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Economie

TIC - Prix élevés, absence de concurrence: La Banque mondiale liste les maux d’un secteur numérique essoufflé!

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TIC - Prix élevés, absence de concurrence: La Banque mondiale liste les maux d’un secteur numérique essoufflé!

La Banque mondiale (Bm) vient d’effectuer, au Sénégal, le lancement officiel de son rapport sur le développement dans le monde. Rapport consacré au dividende numérique cette année. En ce qui concerne notre pays, Mme Louise Cord, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, a souligné que le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (Tic) est un des principaux moteurs de croissance du Pib au Sénégal.

A titre illustratif, en 2014, le secteur a contribué à hauteur de 7,8% au Pib, et sur la période 2005-2014, il a représenté en moyenne 12% des recettes budgétaires de l’État. Une croissance portée notamment par les investissements dans l’infrastructure publique et privée, et l’explosion du marché de la téléphonie mobile.

Loin derrière les leaders africains

Cependant, depuis quelques temps, la dynamique semble s’essouffler. «Pourtant, depuis plusieurs années, la croissance s’essouffle sous l’effet de l’arrivée à maturité du secteur de la téléphonie mobile: le taux de pénétration de la téléphonie mobile était de 106 % en 2014 mais le marché n’a augmenté que de 0,19 % par trimestre cette année-là. Aujourd’hui, le secteur de l’internet, essentiellement mobile, constitue au Sénégal le principal potentiel de développement du secteur des Tic avec une croissance trimestrielle de près de 3 % en 2014 qui s’est néanmoins ralentie en 2015», a indiqué Mme Cord, lors de la cérémonie de lancement, ce jeudi. Côté internet, le Sénégal fait moins bien que plusieurs pays de l’Afrique. Et la Bm ne manquera pas de le souligner.

Le coût élevé d’internet et sa répartition inégalitaire

«Tandis que l’Uit indique un taux de pénétration du haut-débit mobile de près de 15%, il est estimé que plus de 20% de la population utilise internet. En dépit de ces performances satisfaisantes comparées aux autres pays de la sous-région, le Sénégal performe moins bien que d’autres leaders africains tels que le Ghana, le Kenya, l’Afrique du Sud, le Nigéria, ou l’Île Maurice où les taux d’usage de l’internet avoisine les 50%.

Au Sénégal, le marché de l’internet reste essentiellement limité aux principaux centres urbains du pays, contribuant au creusement d’une fracture numérique entre zones rurales et urbaines et par conséquent un accroissement des inégalités économiques et sociales», regrette le fonctionnaire de la Bm. L’institution financière a renseigné sur les causes profondes de cette situation, qu’elle a énumérées dans son rapport 2016 sur le Développement dans le Monde intitulé «Les dividendes numériques»

. La Bm veut de nouveaux entrants

«Il n’y a pas assez de concurrence dans le secteur : le cadre légal et réglementaire ne favorise pas l’arrivée de nouveaux entrants, notamment pour la fourniture d’accès internet. Les infrastructures de connectivité existantes ne sont pas exploitées de façon optimale, soit parce que leur accès est limité, soit parce que leurs conditions d’exploitation et de gestion sont peu propices. Les prix de l’internet freinent l’accès et l’usage de ce service par le plus grand nombre et la qualité des services internet. Le capital humain qualifié en Tic est insuffisant en quantité et en qualité. Enfin, il n’existe pas encore de cadre stratégique et institutionnel adapté au développement de l’économie numérique», a indiqué Mme Cord.

Ce que la Bm propose au Sénégal

Aujourd’hui, le gouvernement est en train de préparer une nouvelle stratégie du «Sénégal Numérique 2020», pour donner un second souffle au secteur. La Bm se dit prête à l’accompagner dans sa mise en œuvre en particulier sur les aspects liés à l’entrée de nouveaux acteurs privés locaux sur le marché de la fourniture d’accès internet pour renforcer le niveau de concurrence dans certaines zones du pays et permettre, ainsi, l’accès du plus grand nombre à un internet plus abordable et de meilleur qualité, optimiser l’usage des infrastructures publiques existantes en mettant en place un nouveau modèle d’exploitation de ces infrastructures capables de moderniser l’administration publique et de commercialiser des services sur le marché des télécommunication.

Pour les administrations, écoles, hôpitaux, tout reste à faire

Car, souligne la Banque mondiale, «en dépit des efforts louables menés à ce jour, tout reste encore à faire pour numériser les administrations publiques centrales et décentralisées, les lycées et écoles, mais aussi les hôpitaux et centres de santé». La Bm veut aussi aider dans la formation massive de techniciens et d’ingénieurs des Tic, à atténuer la fracture numérique entre autres. Youssouf SANE



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