A quelques semaines de l’hivernage, les esprits gardent encore un souvenir vif des inondations causées par le débordement du fleuve dans la région de Matam. Dans beaucoup d’endroits, les élèves ont été privés d’école à cause de ce sinistre. Cet exemple n’est qu’un parmi tant d’autres facteurs de risque qui menacent l’école sénégalaise. Pour prendre les devants et trouver des solutions alternatives, la Cosydep a organisé cette semaine un panel en ligne dont le thème est « L’éducation sauve des vies : Protégeons l’éducation dans les situations d’urgence ! ».
Expert en droit et protection de l’enfant, Mamadou Kébé a été chargé de développer le sous-thème « Continuité des apprentissages en période de crise : quelles approches holistiques pour assurer la sécurité des apprenants ». Cet expert a listé les urgences et crises qui frappent l’école sénégalaise. Il y a les crises cycliques comme les inondations qui ont touché 11 régions et 25 départements en 2020. A cela s’ajoutent les localités de Touba, Matam, Podor, Saint-Louis touchées en 2023, mais aussi Bakel, Matam, Saint–Louis affectées par le débordement du fleuve en 2024.
On peut citer aussi les crises et urgences conjoncturelles telles que la pandémie de Covid-19 et la crise sociopolitique de 2021-2024. Il y a aussi des facteurs plus durables comme les grèves récurrentes et le conflit en Casamance.
A l’image des zones, on retrouve aussi des enfants plus vulnérables les uns des autres. Les enfants déplacés (zones de conflit, inondations), ceux en situation de handicap de même que ceux des zones rurales et marginalisées sont particulièrement vulnérables. A cette liste s’ajoutent les filles exposées aux mariages précoces et violences sexuelles.
Toutes ces crises et vulnérabilités ont un impact sur la scolarisation des enfants, mais aussi leur réussite à l’école. D’où l’importance d’avoir une approche holistique. « L’approche holistique crée un environnement globalement protecteur (physique, psychosocial, sanitaire, numérique et social), garantissant non seulement la sécurité mais aussi la continuité effective des apprentissages. C’est une réponse durable qui rend le système éducatif plus résilient face aux crises futures », explique Mamadou Kébé.
Seulement, le Sénégal fait face à des défis dans la mise en œuvre de l’approche holistique. Selon l’expert Kébé, ces défis ont pour noms faiblesse des infrastructures en milieu rural, manque de ressources financières stables, insuffisance de la cybersécurité éducative, difficultés de coordination multisectorielle ou encore besoin urgent de former les enseignants à la gestion de crise.
Afin de mieux protéger l’école, Mamadou Kébé recommande entre autres d’instaurer un dispositif national permanent de gestion des crises éducatives, de mettre en œuvre un Plan national intégré de sécurité scolaire et de développer une stratégie nationale d’éducation numérique sécurisée.
Cosydep est en train de gâter l'école sénégalaise, revenons à l'ancien système, l'école est à terre. Ya plus de nullards dans les classes que de bons élèves. La faute à ces ong
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Cosydep est en train de gâter l'école sénégalaise, revenons à l'ancien système, l'école est à terre. Ya plus de nullards dans les classes que de bons élèves. La faute à ces ong
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