Décidément, il y a à boire et à manger dans le marché des cartes d’identité numérisées qui, après la fameuse affaire de la machine financée par la Banque mondiale et dont Le Quotidien avait révélé la nébuleuse, refait surface aujourd’hui avec le contentieux qui oppose Sygma Technologie et Ndiaga Fall.
A la petite différence que dans ce cas, ce ne sont pas les interrogations qui manquent. Sygma Technologie appartient-elle au conseiller spécial du Président Wade, Thierno Ousmane Sy, comme semble le soutenir Ndiaga Fall, employé chargé de nettoyage à Genesis devenu par la suite propriétaire de la société Horimex, avec «l’aide financière» de Arona Sy ? Ou bien est-elle une société qui n’est que partenaire de Genesis ?
Faut-il croire Thierno Ousmane Sy lorsqu’il soutient avoir confié tous les pleins pouvoirs à son frère Arona Sy, pour éviter d’éventuels conflits d’intérêts, suite à sa nomination comme conseiller à la Présidence ? Comment peut-il justifier alors l’existence de versements effectués sur ses comptes personnels, l’un à la Sgbs sous le n° 04002106137-7, le 16 février 2005, et l’autre à la Bicis sous le n° 012177900096, le 27 octobre 2005 ? N’était-il pas déjà nommé au poste de conseiller spécial du président de la République, chargé des Ntic, en 2005 ?
Comment Ndiaga Fall, simple employé chargé de nettoyage, est devenu propriétaire d’une société faisant des transactions financières à coups de centaines de millions ? Serait-il un racketteur et un manipulateur hors-pair, comme le présente Arona Sy ? Ce sont là autant d’interrogations que ne manquera pas d’éclairer dame Justice lors du délibéré du vendredi prochain.
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