Le gouvernement a "bon espoir" qu’il trouvera avec le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) un accord concernant la loi-cadre sur les universités, a dit jeudi le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane.
En répondant aux "questions d’actualité" des députés, à l’Assemblée nationale, il a expliqué que la controverse engendrée par la loi-cadre sur les universités porte sur trois aspects : la composition des conseils d’administration des universités, les modalités de nomination du président et du vice-président de ces conseils, et la nomination des recteurs.
Le gouvernement et le SAES vont se retrouver vendredi à 15h, au ministère du Travail, pour se pencher encore sur cette réforme.
Les deux parties ont décidé de mettre en place "une commission technique paritaire composée de plénipotentiaires (quatre pour chaque partie), en vue d’examiner les amendements du SAES", lors d'une réunion qui a eu lieu vendredi dernier.
Le SAES, qui regroupe environ trois quarts des enseignants des universités publiques sénégalaises, a tenu à "démontrer sa bonne volonté" et à "mener des négociations apaisées avec le gouvernement". Pour ce faire, il a décidé de suspendre sa grève, pour une semaine.
Son bureau national dit avoir pris "acte de l’engagement dûment notifié par le gouvernement de modifier les dispositions de la loi sur lesquelles un accord aura été trouvé".
La loi-cadre sur les universités publiques a été adoptée en décembre dernier par l’Assemblée nationale. "Elle vise à rationaliser la gouvernance institutionnelle et académique des universités, à travers l’unification du cadre légal et réglementaire", affirme le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Le SAES dénonce ce texte qui ''porte atteinte à la liberté des universités".
Il a organisé des marches et observé des débrayages, pour manifester son désaccord avec le ministère de tutelle, en ce qui concerne cette réforme.
Une cérémonie dite d’incinération de la loi-cadre a été organisée dans les cinq universités publiques, à Dakar, Thiès, Bambey, Saint-Louis et Ziguinchor.
2 Commentaires
Arissoi
En Mars, 2015 (04:08 AM)@beug Deug
En Mars, 2015 (11:01 AM)Je pense que les députés devaient lui dire de leur demander pardon pour les avoir trompé et faire voter un texte rejeté par les instances des 5 universités publiques.
Il fallait commencer par modifier le texte de manière collégiale avec les universitaires pas seulement le SAES, le soumettre à nouveau aux instances des 5 universités concernées pour adoption avant de le faire passer à l'assemblée. C'est pas après avoir fait voter une loi qu'on discute avec les concernés pour trouver un consensus.
La dictature ne passe pas avec les universitaires. On ne peut pas les tromper en écrivant quelque chose dans une loi et en disant son contraire sur les plateaux de télé. Il doit savoir qu'il n'a pas le monopole de l’intelligence. Je commence même à douter de son intelligence à moins qu'il soit contraint d'agir ainsi.
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