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Environnement

AMATH SALL, ANCIEN MINISTRE DE L'AGRICULTURE ET ANCIEN DIRECTEUR DE L'AGENCE NATIONALE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE : «L’eau va de façon implacable continuer son travail sous terrain, il va arriver un moment où elle va casser l’autoroute»

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AMATH SALL, ANCIEN MINISTRE DE L'AGRICULTURE ET ANCIEN DIRECTEUR DE L'AGENCE NATIONALE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE : «L’eau va de façon implacable continuer son travail sous terrain, il va arriver un moment où elle va casser l’autoroute»

Des difficultés sans commune mesure avec les problèmes incommensurables causés par les inondations depuis une décennie guettent les populations de Dakar. L'eau qui viendra de la mer rendra la situation beaucou plus compliquée. Cette prémonition est d'Amath Sall, ancien ministre de l'Agriculture et ancien Directeur de l'Agence nationale de l'aménagement du territoire (Anat) qui, dans cet entretien, conteste le déplacement de la capitale à Thies et dénonce la faillite des politiques d'aménagement en cours jusqu'ici et les errements en matière agricole qui rendent le Sénégal toujours dépendant de l'extérieur pour nourrir sa population.

En tant qu’ancien Directeur général de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (Anat), une structure qui s’est intéressée à la problématique des inondations, quel regard portez-vous sur cette calamité ?
On peut retenir, aujourd’hui, trois facteurs qui ajoutent de l’eau : le retour à la pluviométrie, l’alimentation des populations à partir d’une eau importée et l’arrêt des pompages. Dans la banlieue, les populations ont habité dans une zone qui est une nappe, qu’on appelle la nappe de Thiaroye et qui servait à alimenter en partie la ville de Dakar en eau potable. Mais, du fait de l’assèchement externe, elles ont habité dessus. Il n’y a pas eu de système d’assainissement, les déchets ont infiltré la nappe et l’ont rendue progressivement non potable. Cela a progressivement amené la nappe à ne plus être en mesure d’absorber le moindre apport hydrique. Des constructions anarchiques ont bloqué les voies d’écoulement des eaux vers la mer ou même vers les lacs côtiers. En plus, le niveau de la mer a augmenté avec les réchauffements climatiques. Ce qui fait que les anciennes parties basses qui permettaient l’écoulement- même si on ne les avait pas obstruées- sont devenues des voies d’infiltration de l’eau de mer vers le continent. Il se passe un phénomène particulièrement préoccupant. Au niveau du versant sud, depuis Thiaroye, l’amorce de la petite cote jusqu’à Saly où la mer est extrêmement virulente. Et ce qui préoccupe dans cette situation, c’est qu’elle nous prédispose, à la moindre pluie, à des inondations.

Les effets pervers que vous dites que l’arrêt des pompages par la Senelec a induit, comment participent-ils à l’aggravation des inondations ?
Il y a des risques de cassure dans ce qu’on appelle la tête de la presqu’île dans la zone du technopole. Ce qui pourrait se traduire par l’isolement, par l’îlotage de la tête de la presqu’île par rapport au reste. C’est possible et c’est arrivé dans le passé. Il y a une cassure qui s’est refermée. Rien ne nous dit que ça ne va pas arriver de nouveau, d’autant plus qu’en 2005, il n’y avait pas encore l’autoroute, mais les eaux avaient traversé la nationale et étaient parties à Dalifort. Donc, il y a une tendance naturelle des eaux à faire une jonction entre le versant nord
et le versant sud. Aujourd’hui, l’autoroute fait office de digue, mais ce n’est pas un barrage hydroélectrique, ce n’est pas conçu pour ça. L’eau va de façon implacable continuer son travail sous terrain jusqu’à ce que, il va arriver un moment où elle va casser cette autoroute-là et faire la jonction. Et en ce moment là, on n’y peut rien.

