Hassan Ndiaye, 30 ans, risque de ne plus exercer son métier d’enseignant pendant de très longues années. Il est en effet accusé par un jeune garçon de 11 ans, qui n’est autre que son élève, d’acte contre-nature. Le maître coranique risque une peine ferme de 10 ans si le tribunal suit le réquisitoire du parquet, le 6 janvier prochain.
Il y a de cela un mois, nous relations dans les colonnes de notre journal, le déferrement au parquet du maître coranique Hassan Ndiaye, pour actes contre-nature. Dans les enquêtes préliminaires, le prévenu avait avoué les faits, en déclarant même « avoir une attirance pour les hommes », là où la victime de onze ans, avait fait savoir aux éléments du commissariat des Parcelles assainies, que le maître coranique l’entraînait à l’étage où se trouvait l’école coranique pour entretenir des rapports rectaux avec lui. Et cela, à six reprises. Ayant fait l’objet de plusieurs renvois pour la comparution du plaignant, le procès a finalement eu lieu hier, malgré l’absence de la partie civile. Devant le juge, le prévenu a catégoriquement nié les faits qui lui sont reprochés, soutenant qu’il avait fait des aveux sous la contrainte. « J’ai été battu avec des fouets par les policiers », a-t-il dit à la barre. Il faut à ce propos signaler que la seule chose qu’il a avouée hier, c’est d’avoir par moments frappé avec un petit bâton le garçon, aux fesses et à la cuisse pour n’avoir pas récité par coeur ses leçons. Revenant sur les aveux mentionnés dans le procès- verbale, il a soutenu n’avoir jamais de sa vie entretenu des rapports sexuels avec un homme, puisqu’il est marié. Et pour prouver sa bonne foi,
il a soutenu que depuis son interpellation, il avait toujours demandé à être confronté au jeune garçon, car ne comprenant pas, pourquoi ce dernier l’a indexé. Une requête qui n’a jamais connu de suite. Malgré les dénégations du prévenu, le parquet a, quand même, requis à son encontre, dix ans ferme, tout en précisant, qu’il s’agit de faits banaux pour le tribunal, mais tragiques pour la victime, qui, du fait du traumatisme subi, n’a pas pu répondre à la convocation du tribunal. Mais selon l’avocat de la défense Me Samba Ametti, «la banalité, c’est qu’un prévenu soit accusé de viol, sans la présence du plaignant». Et la «tragédie dans cette affaire, c’est plutôt d’entrer en voie de condamnation en se basant uniquement sur un procès-verbal qui ne sert qu’à titre de simples renseignements». Selon la défense, les déclarations du jeune garçon à l’enquête, sont truffées de mensonge. Pour preuve, l’avocat rappelle que le certificat médical ne parle que d’ecchymoses, alors que le garçon estime avoir été sodomisé. La défense, qui a également relevé les contradictions sur le nombre de relations sexuelles qu’aurait eues le prévenu avec le jeune garçon, a sollicité la relaxe au bénéfice du doute. Cette affaire sera vidée ce vendredi 6 janvier.
5 Commentaires
Seg
En Janvier, 2012 (22:39 PM)Bob
En Janvier, 2012 (22:42 PM)Yakar
En Janvier, 2012 (23:37 PM)Bobodiouf
En Janvier, 2012 (10:11 AM)Ok
En Janvier, 2012 (17:33 PM)Participer à la Discussion