
L'Union nationale des coopératives d'exploitants forestiers du Sénégal (Uncefs) a tiré la sonnette d’alarme pour dénoncer un trafic de bois opéré par des étrangers, aux frontières Sénégalo-Gambiennes. Leur président, Abdoulaye Sow qui s’exprimait dans le cadre de la Journée nationale de la foresterie, dont la première édition a été lancée ce samedi à Kolda, en a profité pour interpeller le président Macky Sall sur la nécessité de renforcer les moyens humains et matériels du service des Eaux et forêts mais aussi de trouver le plus rapidement possible la solution pour freiner ce fléau.
«Monsieur le président, il est grand temps de renforcer les moyens humains et logistiques des Eaux et Forêts. Bien que vous avez engagé le recrutement de 39 agents techniques, et affecté des véhicules aux différents services forestiers, mais il leur en faut davantage surtout avec l’agression subie par nos forêts, à la frontière avec la Gambie. Le phénomène s’est limité dans la région de Ziguinchor puis à Sédhiou et à Kolda. Aujourd’hui la fraude s’est installée dans la région de Tambacounda. Des étrangers basés dans ce pays voyagent avec des scieries mobiles, captent des billons de ‘’dimb et de vennes en échange de 30 troncs pour une moto Jakarta. Après avoir traversé la frontière, ces billons sont sciés sous forme de planches et convoyés dans des conteneurs et acheminés vers les pays d’origines de ses étrangers».
Pour préserver les relations fraternelles avec ces pays, confie-t-il, à Macky Sall, «ces pratiques ne doivent plus être tolérées par les plus hautes autorités de ce pays. Monsieur le président de la République, ce phénomène commence à prendre des proportions inquiétantes. Nous vous invitons à trouver des solutions rapides à ce phénomène qui perturbe nos plans d’aménagement. Il rappelle d’ailleurs, l’interdiction formelle faite aux acteurs nationaux d’exporter des produits ligneux réservés à la consommation nationale.
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