Tous les candidats du Sénégal au concours d'agrégation 2022 ont réussi. Une grande fierté pour le pays et surtout les formateurs.Le professeur Moussa Seydi a d'ailleurs manifesté toute sa satisfaction via les réseaux sociaux. Seneweb vous propose l’intégralité de son texte.
“Bonsoir,
Je ne me suis pas connecté sur facebook depuis plusieurs années.
Mais aujourd’hui ma joie est tellement grande que je ne peux m’empêcher de poster ce message suite à la brillante réussite de nos candidats au concours d’agrégation 2022 qui vient de se tenir à Abidjan.
Félicitations aux quatre nouveaux agrégés infectiologues qui ont brillamment réussi au concours.
Il s’agit du Dr Khardiata Diallo Mbaye, Major de sa promotion à qui j’avais confié le centre de traitement des épidémies du service des maladies infectieuses et tropicales (SMIT) de Fann durant la période critique de la pandémie COVID-19, du Dr Ndeye Aïssatou Lakhe, mon premier point focal national COVID-19 qui avait fait le tour du Sénégal en compagnie du médecin Colonel Papa Samba Ba dans le cadre de l’organisation de la prise en charge des cas de COVID-19, du Dr Ndeye Fatou Ngom Gueye, responsable du centre de traitement ambulatoire de Fann et du département des maladies infectieuses de l’université Alioune Diop de Bambey et du Dr Tevi Lawson qui travaille sous la supervision de notre collègue, le Pr Sylvie Audrey Diop Nyafouna, responsable du département des maladies infectieuses et tropicales de l’université Iba Der Thiam de Thiès.
Avec ces résultats qui m’honorent, tous les médecins enseignants travaillant au SMIT de l’hôpital Fann ont atteint le rang de Maître de Conférence Agrégé.
Nous félicitons tous les nouveaux agrégés sans oublier le Docteur Cheikh Tacko Diop qui est le directeur de l’hôpital où se trouve le SMIT.
Nous félicitons les doyens, directeurs des UFR santé et les recteurs des différentes universités du Sénégal qui ont présenté des candidats.
Après cette réussite éclatante, continuons à cultiver les valeurs éthiques et morales.
Parmi ces valeurs, la confiance en soi occupe une place centrale.
Croire en soi, travailler sans relâche et servir la société sans calcul. Tel est le beau et puissant viatique pour cheminer et réussir aisément dans la vie. La vraie richesse c'est la satisfaction du travail bien fait dans la droiture et l'altruisme.
Pr Moussa Seydi
Chef du SMIT
Titulaire de la Chaire de maladies infectieuses
UCAD, Dakar, Sénégal
“Bonsoir,
Je ne me suis pas connecté sur facebook depuis plusieurs années.
Mais aujourd’hui ma joie est tellement grande que je ne peux m’empêcher de poster ce message suite à la brillante réussite de nos candidats au concours d’agrégation 2022 qui vient de se tenir à Abidjan.
Félicitations aux quatre nouveaux agrégés infectiologues qui ont brillamment réussi au concours.
Il s’agit du Dr Khardiata Diallo Mbaye, Major de sa promotion à qui j’avais confié le centre de traitement des épidémies du service des maladies infectieuses et tropicales (SMIT) de Fann durant la période critique de la pandémie COVID-19, du Dr Ndeye Aïssatou Lakhe, mon premier point focal national COVID-19 qui avait fait le tour du Sénégal en compagnie du médecin Colonel Papa Samba Ba dans le cadre de l’organisation de la prise en charge des cas de COVID-19, du Dr Ndeye Fatou Ngom Gueye, responsable du centre de traitement ambulatoire de Fann et du département des maladies infectieuses de l’université Alioune Diop de Bambey et du Dr Tevi Lawson qui travaille sous la supervision de notre collègue, le Pr Sylvie Audrey Diop Nyafouna, responsable du département des maladies infectieuses et tropicales de l’université Iba Der Thiam de Thiès.
Avec ces résultats qui m’honorent, tous les médecins enseignants travaillant au SMIT de l’hôpital Fann ont atteint le rang de Maître de Conférence Agrégé.