Seriez-vous en train de dire que l’eau de la mer envahit le continent ?
Il y a un phénomène qui, particulièrement, m’intrigue et que je n’ai pas eu le temps d’approfondir, c’est que dans la presqu’île du Cap-Vert, nous avons deux nappes, afin nous en avons une troisième à Pout. Il y a ce qu’on appelle la nappe infra-basaltique qui est au niveau de la tête de la presqu’île, nous nous sommes protégés de cette nappe par une cuirasse basaltique. La nappe se situe en dessous de la cuirasse basaltique, donc elle ne remonte pas. Cette nappe est en contact avec la mer dans ses parties Nord, Sud-Est, elle est en liaison avec la nappe de Thiaroye, qui est une nappe ouverte, c’est-à-dire qui n’a pas de couvercle. C’est pour cela avec la marée, l’eau sort, ça ne peut pas arriver avec la nappe infra basaltique. La nappe basaltique dans sa partie orientale, est alimentée par la nappe de Thiaroye, qui elle jusqu’à récemment, n’avait pas de contacts avec la mer, sauf au niveau de Berthilagn. Maintenant, au niveau des lacs côtiers, il y a des couloirs qui font la jonction entre la nappe de Thiaroye et la mer. Le problème c’est que ça grandit chaque année et c’est ça qui est grave. Donc, la nappe infra basaltique était alimentée à partir de la nappe de Thiaroye au niveau de sa partie orientale. La nappe infra basaltique étant en contact avec l’Océan, l’Océan étant en relèvement, moi je me pose parfois des questions. Est-ce qu’il n’y a pas d’inversion ? C’est-à-dire qu’au lieu que ça soit la nappe de Thiaroye qui alimente la nappe infra basaltique, est-ce que la nappe infra basaltique n’est pas en train de s’écouler dans la nappe de Thiaroye ? Et ça il est urgent que les experts qualifiés, avec leurs instruments appropriés, vérifient cela, parce que si tel est le cas, c’est très grave.

Grave comment ?
Grave, parce que ça voudra dire que c’est l’Océan qui est en train d’infiltrer toute la presqu’île. Si c’est le cas, ça veut dire que maintenant la mer nous envahit, envahit la nappe de Thiaroye et peut être touche la troisième nappe qui est au niveau de Pout. Il est important que les autorités compétentes fassent les vérifications nécessaires et si tel est le cas, qu’on envisage les stratégies, et surtout que ça nous éclaire davantage sur les risques et que des mesures soient prises pour nous protéger contre cette bombe hydrique.

Il y a un phénomène bizarre, dans certaines zones comme Médina et Thiaroye, on constate même, sans pluie, de l’eau dans les cours des maisons. Ce phénomène ne rentre-t-il pas dans le même registre que ce que vous expliquez ?
Exactement. C’est dû au fait que, avec la remontée du niveau de la mer, il y a par endroits jonction entre la nappe phréatique de Thiaroye et l’eau de mer. C’est ce qui explique que, quelquefois, quand on pompe, à certains moments, c’est de l’eau salée. Ça veut dire qu’on a commencé à pomper l’Océan. Et c’est un phénomène qu’on a observé et on l’a mesuré. C’est pour cela que certaines populations se réveillent et voient de l’eau dans la cour de leur maison, alors qu’il n’y a pas de pluie. Si ça continue comme ça, on n’aura pas besoin de pluie pour qu’il y ait inondations. Et malheureusement ça peut continuer comme ça, parce qu’il y a le phénomène implacable du relèvement du niveau de la mer.

La calamité des inondations a déjà englouti beaucoup de milliards et d’autres sont prévus. Qu’est ce qu’il faut faire pour apporter des remèdes efficaces ?
Ceux qui sont dans les bas-fonds, on n’aura pas d’autres solutions que de les déguerpir et de les reloger. Ce sont des populations à revenus faibles. Jaxaay est parfaitement pertinent et doit être continué, malgré tout ce qu’on dit sur la façon de le gérer. On n’a qu’à faire les clarifications qu’il faut, les rectifications qu’il faut, mais je pense que le concept de Jaxaay pour reloger des populations qui sont dans des bas-fonds irrécupérables, est un concept incontournable. Il n’y a pas une seule solution. Il faut la combinaison de plusieurs solutions. Il faut du recasement, il faut mettre en place un réseau d’évacuation des eaux. Au niveau de l’Anat, nous fondant sur les informations que nous avions au niveau de la direction des travaux géographiques et cartographiques, nous avions identifié toute la topographie et nous connaissons toute la carte, les courbes de vie dans toute la banlieue. Cela nous avait permis d’esquisser des cheminements, des canaux qui nous permettraient de
déboucher soit sur les lacs côtiers qui bordent l’Océan surtout le versant nord ou de déboucher sur la mer dans des parties qui sont encore basses et qui permettent de façon gravitaire, de faire partir l’eau. Il faut combiner cela nécessairement avec des bassins de rétention qui permettent de recueillir, de drainer les eaux à certains endroits. Et naturellement, là où cela est efficient, il faut du pompage. Mais, les stratégies basées sur le pompage, uniquement, ou pompage et Jaxaay, il faut oublier ça. Ça ne marche pas et ça ne marchera pas. Ça ne fera qu’engloutir des ressources. Maintenant il faut une vision globale du problème et à long terme.

