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Université Cheikh Anta Diop de Dakar : Un calme précaire règne au campus

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Université Cheikh Anta Diop de Dakar : Un calme précaire règne au campus
Le calme est revenu dans l’enceinte de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar après de vives altercations entre étudiants et forces de l’ordre. La tension reste tout de même béante entre les deux camps.

Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il est 12h. Le soleil est au zénith. L’endroit ne regorge guère de monde comme à l’accoutumée. En ce samedi 24 mai, c’est plutôt une ambiance morose qui règne au sein de ce temple de savoir. Pour cause : les locataires du lieu, des étudiants pour l’essentiel, sont retournés chez eux en attendant que la situation revienne à la normale. La quiétude de l’université a reçu un véritable coup dans la soirée de mercredi à la matinée de jeudi dernier. A l’origine : des affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Les premiers réclament des bourses qu’ils n’auraient pas perçues depuis plus de six mois. Mus par leur mission de faire régner l’ordre et la sécurité, les policiers font face.
En cette matinée de samedi, les forces de l’ordre, qui ont fini d’envahir les lieux pour prévenir tout risque de soulèvement, sont partout visibles. A l’entrée principale, on aperçoit un pick-up rempli d’agents des forces de l’ordre. Une fois dans l’enceinte de l’université, un camion également plein de policiers est stationné. Le décor est partout le même : Ucad 2, Claudel, sortie vers la Corniche.  La police veille au grain. Cette présence dérange les étudiants. Ces derniers dénoncent la violation des « franchises universitaires » interdisant toute personne étrangère à l’institution de s’installer de façon permanente sur les lieux. D’ailleurs, certains d’entre eux notent que tant que les forces de l’ordre seront dans l’enceinte de l’université,  les cours ne vont pas reprendre. Pour Aïssata Sarr, étudiante en Licence à la faculté de Droit, cette forte présence policière ne la rassure guère. « Des affrontements peuvent, à tout moment, éclater et nous en serons les principales victimes, bien que personnellement je sois contre la grève », confesse-t-elle.
Chez les agents des forces de l’ordre, c’est la loi de l’omerta. Le silence s’affiche. Il est cultivé à la démesure. Un arrêt de plus de deux minutes, et c’est un agent qui vient vous signifier un « circulez monsieur…»
A l’origine de la grève, le retard accusé dans le paiement des bourses.
Certains étudiants commencent justement à entrer dans leurs fonds, ceux de la première année notamment. Les étudiants inscrits en master peinent quant à eux  à percevoir leur « rappel ».  « Voir certains étudiants percevoir leurs bourses, augure, peut-être, de lendemains meilleurs. Nous osons croire que tout le monde va sous peu entrer dans ses fonds, seule condition pour suspendre la grève », tranche un étudiant en quatrième année au département d’Anglais.
Ici, le régime tourne au ralenti bien que certains font constamment le déplacement pour voir si les cours ont repris ou non. Sur ce point, le ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, avait, en conférence de presse, réaffirmé « que le gouvernement prendra les dispositions idoines pour assurer la sécurité des biens et des personnes au sein du campus ».

Oumar BA

Les restaurants seront rouverts à partir d’aujourd’hui
Etant fermés consécutivement à l’insécurité qui a régné dans le campus social et pédagogique de l’Ucad, les restaurants universitaires seront rouverts à partir de ce lundi 26 mai 2014, renseigne un communiqué du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) parvenu à notre rédaction. Leur fermeture faisait suite au saccage par les étudiants des locaux du Coud et à l’intervention des forces de l’ordre. Toutes les dispositions seront ainsi prises pour remettre de l’ordre dans l’environnement du campus social, lit-on dans la note du Coud qui « porte à la connaissance des étudiants bénéficiaires de ses œuvres que les rumeurs relatives à une fermeture du campus social sont sans fondement et n’engagent que ceux qui les distillent ».
En dépit des attaques subies le 21 mai dernier, la direction du Coud se dit déterminée à poursuivre « sa mission d’accompagnement social des étudiants et affiche plus que jamais son ambition sans relâche de moderniser les campus sociaux comme elle s’y attèle depuis deux ans ».
Rappelant que les revendications principales des étudiants (paiement des bourses, admission en master) ne relèvent pas des œuvres sociales, la direction du Coud va « mener toute action nécessaire pour faire la lumière sur ces évènements regrettables et garantir la sécurité des agents du Coud, des usagers du campus social et des biens publics et privés qui s’y trouvent ».
Afin de préserver le campus et de soutenir les efforts de modernisation de leur cadre de vie, le Coud « appelle les étudiants à faire preuve de civisme et de comportement éco-citoyen ».

