APRES UNE DISPUTE AVEC SON FRERE : Une élève d’Epitech se suicide à la nivaquine

Achta Ahmed Moussa Mi, née en novembre 1989 à Ndjamena, n’est plus. Cette élève en première année en Informatique à Epitech s’est suicidée samedi 10 octobre dernier. Selon des témoignages recueillis à Liberté 2 où elle vivait avec ses parents, le matin de sa mort, elle a eu une dispute avec son frère de 17 ans. Excédée, elle lui a balancé une tasse de café chaud à la figure. L’adolescent, qui s’est brûlé, a été évacué au centre de santé Gaspard Camara par son père et sa mère où il a été soigné. Achta Ahmed Moussa Mi, très affectée par l’état de son frère, est sortie précipitamment de la maison en l’absence de ses parents, y laissant seule sa sœur aînée. Il était 10 heures passées. Elle s’est alors rendue non loin de leur maison, chez son camarade Moustapha Gaye, étudiant en 2e année en Informatique à Epitech. Selon les déclarations du jeune homme, lorsqu’Achta est arrivée chez lui, elle était en bonne santé. Il l’a laissée seule, un moment, pour prendre son bain. À son retour, il a remarqué qu’elle ne se sentait pas bien. C’est ainsi qu’il l’a pressée de questions. La fille lui a raconté qu’elle a des problèmes à la maison et qu’elle a blessé son frère qui a été évacué à l’hôpital par ses parents. Elle a ajouté qu’elle avait marre de la vie et qu’elle voulait mourir. D’ailleurs, elle a ingurgité des nivaquines. Une déclaration qui a intrigué Moustapha Gaye qui s’est précipité pour aller chez Achta, distant de quelques mètres. Sur place, il trouve la sœur aînée de l’étudiante et la met au courant. Cette dernière informe son père qui se rend chez le garçon et embarque la jeune fille illico presto pour la transporter à Suma, une structure médicale spécialisée dans les interventions d’urgence. Malheureusement, Achta rend l’âme avant son arrivée à ladite structure sanitaire. À son arrivée, les docteurs lui ont fait un massage cardiaque avant de conclure à une mort. Le procureur, avisé, a ordonné une autopsie. Le corps a ainsi été transporté au pavillon Bichat de l’hôpital Aristide Le Dantec. Une enquête, confiée à la police du Point E, a été ouverte pour déterminer les circonstances de la mort de cette étudiante.