Avec tous ces problèmes mettant à nu la dimension aménagement, est-ce qu’on ne peut pas parler d’échecs des politiques jusqu’ici appliquées en la matière ?
C’est sûr que quand il y a des problèmes d’aménagements à cette échelle-là, on est obligé d’interroger les politiques d’aménagement et d’urbanisation. Et quand on les interroge, il apparaît très clairement qu’il y a des déficits très importants de la gestion de l’espace urbain. Le meilleur exemple, c’est le plan d’aménagement actuellement en vigueur. On a commencé à l’élaborer en 1981, il a été achevé en 1996 et approuvé en 1997. Donc, un plan qui a mis pratiquement 16 ans à être élaboré, ne peut pas refléter la réalité. Les prescriptions de l’aménagement du territoire n’ont pas été respectées. Des villes ont germé là où elles ne devraient pas du fait des déficits de plans directeurs d’aménagements. On a habité là où il ne fallait pas, et on a laissé faire. Et ça c’est la responsabilité de l’Etat.

Qu’est ce qui explique ce long retard de 16 ans ?
C’est la non-reconnaissance de l’importance de l’aménagement du territoire dans les politiques économiques, dans les politiques de gestion du territoire, dans les politiques de développement, d’intégration, de mise en cohérence et d’exploitation de l’ensemble des ressources de l’ensemble des différents terroirs qui composent le pays. Si on était réellement conscient de cela, on n’aurait pas pris tout ce temps- là pour élaborer un plan. Ce plan devait être révisé en 2005, il ne l’a pas été. Le problème est devenu béat comme quoi il y a un problème d’aménagement.

L’Anat qui était censée rectifier ces anomalies, quelles réponses a-t-elle apportées ?
Quand l’Anat a été mise en place et nous avons immédiatement entamé les procédures pour l’actualisation de ce plan d’aménagement en vue de l’élaborer sur de nouvelles bases. Notre approche c’était une approche d’aménagement du territoire dans sa composante géographique, mais en y intégrant cette donnée de développement, de soutien, de booster la croissance et de distribuer le développement de façon équitable pour éviter tous les effets pervers des circulations obligatoires ou forcées de populations qui sont à l’origine de cette urbanisation anarchique que nous constatons Je n’hésiterai pas à le dire, j’ai trouvé une ruine de politique d’aménagement et j’ai consacré 22 mois terribles à reconstruire tout ça. Le cadre existe, et je souhaite que la démarche soit améliorée, approfondie et développée, et nous permette d’avoir une bonne politique d’aménagement du territoire. Je souhaite que les autorités qui sont mises aujourd’hui à la tête de l’Anat poursuivent ce travail
et à terme, on puisse avoir un plan d’aménagement du territoire qui soit un plan nouveau à jour, moderne et qui soit en cohérence avec les objectifs de développement économique et social. Si on fait une coupe transversale des politiques économiques, normalement les politiques publiques de développement, la première couche c’est l’aménagement du territoire, les autres viennent après.

Dakar étouffe aujourd’hui, quelle solution faut-il face à l’équation de l’engorgement ?
C’est la décentralisation et à terme, le déplacement de la capitale. Parce qu’on est tous coincés dans cette presqu’île qui est précaire et dont l’engorgement ne fait que contribuer à l’accentuation de l’engorgement. Donc, il faut envisager le déplacement de la capitale, il faut développer, achever l’autoroute qui supprime les distances. Ça permet d’habiter à Thiès, ça élargit les possibilités sur tous les plans et ça va participer à faire baisser les coûts exorbitants du foncier dans la presqu’île. L’autoroute est un axe fondamental et je souhaite que ça soit poursuivie et que ça aille le plus loin et que ça dépasse Thiès et que ça puisse jouer une fonction de suppression ou de réduction des distances. Ensuite il faut s’adosser sur un aménagement du territoire, éviter de faire les mêmes erreurs, mieux identifier les vocations des zones, et l’accompagner.

