Trouver une place ou s'asseoir pour faire cours relève du miracle à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), à cause des effectifs pléthoriques.
Ce qui contraint les étudiants à apporter leurs propres chaises.
Rester debout pendant deux heures, se concentrer sur ce que dit le professeur, recopier les cours qu'il dicte et prendre des notes au fur et à mesure qu'il donne des explications. Tel est le supplice auquel sont condamnés la plupart des étudiants à l'Université Cheikh Anta Diop à cause du mal incurable des effectifs pléthoriques. Prévu pour moins de 15 000 étudiants, le premier Temple du savoir en Afrique a dépassé, depuis très longtemps, ses limites d’accueil. Actuellement, l’Ucad a plus de 50 000 étudiants. Une difficulté qui est plus prononcée au niveau des Facultés des Sciences juridiques et politiques, des Lettres et Sciences humaines avec sa dizaine de départements et des Sciences économiques et de gestion. Nombreux sont les étudiants qui quittent chez eux, très tôt le matin, parfois avant 6 h, mais hélas, ils n'arrivent pas à avoir le privilège de trouver une place où s'asseoir. Face à cette grosse équation, la solution trouvée par nombre d'entre eux, c'est de venir à la Fac avec une chaise. Elle est pliante, pour faciliter le déplacement. Ils se déplacent en longueur de journée avec leur chaise. Non loin de la Fsjp, se trouve «le bois sacré», un endroit prisé par les étudiants pour son calme, pour réviser leurs cours et préparer les examens.
Une solution que les étudiants considèrent de pis-aller
Confortablement installé sur sa chaise pliante, Babacar Aïdara est plongé dans une profonde lecture. Et sur le nouveau phénomène de chaises pliantes, l’étudiant en deuxième année à la Fsjp confie : «ce sont les mauvaises conditions d’études qui m’ont poussé à trouver une chaise. Je viens chaque jour, à 6h du matin à notre amphi, mais je trouve toutes les places occupées. Je suis donc allé à Sandaga acheter cette chaise pliante à 8 000 francs Cfa. C’est certes encombrant, mais on est obligé de procéder de la sorte. Sinon, on se tient debout pour suivre le cours. Ce qui n’est pas facile». Arame Faye qui est aussi étudiante dans la même Faculté trouve que : «tous les moyens sont bons pour réussir». Poursuivant, elle martèle : «au début des cours, je me levais tôt pour venir à la Fac, mais je ne trouvais jamais de place. Je m’asseyais à même le sol ou sur des briques. Et c’est un ami qui m'a conseillée d’acheter ma propre chaise. Je me suis payée une à 9 500 francs Cfa. Et depuis, je viens avec quand j’ai cours, pour mes révisions aussi je m’installe dans un coin calme avec». Outré de ces mauvaises conditions d’études à l’Ucad, Seydou, un étudiant la Faculté des Sciences économiques et de gestion (Faseg) décharge sa colère sur les autorités. «C’est une mauvaise politique des gouvernants qui nous a causé tout cela. Quand on va jusqu’à se déplacer avec des chaises pliantes pour assister aux cours, c’est grave», fulmine l’étudiant. «Certains étudiants réservent des places la veille des cours, d’autres viennent en pleine nuit. J’ai jugé nécessaire de trouver ma propre chaise pour pouvoir étudier, car je veux décrocher des diplômes», ajoute-t-il.
18 Commentaires
Tef
En Juin, 2012 (14:05 PM)L'étudiant Noir
En Juin, 2012 (14:11 PM)Renaissance
En Juin, 2012 (14:38 PM)Bled
En Juin, 2012 (14:45 PM)pourtant pendant la campagne , les milliards ont bien circulé . Il en suffit 1 pour construire une université
Diallo Mohamed
En Juin, 2012 (14:54 PM)Robin_des_bois
En Juin, 2012 (14:54 PM)@renaissance
En Juin, 2012 (14:55 PM)Sow
En Juin, 2012 (14:59 PM)Ceci est tres urgent , crucial et tres Serieux
Bibiche
En Juin, 2012 (15:10 PM)Reply_author
En Juin, 2023 (11:04 AM)Reply_author
En Juin, 2023 (11:23 AM)Mboto
En Juin, 2012 (15:20 PM)sur 70000etudiants, 35 000 sont à la faculté des lettres et sciences humaines dont 8000rien qu'en première année d'anglais. Bref nous formons des gens qui après la maitrise ont besoin d'une formation supplémentaire pour s'inserer. Il faudra à un moment que l'etat commence à prendre ses responsabilités en exprimant clairement les secteurs pour lesquels le senegal a besoin de diplomés et non de laisser les gens être formé en masse dans des secteurs qui vont dans le mur ou bien qui sont surpeuplés (comme tout ce qui est marketing, management, commerce international)
Une des pistes d'atténuer le problème est de decreter que l'université n'est pas pour tous et de favoriser les formations professionalisante dans tous les secteurs qui recrutent: agriculture, mecanique, menuiserie, ...
Le "rêve du bureau climatisé" est un luxe que nous ne pouvons pas encore offrir à tout le monde il faut le faire savoir. Au lieu d'ouvrir des universités mieux vaut ouvrir des instituts démocratisés qui forment des techniciens dans des secteurs ciblés par l'etat.
Aussi, il faut des modules d'enseignements pour installer, chez les etudiants qui sortent avec un bac+5, la mentalité qu'ils sont de futures employeurs et non de simples demandeurs d'emploi. Un futur employer n'est pas forcement celui qui parvient du premier coup à avoir un pret de 100Millions pour ouvrir son entreprise mais cela peut commencer par un GIE qui va chercher les marchés sous-traités pour installer son activité.
Mboto
En Juin, 2012 (15:24 PM)Flopaty
En Juin, 2012 (15:26 PM)Ousin
En Juin, 2012 (16:34 PM)Universite2
En Juin, 2012 (18:46 PM)Examen
En Juin, 2012 (20:48 PM)90 000 étudiants
En Juin, 2012 (00:25 AM)Alboury Ndiaye
En Juin, 2012 (06:53 AM)Au moins augmentez les frais d' inscription pour creer de nouveaux batiments et des chaises.
Sunugalien
En Juin, 2012 (10:05 AM)Une cohabitation politique devient un impératif pour le Sénégal. Les sénégalais ne peuvent plus supporter le dictat des politiciens. Une cohabitation s’impose comme étant le BOUCLIER DU PEUPLE contre des dirigeants véreux qui, depuis notre indépendance, n’ont aucune considération pour ceux-là même qui les ont élus.
- Nous ne voulons plus de députés ayant le culot d’affirmer dans notre Assemblée Nationale qu’ils sont au service d’un président
- Nous ne voulons plus de parti-Etat au Sénégal
- Nous ne voulons plus donner à un parti-Etat tous les pouvoirs favorisant le népotisme
- Nous voulons des députés au service du peuple
- Nous une opposition forte et crédible à la majorité présidentielle
- Nous ne voulons plus de Président et députés contraires à la volonté populaire
- Nous ne voulons plus de députés au service d’un président et prêts à voter des lois taillées sur mesure au détriment du peuple
Nous ne voulons plus …… Nous ne voulons plus
La cohabitation politique : LE BOUCLIER DU PEUPLE SENEGALAIS
CHERS SENEGALAIS CONSTITUONS NOTRE BOUCLIER !!!
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