Vendredi 19 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Top Banner
Education

Performances en berne des eleves : Les inspecteurs dénoncent ‘’l’inefficacité du système’’

Single Post
Performances en berne des eleves : Les inspecteurs dénoncent ‘’l’inefficacité du système’’

En Assemblée générale hier, les inspectrices et inspecteurs de l’Education nationale du Sénégal (SIENS) ont fait une analyse du système éducatif. Ils se sont appesantis sur les contre-performances des élèves et préconisé des solutions.

Les inspectrices et inspecteurs de l’Education nationale du Sénégal (SIENS) ont fait ce samedi un diagnostic sans complaisance du système éducatif, notamment, ses composantes : enseignement élémentaire et moyen. Ils ont relevé ‘’une certaine inefficacité du système’’, selon le mot de leur nouveau secrétaire général El Cantara Sarr. Au cours de leur assemblée générale, ils ont soutenu que les raisons des contre-performances notées sont de plusieurs ordres.

S’appuyant sur les indicateurs, de manière générale, ils constatent que le taux brut de scolarisation tourne autour de 86%. ‘’Cela dénote d’un système qui a encore des difficultés à capter l’ensemble des élèves qui doivent être à l’école, souligne M. Sarr. Jusqu’à présent, il y a plus de 15% des élèves qui ne sont pas encore à l’école et qui ont l’âge d’y aller ; sachant que l’objectif visé est la scolarisation universelle’’.

Ensuite, analysant les résultats du BFEM de l’année dernière (49% de réussite), l’inspecteur souligne qu’ils démontrent que plus de 50% des élèves en classe de Troisième ne parviennent pas être en situation de performance. El Cantara appelle donc à inverser la dynamique du point de vue management pédagogique du moyen. ‘’Il faut que les inspecteurs de l’enseignement moyen, de l’Education nationale de manière générale, soient beaucoup plus présents dans ce qu’on appelle le cycle fondamental et la prise en charge des préoccupations des professeurs au niveau du moyen’’, propose-t-il. Le nouveau SG du SIENS souhaite que les efforts qui ont été faits dans l’élémentaire, depuis un certain nombre d’années, soient dupliqués, transposés, continués dans le moyen. Ainsi, ces plus de 50% d’élèves en Troisième pourront performer.

‘’40% des élèves en classe de CI se sont arrêtés à mi-parcours’’

Autre chiffre révélateur, le taux d’achèvement qui est à 60%. Pour lui, cela veut dire, qu’environ 40% des enfants qui ont fait le CI ne sont pas arrivés en classe de CM2. ‘’Nous pouvons en déduire qu’ils se sont arrêtés à mi-parcours. Ils ont décroché ou bien ils sont encore dans le cycle, mais ils ne sont pas arrivés en bout de cycle’’. Le secrétaire général du SIENS de dire qu’il s’agit là ‘’d’un indicateur qui renseigne sur le niveau d’efficacité et celui de déficience du système éducatif sénégalais, malgré tous les efforts consentis par les pouvoirs publics, partenaires sociaux et organisations communautaires qui s’impliquent de plus en plus dans la gestion des écoles. ‘’Nous constatons que ce sont des contre-performances’’, analyse-t-il.

Concernant les redoublements, il est d’avis que le taux est encore élevé (il avoisine les 3%). Idem pour celui de l’abandon (10%). ‘’Nous sommes dans un système qui n’assure pas à tous les apprenants des conditions les meilleures de performance et de rétention dans le système’’, dénonce El Cantara Sarr. Qui salue cependant le bond qualitatif qui a permis de passer de 37% en 2015 à 58% en 2016, pour les résultats au CFEE.

Il invite à réfléchir sur les causes de ce bond. Une vaste réflexion qui permettrait de pérenniser les bonnes pratiques et renforcer cette dynamique. Toutefois, il fait remarquer que malgré tout ce qui a été fait pour la scolarisation des filles, les garçons se comportent mieux à l’élémentaire. Ils enregistrent un taux de réussite de 39%, contre 36% pour leurs camarades filles. ‘’Sachant que les filles sont majoritaires dans l’élémentaire, avec un indice de parité positif, nous nous posons des questions sur les efforts consentis sur cette entité qui aboutissent à cette contre-performance qui s’inscrit dans la durée’’, s’interroge le SG du SIENS.

Le syndicaliste demande donc aux pouvoirs publics d’analyser ce problème et essayer d’inverser cette tendance. Car, si tel n’est pas le cas, cela risque d’être coûteux pour le système. 

AIDA DIENE



10 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Novembre, 2016 (08:43 AM)
    trop d'Instituteurs d'un niveau faible , trop de par coeur , classes surchargées , parents qui ne suivent pas et n'encouragent pas leurs enfants .....
    Top Banner
  2. Auteur

    Doyen

    En Novembre, 2016 (10:36 AM)
    Monsieur le secrétaire général vous ne faîtes pas cas des instituteurs avec à leur tête un directeur que l'on appelle glorieusement Doyen.

    En effet il est désigné à ce poste à l'approche de la retraite parce qu’il est le plus âgé des enseignants officiant dans cette école quelques soient ses faiblesses. Du coup il ne peut ni contrôler encre moins donner des observations tant négatives que positives.

    Ils sont assurés de ne point être inspectés car ils l'on été seulement au cours de leur examen de CAP. Leur contrôle ne doit pas se limiter à l'enseignement, voyer la gestion de l'administration (tenue des registres, des cahiers de maîtres, des bulletins etc...)

    Avec le nouveau système de recrutement on peut espérer relever le niveau des enseignants.

