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Monday 01 September, 2025
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Institut de management (IMAN) : Une école disparue du jour au lendemain

Auteur: Senewebnews

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Les étudiants de l’Institut de management (IMAN) situé sur l’avenue Cheikh Anta Diop, en face de l’université (UCAD), ont eu la grosse surprise de constater que leur école a disparu du jour au lendemain. Il est même plus approprié de parler des étudiants de l’ex-IMAN, puisque l’école n’existe plus et que ses locaux ont déjà un nouvel occupant. Désormais, c’est une autre école dénommée Escoa qui s’est implantée. Sur place, la dame préposée à la sécurité reste prudente et avare en paroles. ‘’L’iMAN n’est plus là’’, se contente-t-elle. À la question de savoir si l’institut a déménagé, elle répond : ‘’Je ne sais pas ; elle n’est plus ici.’’
Face à cette situation, les ex-pensionnaires se sont organisés en ‘’Collectif des étudiants victimes de l'arnaque de l'Institut de management’’ (CEVA/IMAN). Selon son président Abraham Ismaël Edward Bama (77 329 32 06), un étudiant ayant fait 2 Masters à IMAN (RH + transport logistique), le collectif compte actuellement 200 étudiants, mais les victimes sont plus nombreuses. « En réalité, IMAN a sacrifié l'avenir de milliers de jeunes depuis sa création en 2011 jusqu’en 2024 », se désole-t-il.
Seneweb a interpellé le directeur de l’Enseignement supérieur privé. Cheikh Sène promet de nous revenir dès qu’il aura plus d'informations. Il attend également de rencontrer le ministre Abdourahmane Diouf pour se prononcer sur le sort de ces étudiants.
Selon le collectif, l’IMAN devait, après l’agrément provisoire, se rapprocher de l'ANAQ-SUP pour se régulariser. Il ne l’a jamais fait. Il « a exercé dans l'irrégularité, l'irresponsabilité, la négligence pendant près de 15 ans soit une décennie et demie au cœur de Dakar, sur l'avenue cheikh Anta Diop en occupant trois grands édifices : en face de l'UCAD où il y avait son siège, au canal 4 et à l'école Manguiers».
Par ces mots, les étudiants semblent s’interroger sur la responsabilité de l’État. Comment une école peut-elle s’implanter pendant 15 ans en face de la plus grande et la plus prestigieuse université du Sénégal tout en étant dans la parfaite illégalité ? L’UCAD accueillant des milliers d’étudiants, avoir ses locaux en face d’elle est sans doute la meilleure opportunité de marketing et de communication afin séduire le maximum d’étudiants.
Sur son site, l'IMAN affirme pourtant disposer « de la reconnaissance de toutes les institutions étatiques et supranationales africaines chapeautant l’enseignement supérieur en Afrique (ANAQ-SUP, CAMES, REESAO…) ». Mieux encore, l'IMAN affirme avoir les « accréditations lui permettant de délivrer des diplômes en codiplomation avec son réseau d’écoles partenaires européennes ».
 "200 écoles dans l'irrégularité"
Aujourd’hui, c’est le cas de l’IMAN qui apparaît au grand jour. Mais, d’après le collectif, ce n’est que la partie visible de l’Iceberg. « Tout comme l'IMAN, il y a plus de 200 écoles au Sénégal qui exercent dans l'irrégularité absolue ou partielle vis-à-vis de l'ANAQ-SUP et du ministère de l'Enseignement supérieur, donc de l'État du Sénégal. Cela est un danger pour la jeunesse estudiantine », alertent Bama et Cie qui demandent à l’État de fermer tous ces établissements irréguliers, 24 heures après une sommation.
Ces victimes de l’IMAN invitent également l’État du Sénégal à communiquer sur l’habilitation des établissements et l’accréditation des  diplômes. Ils veulent être édifiés sur le rôle du ministère de l’Enseignement supérieur et de  l’ANAQ-SUP. Bama et ses camarades rappellent aux autorités que lorsqu’un cas pareil se présente, «c'est toute une vie qui bascule, tout un espoir qui s'écroule ». La responsabilité de l’État est donc pleinement engagée dans cette affaire.
Sur son site, l’IMAN annonce disposer de 16 filières : banque, finance, assurance, gestion des entreprises, marketing et communication, commerce international, relation internationale et diplomatie, management du tourisme, gestion de projet, audit, comptabilité, ressources humaines, droits des affaires, sciences politiques, journalisme… Une longue liste qui en dit long sur les priorités de ses promoteurs.
Auteur: Senewebnews

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