AMATH SALL, ANCIEN MINISTRE DE L'AGRICULTURE ET ANCIEN DIRECTEUR DE L'AGENCE NATIONALE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE : «L’objectif de 2018 pour faire l’autosuffisance en riz, c’est trop reculé. 2012 était possible»
Ne souffre-t-il pas de déficit de synergie dans la façon de travailler des différents services en ce qui concerne la gestion du foncier ?
Je pense qu’il n’y a pas suffisamment de synergie entre les différents services. Par exemple, j’avais découvert qu’il y avait un décret qui datait de 1978, qui donnait pouvoir à l’aménagement du territoire de donner un avis sur tous les grands projets, pour vérifier leur adéquation, mais ce décret n’a jamais été appliqué. A l’époque nous avions même initié une lettre circulaire du Premier ministre, pour rappeler à tout le monde que ce décret
existe depuis et qu’il était important qu’on s’y conforme.

L’idée d’un déplacement de la capitale à Thiès est agitée par les nouvelles autorités, qu’est ce que vous en pensez ?
Thiès c’est encore proche. Déplacer la capitale de 50 km, ce n’est pas intéressant. Il faut aller beaucoup plus loin. C’est le projet de nouvelle ville qu’il faut explorer. Il faut éviter de jeter le bébé avec l’eau du bain. C’est un emplacement intéressant, il faut considérer ce projet, poursuivre les études, et confirmer ou établir la pertinence de situer la nouvelle ville à ce niveau-là.

Parlons de l’Agriculture un secteur qui continue à patauger dans des difficultés, malgré les multiples programmes ?
Les problèmes de l’agriculture on les connaît. Le problème numéro un, c’est la maîtrise de l’eau. Tant qu’on ne maîtrisera pas l’eau, on sera toujours dans des difficultés. Deuxième chose, c’est la question du matériel végétal, notamment la question des semences. C’est vrai, on a un problème de semences, notamment pour l’arachide, de semences sélectionnées. Et si on interroge l’histoire de façon objective, notre patrimoine de semences sélectionnées s’est effondré dans les années 84, emporté par le flot des politiques d’ajustement. Il y a aussi le problème de la modernisation de l’agriculture et de la production horticole à haute valeur ajoutée. Le Sénégal a le potentiel pour devenir une puissance agricole, de rang mondial et cela peut être l’un des moteurs de notre émergence économique. Pour y arriver, il faut qu’il y ait des politiques stables, claires, qu’on applique indifféremment de qui est au pouvoir et qui n’est pas au pouvoir. Donc, il y a un consensus national à obtenir autour de ces politiques-la qui sont reconnues, une bonne fois pour toute, comme étant de bonnes politiques, et que les gens appliquent, il faut aussi aller vers l’autosuffisance en riz, c’est important, les importations de riz plombent l’économie sénégalaise.