Nous félicitons tous les nouveaux agrégés sans oublier le Docteur Cheikh Tacko Diop qui est le directeur de l’hôpital où se trouve le SMIT.
Nous félicitons les doyens, directeurs des UFR santé et les recteurs des différentes universités du Sénégal qui ont présenté des candidats.
Après cette réussite éclatante, continuons à cultiver les valeurs éthiques et morales.
Parmi ces valeurs, la confiance en soi occupe une place centrale.
Croire en soi, travailler sans relâche et servir la société sans calcul. Tel est le beau et puissant viatique pour cheminer et réussir aisément dans la vie. La vraie richesse c'est la satisfaction du travail bien fait dans la droiture et l'altruisme.
Pr Moussa Seydi
Chef du SMIT
Titulaire de la Chaire de maladies infectieuses
UCAD, Dakar, Sénégal
17 Commentaires
Defenseur
En Novembre, 2022 (20:20 PM)Reply_author
En Novembre, 2022 (20:31 PM)Reply_author
En Novembre, 2022 (09:21 AM)Au CAMES, 99, 9% de réussite n'est pas bon pour un établissement. On devait avoir à chauqe fois 100%. Tout personne qui décide de se présenter doit être sur de soi ( publication, enseignement, et service à la société) et à ce titre, accompagné pour être inscrit. Mais retenir des gens pour des signatures oubliées par un directeur, un recteur, etc. ne fait pas sérieux. Surtout, s'ils s'en réjouissent.
Reply_author
En Novembre, 2022 (09:21 AM)Au CAMES, 99, 9% de réussite n'est pas bon pour un établissement. On devait avoir à chauqe fois 100%. Tout personne qui décide de se présenter doit être sur de soi ( publication, enseignement, et service à la société) et à ce titre, accompagné pour être inscrit. Mais retenir des gens pour des signatures oubliées par un directeur, un recteur, etc. ne fait pas sérieux. Surtout, s'ils s'en réjouissent.
J'ai eu droit à toutes les attentions possibles et imaginables.
Merci à tous les professeurs, internes infirmiers ,brancardiers ,cuisiniers....et bravo pour leur expertise.
Des professeurs rigoureux ,des internes et infirmiers passionnés par leur travail.
Merci à tous les professeurs !
Merci au docteur Serigne mbacke Ndiaye et à tous ses autres collègues .
Quant à celui qui parle de pléthore de professeurs agrégés et de la mauvaise qualité de la prise en charge, cela n'engage que lui.
En tous cas, un savoir- faire de qualité est là ,disponible,au bénéfice des malades.
Les médecins sont compétents, le problème c'est que les Sénégalais sont de plus en plus pauvres.
Même si on demandait une somme symbolique pour la prise en charge, rares seront les Sénégalais capables de s'en acquitter aujourd'hui.
Le problème,ce ne sont pas les professionnels de la santé mais la paupérisation de la grande masse des Sénégalais.
DEKEUBI MO METTI !
Félicitations aux femmes sénégalaises!
Hier,on célébrait la prouesse d'une fille majore à l'agrégation de néphrologie.
Aujourd'hui, prof nous annonce une fille majore au concours d'agrégation en 'infectiologie.
Et deux autres filles qui ont elles aussi brillamment réussi.
Les futurs présidents devraient penser à inverser la tendance en mettant plus de ministres- femmes dans leur gouvernement.
Diotna nak !
Peut-être que le SOPI tant attendu viendra de nos soeurs et filles.
Riri
En Novembre, 2022 (21:38 PM)Lamdiane
En Novembre, 2022 (23:05 PM)Félicitations à tous les récipiendaires
Vive le savoir, vive l'excellence , je salue les performances de la fac de Médecine, des CHU, des enseignants encadreurs...
Bravo
En Novembre, 2022 (00:09 AM)Sonko Saaye Saaye
En Novembre, 2022 (00:25 AM)Sonko Sankou Na
En Novembre, 2022 (00:28 AM)Sonko Sankou Na
En Novembre, 2022 (00:28 AM)M.guélaye Sall Pédiatre Nutrit
En Novembre, 2022 (06:23 AM)Le Meilleur est à venir Inchallah
Fierté infinie !!!