    Enfin l'état doit prendre en charge certaines dépenses ou rendre obligatoire l'inscription payante
    {comment_ads}
    Auteur

    Paretenaire

    En Novembre, 2016 (10:56 AM)
    Moi je serai plutot favorable à la suppression des inscriptions payantes. En milieu rural, ça pose un vrai problème pour les ménages, qui sont déjà trop pauvres. L'accès à l'éducation est un droit fondamental, qui ne doit pas être bloqué par des raisons pécuniaires. Il revient à l'Etat de prendre en charge ces frais.

    Il faudrait aussi, en milieu rural, que les communes assument leurs responsabilités. La loi leur transfère les compétences pour les écoles primaires. Or, trop souvent, elles ne s'en occupent ou presque pas. En dehors des cérémonies très médiatisées de remises de de "dons de matériels scolaires d'un valeur de tel ou tel autre million de francs CFA", il n'y a pas de programme d'entretien dans les écoles primaires des communes. Par exemple, à la veille de la rentrée scolaire, il revient aux populations de désherber la cours des écoles, alors qu'en ville, ce sont les maires qui s'occupent des choses. Tous les maires ou communes ont pourtant les mêmes droits et devoirs.
    {comment_ads}
    Auteur

    Anonyme

    En Novembre, 2016 (11:22 AM)
    ATTENTION! J'ai été à cette rencontre mais le titre ne traduit pas les réflexions du SIENS.

    Le SIENS n'a pas parlé de l'inefficacité du système. Au contraire le système connaît cette année une amélioration de ses performances à tous les niveaux. Seulement les résultats des garçons sont meilleurs malgré tout ce qui a été investi dans la scolarisation des filles. C'est une invite du SIENS à analyser cette contre performance. Mais globalement des progrès sont constatés.
    {comment_ads}
    Auteur

    Anonyme

    En Novembre, 2016 (11:33 AM)
    ATTENTION! J'ai été à cette rencontre mais le titre ne traduit pas les réflexions du SIENS.

    Le SIENS n'a pas parlé de l'inefficacité du système. Au contraire le système connaît cette année une amélioration de ses performances à tous les niveaux. Seulement les résultats des garçons sont meilleurs malgré tout ce qui a été investi dans la scolarisation des filles. C'est une invite du SIENS à analyser cette contre performance. Mais globalement des progrès sont constatés.
    Top Banner
    Auteur

    Ok

    En Novembre, 2016 (12:29 PM)
    On se demande si les statistiques évoquées sont réelles, Le constat est que les filles sont plus nombreuses en classe de 6ème; le pourcentage décroit lorsqu'on arrive au secondaire. C'est à ce niveau qu'il faut chercher les raisons. Un IEF doit avoir une vue plus globale et non se cantonner à sa zone d'exercice, l'élémentaire et le moyen.
    {comment_ads}
    Auteur

    Anonyme

    En Novembre, 2016 (15:42 PM)
    Oui si le système est malade en partie il le doit aussi à ces inspecteurs qui ne font pas leur travail et qui essayent de sacquer les instituteurs
    {comment_ads}
    Auteur

    Moda

    En Novembre, 2016 (20:55 PM)
    "Le syndicaliste demande au pouvoir public d'analyser ce phénomène" (échec des filles plus important que celui des garçons).

    Le système marche à l'envers, car il me semble que les inspecteurs qui sont sur le terrain, qui inspectent les maîtres, sont bien placés pour analyser cette situation et renseigner le niveau du Ministère de l’éducation Nationale. Je crois qu'ils ont les notes des filles aux compositions, aux examens, je ne sais pas. Ils ont des informations plus fiables pour voir pourquoi les filles échouent plus. Et puis, entre 36 et 39%, la différence est marginale.

    Les hommes de terrains (médecins - chefs, inspecteurs, ingénieurs, enseignants, animateurs ruraux, agents techniques...) sont mieux placés parfois que les "cadres" des Ministères pour informer sur la marche des secteurs. La déconcentration sert à cela aussi: recevoir le feed-back du terrain.

    C'est dommage que constater cette iertie des techniciens de terrain. Le pays marche par la "tête" on dirait...
    {comment_ads}
    Auteur

    En Novembre, 2016 (21:28 PM)
    Mon opinion pour dynamiser le secteur de l'enseignement moyen est qu'il doit être détaché des I E F pour être pris en charge par les I A.Cela pour permettre aux inspecteurs de spécialités de disposer de toutes les données concernant les professeurs:niveau des diplômes, type de formation,besoins d'encadrement,etc..Un tel détachement des professeurs du moyens de la gestion des I E F ,allégerait ces derniers qui ont déjà fort à faire avec les différents ordres de corps d'instituteurs dont certains posent problème au système éducatif tant leur niveau d'études laisse à désirer.Une gestion plus rapprochée de ces derniers est une exigence,une demande sociale .
    Top Banner
    Auteur

    Anonyme

    En Novembre, 2016 (10:32 AM)
    Je pense que c'est toute la chaine qui est inefficace en commençant parr le ministere, ses colaborateurs, et les inspecteur eux meme car c'est eux qui divent donner les directives, les proposition.

    Une proposition trés simple et efficace: Dersormais au primaire une classe ne doit jamais dépasser 30 éléves.

    Je vous dis j'ai un fils de 6ans il est en classe de CP d'un effectife de plus de 50 éléves dans le privé encore. Il me dit papa dans notre classe il y a trop de bruit quand le maitre parle les gens parlent partout crient sautent...... il ne comprend rien.
    {comment_ads}

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email