Samedi dernier les habitants de la Patte d’Oie et tous les quartiers menant vers le stade Léopold Sédar Senghor ont passé un terrible quart d’heure. Après un match de navétane de la zone 1 de Pikine, opposant Jokko à Guinaw-Rails, une bande d’agresseurs dont le chef est un soldat de 2ème classe a semé la panique dans le quartier. Ironie du sort, la femme d’un colonel est parmi les victimes. Dans leur intervention, un policier a reçu un coup de couteau au dos.
S’il y a un militaire qui «tue » et qui «déshonore» l’Armée nationale, c’est le soldat de 2ème classe, O. G en service au 12ème bataillon de Saint Louis. A Dakar pour subir une formation au CNQP(Centre national de qualification professionnelle), il n’a rien trouvé de mieux que de diriger à ses heures perdues un gang d’agresseurs pour s’attaquer aux paisibles citoyens. Samedi dernier, après un match de navétanes, profitant des embouteillages créés après une telle manifestation, à la tête d’une bande d’agresseurs, il s’est attaqué aux passants et aux automobilistes qui ont eu la malchance de passer par cette route. Le soldat anti-modèle et ses acolytes ont fait une véritable razzia dans le secteur. Leurs cibles étaient principalement des femmes qu’ils ont dépossédées de leurs sacs. Et parmi les nombreuses victimes qui ont afflué à la police, la femme d’un colonel. Beaucoup de vitres de voitures ont été cassées par les agresseurs. Le mal a été atténué grâce à la patrouille des hommes du commissaire Camara, qui procèdent à des opérations de sécurisation après les matches de navétanes. Ils ont pu maîtriser quelques éléments de la bande. Dans les interventions, un policier qui tentait de tirer une dame des griffes des agresseurs, a reçu un coup de couteau au dos. Selon certains témoins, le spectacle se passait de commentaires. Il fallait voir le soldat, en treillis et armé de couteau, imposer sa loi aux passants. Finalement, les hommes du commissaire Camara ont pu mettre la main sur une dizaine d’agresseurs. C’est une fois au commissariat que les policiers sont tombés des nues, en apprenant le degré d’implication du soldat de 2ème classe. Des victimes qui ont accouru à la police quand elles ont appris l’ arrestation des agresseurs, ont indiqué aux limiers, que le militaire de Bango était le chef des opérations. Beaucoup d’objets volés ont été rendus à leur propriétaire. Le soldat qui : «tue et qui déshonore» a été remis à sa hiérarchie. Et les autres agresseurs ont été déférés au parquet.
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