Mgsall
Gorgui
En Novembre, 2022 (09:53 AM)Bon, moi je présente toutes mes félicitations aux nouvelles agrégées.
Mais nous devons aussi dire la vérité. Les évaluations du CAMES ne valent rien car elles ne sanctionnent pas un niveau de production académique et une qualité suffisamment élevée des travaux pour mériter les titres qu’on attribue aux récipiendaires. Or, le prestige d’un titre ne vaut que par sa rareté.
Pour en juger de façon objective, il faut se rapporter au nombre de publications, à leur qualité et surtout au nombre de citations que reçoit un chercheur. Ce sont là les critères universellement retenus, partout dans le monde, par les institutions académiques, pour conférer un titre aux chercheurs. Certes, l’agrégation est un concours. Néanmoins, le nombre de publications de tous les nouveaux agrégés cités ici est faible, très faible, pour mériter les titres ronflants qu’on leur donne.
Par exemple leur niveau de production est comparable à ce qu’on peut attendre d’un assistant nouvellement recruté dans une université américaine ou européenne. Et je m’en vais prouver ce que je dis pour que vous ne me disiez pas que je suis jaloux :
1. Khardiatou Diallo Mbaye
Nombre de publications : 21
Nombre d’années de publications : 9 (Première année de publication = 2013).
Nombre de citations : 126
H-index : 5
Si vous ne savez pas ce que c’est que le h-index (indice H), voici la définition qui en est donnée : « Le h-index (ou facteur h), créé par le physicien Jorge Hirsch en 2005, est un indicateur d’impact des publications d’un chercheur. Il prend en compte le nombre de publications d’un chercheur et le nombre de leurs citations. Le h-index d’un auteur est égal au nombre h le plus élevé de ses publications qui ont reçu au moins h citations chacune. »
Par exemple pour Khardiatou Diallo Mbaye, ci-dessus, cela veut dire qu’elle a au moins 5 publications qui ont reçu au moins 5 citations.
Important : on considère généralement qu’après 20 ans de recherche, un indice h de 20 est bon (passable), 40 est très bien, et 60 est vraiment exceptionnel. Or, la première publication de Khardiatou Diallo Mbaye date de 2013. Cela lui fait 9 ans de publications. Si on lui attribue la même moyenne de publications par an, après 20 ans, elle en sera donc à 10 ou 12 publications, très en dessous du nombre attendu.
Si vous avez compris le principe, voici les chiffres pour les autres candidats avant que je continue :
Ndeye Aissatou Lakhe
Nombre de publications : 5
Nombre d’années de publications : 5 ans (première année de publication : 2017).
Nombre de citations : 69
H-index : 3
Ndeye Fatou Ngom Gueye
Nombre de publications : 42
Nombre d’années de publications : 20 ans (Première année de publication : 2002).
Nombre de citations : 1537
h-index : 16
Tevi Lawson
Nombre de publications : 10
Nombre d’années de publications : 25 ans (Premiere annee de publication : 1997).
Nombre de citations : 106
h-index : 4
Comme chacun peut le constater, seule Dr. Ndeye Fatou Ngom Gueye a un nombre de publications et surtout, surtout, un nombre de citations acceptable par rapport à ce qu’on attend d’un chercheur avec un tel niveau d’expérience. Bravo au Dr. Ndeye Fatou Ngom Gueye qui est presque dans la moyenne internationalement reconnue.
Mais voilà le problème : ces nombres de publications et de citations ne sont souvent rien en comparaison de ce qu’on trouve chez de simples assistants débutants dans les universités américaines et européennes. Si vous ne me croyez pas, allez sur la page académique de n’importe quelle université américaine, choisissez un assistant (nommé « John » par exemple) au hasard, comptez le nombre de publications et vous allez voir que ce qui se passe avec le CAMES est proprement honteux.