Maïmouna GUEYE

Le Saes condamne les violences à l’Ucad
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) dénonce les saccages perpétrés, la semaine dernière, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la coordination de Dakar s’insurge contre les actes de vandalisme commis par « les étudiants qui ont saccagé des biens qui leur appartiennent ainsi qu’à toute la communauté universitaire, car de tels actes ne les honorent pas ». Aussi le Saes indexe-t-il « l’autorité qui a semblé opter pour un pourrissement de la situation, afin de pouvoir justifier une intervention policière d’une brutalité inacceptable, avec plusieurs dizaines de blessés dans un espace académique, au lieu d’agir pendant qu’il était temps comme le syndicat l’a toujours demandé ». Selon le Saes, « la violence, d’où qu’elle vienne, ne saurait, sous aucun prétexte, se justifier dans l’espace universitaire ». Mais, il n’est « pas contre l’intervention de la police ». A condition que cela se fasse « dans les conditions définies par la loi 94-79 ».
La structure syndicale n’a pas manqué de souligner que « la situation était déjà très tendue à cause d’un grand retard lié au paiement des bourses ».
En plus, la coordination de Dakar rappelle aux étudiants que « le Master pour tous » réclamé par les étudiants « n’est envisageable dans aucune université au monde ». Seulement, « l’autorité a le devoir de discuter avec les étudiants qui ne demandent que des solutions à leurs problèmes », propose la structure syndicale.

M. GUEYE



17 Commentaires

  1. Auteur

    Hahahahahaha

    En Mai, 2014 (20:24 PM)
    Les étudiants doivent demander des bourses au Khalife Touba très riche, au lieu des violences  :tala-sylla:  :tala-sylla: 
  2. Auteur

    Ucaddddd

    En Mai, 2014 (20:24 PM)
    Mais on a pas encor repri les cours personellement suis a la maison car j'ai pas de passe pour le transport désoler, liberer nos fréres. ce ministre pouri idiot fou fumeur de yamba na ka démissoné tou ces enfan son en europe  :sn: 
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    Auteur

    Africain Fier

    En Mai, 2014 (20:37 PM)
    Rien à voir mais le Pr Sangaré est un Héros.

    Les vrais aliénés c'est tout ces nègres qui déversent leur haine pour soi disant défendre la religion de leur maitre esclavagistes. Tous ces marabouts accrochés à leur privilèges financiers et qui font tout pour maintenir leur talibés dans l'ignorance. Sangaré au moins est un musulman libre; il utilise sa raison qui lui a été donné par son créateur pour analyser des choses; personne n'est obligé de prendre son livre comme descendu du ciel par allah.
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    Auteur

    Gjgfjgfj

    En Mai, 2014 (20:40 PM)
    demale jangui mo guen ngay wakh rek té jemma dimbaly saye wadiour mo guene
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    Auteur

    Alexeeeee

    En Mai, 2014 (20:41 PM)
    Tous les étudiants ne sont pas pareils . Mais depuis que j'ai vu de mes propres yeux que parmi eux il y a des criminels,( OUI j'ai assisté à des scènes criminelles sur des innocents qui passaient, ) j'ai complètement changé d'avis à leur propos. Il faut mater la mauvaise graine (mais pas tout le monde)
    Auteur

    Voila Encore

    En Mai, 2014 (21:05 PM)
    tous les profs ne veulent pas faire cour entourés de buees de lacrymogenes---ni jets de pierre.........nous voulons enseigner dans la serenite
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    Auteur

    Question

    En Mai, 2014 (21:20 PM)
    comment s appelle Dieu en wolof avant l arrivee des arabes ,qui peut m eclairer?
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    Auteur

    S.j.d

    En Mai, 2014 (21:34 PM)
    TOUT CELA PROUVE A SUFFISANCE , QUE MACKY SALL ET SON GOUVERNEMENT NE PEUVENT PAS DIRIGER LE SENEGAL . L' AGRICULTURE, L EDUCATION ETC.... TOUT EST A GENOU A CAUSE DE L' INCOMPETENCE DE MACKY SALL ET SON EQUIPE . :down:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :hun: 
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    Auteur