Parlant de riz, l’échéance de l’autosuffisance que vous aviez fixée en 2012, le nouveau régime l’a repoussée en 2018 ?
C’est la nouvelle administration, elle est libre de faire son évaluation. Mais moi quand j’étais à la tête du ministère de l’Agriculture, en novembre ou décembre 2007, nous avions fait un Conseil interministériel qui avait consacré le programme national d’autosuffisance en riz, après de larges concertations. Et avec l’association de tous les acteurs, on avait parfaitement retenu qu’on pouvait obtenir l’autosuffisance au bout de 4 ans, et je le dis encore une fois de plus, on était sur la bonne voie. Parce qu’en 18 mois, quand on dit 18 mois, il faut compter que, c’est une campagne hivernale et une campagne de contre-saison. On a fait bondir le taux de couverture de la demande nationale par la production nationale, de 18 à 34%, et on était parti pour la campagne suivante, à aller vers 48%. Parce qu’on avait développé à la fois, la campagne hivernale et la campagne de contre-saison, surtout la campagne de contre-saison. En 2007, on a fait bondir la campagne de contre-saison, de 8000 à 15 000 ha d’abord, ensuite à 22 000 ha, avec des rendements qui, à Kobilo par exemple, ont atteint 11 000 tonnes. Même la Thaïlande, qui est notre principal pourvoyeur de riz, franchissait à peine 3 tonnes à l’hectare. Après mon départ, on n’a pas jugé nécessaire, de continuer sur cet effort-là, et la campagne de contre-saison a chuté à 10 000 ha. Et quand je suis revenu au mois de décembre, on a fait 28 000 ha qui est la plus grande contre-saison de l’histoire de la vallée. Les rendements se chiffrent aujourd’hui à 10 tonnes à l’hectare, en campagne hivernale, notre objectif c’était d’aller à 45 000 ha, ce qui était tout à fait possible. En 2009 quand je quittais la campagne hivernale on est allé à 37 200 ha, ce sont ces 37 200 ha plus les 22 000 ha de contre- saison, qui nous ont permis plus le développement de la riziculture pluviale, de faire bondir le taux de couverture, de la demande nationale par la production nationale de 18 à 34%, et en 4 ans. On devait atteindre l’auto suffisance alimentaire. Donc en 2012 normalement, si on était resté sur cette orbite-là, il n’y aurait plus de riz importé, et on aurait commencé la production de blé.
Nous avons fait les tests avec des variétés marocaines, de blé dur et de blé tendre on les a testés à Saint-Louis et à Fanaye. Si on faisait du pain avec, les Sénégalais ne feraient pas la différence avec le pain fait à partir du blé importé. Ce qui ne dérangerait pas les habitudes alimentaires. Et cette année-là, 2009, le programme c’était d’importer 70 000 tonnes du Maroc et nous avions sélectionné des producteurs qui étaient prêts à partir sur cette grande aventure de la culture du blé, mon calcul était, on fait une campagne de riz, une campagne de blé et une campagne de contre- saison, sur la même parcelle, faire trois campagnes, ce programme a été abandonné, je supplie à genou qu’on le reprenne, le blé nous coûte cher, si mes souvenirs sont bons, ce sont 60 milliards d’importations, le blé, le riz et le lait, c’est comme un bateau avec un ancre jeté quelque part, si on réalise l’autosuffisance dans ces trois domaines, on peut faire des taux de croissance de 6%. Il est nécessaire de parler du blé et du lait, parce que ce triptyque-là, riz, blé, lait, c’est véritablement ça qui peut déclencher l’évolution économique et le bien-être au niveau de la campagne sénégalaise.

L’instabilité dans ce département n’a-t-elle pas aussi compliqué les choses ?
Les va-et-vient ça n’a jamais marché. C’est pourquoi je dis, il faut qu’on s’entende une bonne fois pour toute sur les objectifs et que ces objectifs transcendent ceux qui ne sont que de passage. A mon avis, l’objectif de 2018 pour faire l’autosuffisance en riz, c’est trop reculé. Réellement, et honnêtement, 2012 était possible. C’est comme si on reprenait à zéro. Parce que ce n’est pas normal qu’on fasse 28 000 ha en contre-saison avec des rendements de 10 tonnes à l’ha et qu’on doive attendre jusqu’en 2018 pour atteindre l’autosuffisance en riz, ce n’est pas cohérent.

 



12 Commentaires

  1. Auteur

    Gardigné

    En Octobre, 2012 (14:33 PM)
    Mais il fallait le dire à Gorgui, il n'aurait pas englouti nos milliards dans cette autoroute!!!  :tala-sylla:  :tala-sylla: 
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  2. Auteur

    Oums

    En Octobre, 2012 (16:33 PM)
    de qui se moque t-on...il a été au projet urbain (parachuté bien sur) directeur général adjoint de l'apix (porte serviette aminata niane)...ce mec est devenu un aboyeur ....il cherche un poste...c'est un incompétnt trés complexé qui a gouté au pouvoir et qui fait des clins d'oeil à Maky pauvre pays
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    Auteur

    S

    En Octobre, 2012 (17:43 PM)
    il ne faut pas se moquer des gens. il était à l'APIX qui a fait construire l'autoroute à péage. Il a été proche collaborateur di Président WADE. Pourquoi il n'a rien dit.

