Tant qu’Ousmane Ndiaye Dago, Jean Marie Coulibaly, en voyage au moment du déclenchement de l’action publique, et Assane Cissé en cavale et qui menace de se ‘suicider d’une balle dans la tête’ si jamais la police parvient à l’appréhender…, seront libres de leurs mouvements, on est en droit de penser que l’affaire du viol en série sur l’adolescente O. Kh. Mb., âgée de 16 ans et demi, n’a pas encore connu son épilogue judiciaire. Et cela en dépit du verdict rendu lundi dernier par le tribunal des flagrants délits de Dakar condamnant Mathiou Fall et Wissam Kassab à trois ans de prison ferme, Bassirou Fall et Amadou Danga Sabaly à deux ans de prison, dont huit mois ferme. ‘La décision, qui a été rendue par le tribunal, ne les innocente pas. A priori, rien n’empêche le procureur de la République de déclencher une action judiciaire contre eux si des éléments nouveaux sont rassemblés contre eux. En ce moment, rien n’empêche qu’ils soient jugés un jour’, renseigne Me Alassane Cissé de la partie civile, joint par téléphone hier.
Aussi, souligne-t-on, sur les condamnés pesaient les mêmes charges que celles retenues contre le célèbre photographe Ousmane Ndiaye Dago et compagnie. Tout au moins dans le procès-verbal d’enquête de police, où ils ont été cités, mais sans qu’ils soient identifiés et interrogés par les policiers enquêteurs. Mais cette absence de procédure ne signifie nullement qu’ils sont innocents. ‘Ce qui s’est passé, c’est qu’ils n’ont pas été appréhendés contrairement aux autres. Mais si Dago et Coulibaly reviennent au Sénégal et que la prescription qui est de trois ans en matière de délit pénal n’est pas acquise, le procureur peut ouvrir une procédure contre eux’, explique sous couvert de l’anonymat un autre avocat. D’après cet avocat, qui faisait partie de la défense de Mathiou Fall, ’le tribunal ne peut juger que les personnes qui sont déférées devant la barre’. Mais tout compte fait, c’est au procureur de la République d’enclencher des poursuites contre eux sur la base des éléments contenus dans le procès-verbal de police qui est ‘le siège des poursuites’.
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