Prenez par exemple au hasard John R. Weinstein, assistant recruté en 2017 à la Boston University. Il a aujourd’hui 14 publications ; beaucoup plus que nombre de maîtres de conférences ou meme de professeurs agrégés au CAMES souvent avec des dizaines d’années derrière eux. Voir ici : https://www.bumc.bu.edu/medicine/profile/john-weinstein/
Si vous prenez un professeur américain avec le même titre que les gens nommés ci-dessus, vous voyez tout de suite ce dont je veux parler. Prenez encore un « John » au hasard. Par exemple John R, Koethe, associate professor (maître de conférences) en médecine à la Vanderbilt University (USA).
Voir ici : https://medicine.vumc.org/person/john-r-koethe-md-msci
JohnR. Koethe
Nombre de publications : 101
Nombre d’années de publications : 13 ans (Première année de publication = 2009 comme Khardiatou Diallo Mbaye)
Nombre de citations : 3055
H-index : 30.
Reply_author
En Novembre, 2022 (10:48 AM)Foulbes!!!
En Novembre, 2022 (11:12 AM)FOULBES!!!
Gorgui
En Novembre, 2022 (11:24 AM)Dieu n'a rien créé de parfait dans ce monde. Il faut bien qu'on ait des critères d'évaluation et pour ce qui est de la recherche scientifique, ceux que j’ai cités sont ceux qui sont universellement retenus. Nous ne pouvons pas nous isoler et dire que comme ce n’est pas parfait, ce n’est pas valide. Pour le moment, on n’a rien de plus valide.
Pour ce qui est des publications à plusieurs, il en est ainsi dans 99% des cas pour ce qui est des sciences dites dures et la médecine (pas vrai pour les sciences sociales). La recherche se fait aujourd'hui en équipe bien que les évaluations soient en général individuelles.
Vous écrivez : « Analyser uniquement d'un chercheur en fonction des publications et des citations n'est pas parfaite et justement un concours permet de mieux l'apprécier ».
Non justement car ce qu’on apprécie chez un chercheur, ce ne sont pas « les connaissances engrangées » ou la mémorisation de ce qu’il a appris. Je sais bien qu’au Sénégal on a toujours cette idée du savant encyclopédique à la Cheikh Anta Diop. Cette notion nous vient en réalité de nos marabouts et de nos daaras, mais ça n’a rien de scientifique et rien de moderne.
L’Université n’a pas seulement pour rôle la transmission du savoir. L’Université a surtout pour rôle la recherche et la découverte de ce qu’on ne savait pas. C’est pour cela qu’on fait de la recherche et c’est ce qui nous distingue des talibés par exemple à qui on ne demande que de répéter ce qu’on sait déjà. Par contre, faire preuve d’originalité, découvrir du nouveau, ce qu’on ne sait pas encore, voilà le vrai rôle de la recherche et de l’université. Un concours ne permet pas d’évaluer les gens sur ces critères. Un concours permet d’évaluer les gens sur ce qu’ils savent déjà. L’agrégation existe uniquement dans le système français. Il est inconnu dans le reste du monde. L’agrégation ne prouve absolument rien, sinon que quelqu’un sait répéter e qu’on lui a appris.
D’ailleurs, il y a un aspect très important que j’ai oublié de souligner. Beaucoup de chercheurs du CAMES publient dans des revues scientifiques internationalement reconnues, mais beaucoup d’autres (surtout en sciences sociales) publient dans des revues-maisons douteuses, des predatory journals, etc., créées pour les besoins de la cause et où des copains et des coquins de connivence s’entendent pour s’autopublier, des publications en général médiocres et toujours pleines de fautes d’orthographe et de grammaire et d’un niveau théorique confondant.
Ayons le courage de le reconnaitre : ce qui se fait au CAMES est un scandale, une honte. Toute cette inflation d’agrégés tient uniquement de la cooptation et du copinage. Sinon, en comparaison de ce qui se fait au niveau international, nos performances sont très faibles.
Vous écrivez : « Soit heureux de voir qu'il y a des publications avec les faibles moyens donnes à la médecine ». C’est le seul aspect sur lequel je suis à peu près d’accord avec vous.
Gorgui
En Novembre, 2022 (13:57 PM)Moussa
En Novembre, 2022 (17:13 PM)