Le chauffeur d’un véhicule 4X4, qui voulait dépasser une autre voiture, a mortellement fauché sur le bas-côté de la Route nationale N°1, à hauteur du village de Ndiongolor, deux jeunes filles. Il échappera à un lynchage grâce à la gendarmerie.
Deux filles, Nd. K. Diouf et A. Faye, âgées respectivement de 17 et 18 ans, ont été fauchées mortellement hier, vers 10H au village de Ndiongolor, situé à 10 km à l’ouest de Fatick, par un véhicule 4X4 de couleur blanche immatriculé DK-9187-AK en provenance de Dakar. Cette voiture, dont le chauffeur voulait dépasser un autre véhicule alors qu’il était en pleine agglomération, a dérapé sur le bas-côté gauche avant de terminer sa course sur un arbre.
Ndiongolor pleure et crie vengeance pour cette mort tragique de deux de ses filles. Le véhicule en question était conduit par le sieur Mamadou Lamine Badji, ingénieur polytechnicien de son état. Ce dernier roulait à vive allure, selon des témoins interpellés sur place.
Niokhor Diouf, oncle paternel de Nd. K. Diouf et témoin oculaire, déroule le film du drame : «Le véhicule venait de Dakar et voulait dépasser un autre véhicule. Il a dérapé et est venu heurter les deux filles qui étaient parties acheter du poisson et qui, au retour, marchaient sur le bas-côté gauche de la route. La voiture les a traînées, l’une est tombée ici et l’autre là-bas. Le chauffeur, ne pouvant plus contrôler son véhicule, a d’abord effleuré cet arbre, a ensuite heurté le tronc d’arbre que vous voyez là-bas et qui d’ailleurs a crevé le pneu avant gauche, avant de cogner violemment l’autre arbre où il s’est arrêté.»
Ce drame plonge Ndiongolor dans une colère qui se lit sur les visages de ceux qui vont et viennent entre les deux maisons mortuaires, distantes d’environ 20 m. Chacun demande que cela ne se reproduise plus jamais. Ousmane Faye, notable du village et membre du Conseil rural de Diouroup, annonce furieux : «Tout le village s’est mobilisé et a pris la décision de contacter le gouverneur de Fatick afin de nous donner la permission de mettre sur la route des dos d’âne. A défaut de son accord, nous allons prendre nos responsabilités et tout chauffeur qui aura tué une personne ici, sera immédiatement tué à son tour par les populations. Nous en avons marre de voir nos enfants tués chaque année comme des chiens par des automobilistes.»
N’eut été l’intervention des Forces de l’ordre, le chauffard en garde à vue à la gendarmerie de Fatick, allait être lynché par les populations. Le courroux des populations de Ndiongolor est d’autant plus compréhensible que leur village est un endroit où les accidents de voiture suivis de mort d’homme sont monnaie courante. Certains n’hésitent même pas à se demander si le village n’est pas hanté par un esprit maléfique.
7 Commentaires
Commentateur?
En Septembre, 2012 (16:16 PM)Mbeur Galle
En Septembre, 2012 (22:07 PM)Da
En Septembre, 2012 (22:15 PM)Vraiment le civisme devrait etre renforcee avec l'aide des gendarmes. Les RN qui passent dans les agglomerations devraient toutes avoir des dos d'anes pour limiter les vitesses.
Deug
En Septembre, 2012 (22:32 PM)Galensis
En Septembre, 2012 (14:29 PM)Tijou
En Septembre, 2012 (21:44 PM)Diouroup
En Septembre, 2012 (11:09 AM)Participer à la Discussion