    Qu'il aille au diable.
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    Auteur

    Lyns

    En Octobre, 2012 (18:58 PM)
    Il faut vraoment être méchant ou jaloux pour ne pas reconnaître que ce monsieur est le meilleur dans son domaine ! C'est ainsi, il a beaucoup travaillé pour en savoir autant, et ça, depuis ses 12 ans !
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    Auteur

    Ali

    En Octobre, 2012 (20:28 PM)
    Ce gars est un farceur.. Un meilleur ds son domaine ne se serait pas tu quand il falliat parler et parler quand il fallait se taire .. Il est comptable de la gestion de wade a 100% pour avoir ete memblre du gouvernement , il doit la fermer , il n cherche qu un poste .. c'est intello a un sou qui n'ont aucune dignite ...
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    • Auteur

      Reply_author

      En Septembre, 2023 (16:07 PM)
       par rapport aux caractéristiques recherchées dans le milieu tu vois en dessous quelqu'un a écrit qu'il a une bonne démarche c'est une partie, il y aussi les caractérisitiques physique, etre photgénique etc 
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    • Auteur

      Reply_author

      En Septembre, 2023 (07:03 AM)
      Prier pour le défunt sans écouter les perturbateurs. Que le Tout-puissant accueille le défunt dans son paradis céleste. 
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    Auteur

    Saintom

    En Octobre, 2012 (21:46 PM)
    merci AMATH tu es competent mais avoir frequente Wade te porte prejudice mais ton heure viendre incha allah
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    Auteur

    Harris

    En Octobre, 2012 (05:24 AM)
    NON!!!!!!!!!! MR je regrette. car si c'est des politechnicien qui ont fait l'autoroute,il ont du forcement calculer avec la couche basse pour chercher le bon niveau de soucouche de la route. que dites vous des ponts suspendus comme tancarville ou de manhatan???? :-D  :-D  :-D  :-D  :hun:  :hun:  :hun:  :hun:  :hun: 
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    Auteur

    Ff

    En Octobre, 2012 (14:49 PM)
    pourquoi tu l´as pas dit plutot. Tu ferais mieux de te taire
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    Auteur

    Sincérement

    En Octobre, 2012 (15:23 PM)
    Sincerement je crois que Amath Sall sait bien ce qu'il avance. Du temps de wade je ne me préoccupais pas des ministrons tellement ils étaient nombreuses. Donc je viens de le découvrir. Mais sans rien présumer de sa bonne foi, je reconnais au regard de ce qu'il a dit que c'est quelqu'un qui a une bonne maitrise des questions agricoles. Maintenant on peut travailler pour son pays sans frocément etre ministre. Parce que plus savant que lui, y'en a à floison dans ce pays.
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    Auteur

    Dior

    En Octobre, 2012 (17:07 PM)
    Il fait le malin ce.On connait son passé à l Apix,au Ministere de l' agriculture et à l ' aménagement.Il n a rien fait de bon.Il n a que sa gueule.Il s active juste pour avoir une poste aupres de Macky qu il a dénigré partout.L ére des incompétents est fini.Et ce qu il dit de la situation géomorphologie de Dakar n est pas vraie.Les meilleurs ingénieurs ont démontré le contraire.

    C est un manupulateur. Au Ministére de l' agriculture et ll' aménagement du territoire, il a fait n importe quoi labas avant de partir.Il doit etre audité
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    Auteur

    Lyns

    En Octobre, 2012 (10:16 AM)
    Monsieure Amath Sall devrait être nommé à l'Agriculture, c'est une urgence !
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    Auteur

    Jahlo Makane

    En Octobre, 2012 (17:51 PM)
    certainement aminata niane a du lui filer le tuyau pour revenir gouter aux délices du pouvoir: le tuyau c'est de trouver des médiats qui font concocte des interviews et ou les journalistes vous donne l occasion de faire étalage de connaissances histoire de donner des complexes a ces bleux du gouvernement de Maky qui sont encore entrain de se faire la main et Hop maky va suivre vos différents passages dans les organes de presse et comme vous vous etes rappelés à son bon souvenir et si vous avez la chance que Arona DIA vous donne un coup de main, vous serez bientôt appelé comme ministre conseiller.
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