    Ledoker

    En Mai, 2014 (22:03 PM)
    Aucun n'etudiant n'ose dictee a son pere, la conduite a observer en se qui conserne la gestion de la maison. Les etudiants aiment parler de franchise univer sitaire: alors que pour un oui ou un n on, ils cassent tous sur leur passage. Ils mettent le aux bus. Ils cassent les ordinateurs et les bureaux. Ils creent le cahos. Comme de vrai sauvage
    Auteur

    Thiouné

    En Mai, 2014 (22:10 PM)
    La police a bien sa place dans le campus! l'université est devenue un espace publique à cause de toute la permissivité qui s'y passe. Des étudiants au rabais qui veulent imposer l'anarchie sur le campus doivent être matés où exclus il faut une dictature éclairée dans les espaces universitaires pour que ceux qui veulent étudier le fassent dans la sérénité. L'université continuera à perdre de sa splendeur et de sa vocation dès lors que tout y est permis: animaux en divagation, cantinisation à outrance, gargottes, souks, anarchie, manque de civisme, prosélytisme réligieux, louma, violence gratuite sur les outils de travail etc...le faible niveau des étudiants à qui on tend le micro pour s'expliquer sur la situation montre à souhait la médiocrité qui insidieusement prend place dans cet espace jadis haut lieu du savoir.
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    Auteur

    Ledoker

    En Mai, 2014 (22:51 PM)
    La revendication du respect des franchises universitaire n'a de sens que ceux qui la reclament soit dans les disposition du respect des biens publique, du respect des fonctionnaires administrmatifs, et des lieux. On ne peut reclamer le respect quand on est incapable de le rendre. Le savoir assagie, je me demande est ce que la plus part des etudiants ont le niveau pour des etudes universitaires. Etudiants, levez la tete quand vous rentrez a l'universite vous lirais temple de lumiere. Et non temple de vandale. Vous etes bon pour aller planter les arb res de la grande muraille verte.

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    Auteur

    Solidarité

    En Mai, 2014 (22:55 PM)
    Tous au tribunal demain pour apporter notre soutien à nos chers camarades étudiants. Faisons preuve de solidarité!!!!!!!!!!!!!!!!!!! c à 9h
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    Auteur

    Niokane

    En Mai, 2014 (23:08 PM)
    les étudiants sénégalais se sont comportés comme des bêtes sauvages c comme des animaux des anes , comment peut-on casser tous ce matériel appartenant à son Etat quelque soit les revendication
    Auteur

    Bof

    En Mai, 2014 (23:47 PM)
    Des étudiants qui n'ont pas la hauteur d'esprit de faire fi de la violence pour réclamer leurs droits ne sont pas à même d'être les futurs leaders du Senegal car pour la majeure partie d'entre eux d'ici 5 ans ils devront pouvoir être des Managers de haut niveau mais force est de reconnaître que ces gens là sont encore immatures, donc inaptes à recevoir des responsabilités.
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    Auteur

    Papa

    En Mai, 2014 (03:33 AM)
    linaque notac mou wara kolat soumou bope tekane analouye begakew lirame sa diangebela jeme :tala-sylla:   <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">  
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    Auteur

    A.s.e.s

    En Mai, 2014 (08:08 AM)
    A.S.E.S (Association pour le Sauvetage de l'Ecole Sénégalaise)

    C'est bien de polémiquer, tirer sur le gouvernement ou les étudiants.

    Combien de compatriote sont prêts à mettre la main à la poche pour sauver notre école et ainsi préparer l'avenir du de notre pays.

    Je fais abstraction de ces événements (violences, destruction au autres...)

    Si on compte au maximum en prenant une grande marge : 100.000 étudiants boursiers avec une moyenne de 20.000 FCfa (entre les bourses de 36.000 et 18.000 Fcfa)

    Cela revient à 2 milliard par mois pour le paiement des bourses et au total 24 milliards pour l'année.



    Pour sauver l'année scolaire et se passer de l’incompétence de nos dirigeants, je demande à 1.000.000 de Sénégalais de relever le défi avec moi.

    Si chacun donne 30.000 F CFA cela correspond à 30 milliards .



    Cela permettra de résoudre le problème et mettre la pression sur le gouvernement pour les prochaines années de plus rencontrer ces dysfonctionnements.



    A vos commentaires et suggestions



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    Auteur

    Takh Thi Ripp

    En Mai, 2014 (12:08 PM)
    A.S.E.S J S8 POUR .VREMA VS ETES DES Géni .vs les paiotes reagisez -vous

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