2,2 milliards soit un cumul de plus de 13 milliards de francs. Une somme assez importante pour empêcher de continuer d'opérer dans la commercialisation’, fait remarquer, pour le déplorer, Elhadji Malick Diouf, le président de la Fédération nationale des opérateurs privés, stockeurs et transporteurs (Fnops/T) de la zone centre au cours d'un point de presse dit de clarification, tenu à la très convoitée Chambre de commerce de la capitale du Saloum. Des opérateurs qui cachent mal leur inquiétude de voir resurgir le spectre des bons impayés. ‘Mais, à la différence de ce qui s'est passé en 2007, aujourd'hui cette dette ne se situe plus au niveau des opérateurs privés mais bien à celui des huiliers’, précise fermement Saliou Ndiaye, le Secrétaire général de l'instance fédérale des Ops.
Sur la cause de ce dysfonctionnement, les opérateurs pointent du doigt le système de facturation des huiliers. ‘Il y a une lenteur pour le moins anormale dans le système de facturation (…). Mais il ne faut pas se voiler la face, ces huiliers n'ont pas, par devers eux la trésorerie nécessaire pour payer les livraisons’, souligne Saliou Ndiaye. Pour illustrer ces lenteurs constatées, ces Ops renseignent que 652 camions répartis entre la Suneor (448) et la Novasen (195) sont en attente au niveau des unités industrielles. Toutefois, les fournisseurs des huiliers ont espoir qu'avec les dernières déclarations du Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, ils vont rentrer dans leurs fonds.
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