Joli coup de filet que celui réalisé vendredi 22 décembre par les limiers de la Sûreté urbaine qui, à l’issue d’intenses recherches, sont parvenus à mettre la main sur le nommé Yves Mangou Diompy, cet homme qui, le 8 novembre dernier, avait signé l’effroyable meurtre perpétré sur la personne de Yacine Diaw, une domestique de 19 ans, employée à la Sicap Baobabs. C’est précisément à Touba où il était allé se réfugier que le criminel a été interpellé. Yves Mangou Diompy ne peut apparemment bénéficier de circonstances atténuantes, puisque c’est en toute lucidité et en toute conscience qu’il a commis l’irréparable sur la jeune Yacine Diaw, sous l’œil impuissant de son patron un vieillard de 84 ans du nom de Simon Dieng, qui vivait seul. Tout juste libéré de l’armée, Diompy avait jeté son dévolu sur l’adolescente à qui il rendait visite de temps à autre, selon le commissaire Mamadou Diagne chargé du dossier. Le désir qu’il éprouvait à l’égard de la jeune fille allait vite s’accentuer car subitement habité par des instincts sordides, l’homme n’eut finalement pour seul objectif que d’entretenir des relations sexuelles avec la domestique.
Et c’est le 8 novembre qu’il s’introduisit au domicile du vieux Simon Dieng aux environs de 9 h pour mettre à exécution ses penchants diaboliques. Les avances de Diompy sont cependant rejetées par la jeune fille. Frustré mais aussi furieux, le maniaque tord le bras de Yacine, avant de la conduire vers une pièce, tout en séquestrant le propriétaire des lieux quelque part dans la villa. C’est sans faire dans le détail que Diompy passe à l’acte. Yacine pousse des cris. Le violeur, qui estimait qu’il fallait la réduire au silence de manière définitive, afin de couvrir son forfait, l’étrangla pour ensuite poursuivre sa lancée.
Ses désirs totalement assouvis, Yves Mangou Diompy quitta les lieux en toute tranquillité. Mais ce fut la consternation dans tout le quartier car l’horreur est découvert quelques instants plus tard.
Le commissariat de Dieuppeul, qui se saisit de l’affaire, ouvre une enquête sans succès. Les recherches sont ainsi confiées à la Sûreté urbaine dont les éléments déclenchent des investigations tous azimuts. Et c’est grâce à des techniques policières appropriées qu’ils localisent le meurtrier lequel s’était terré dans la capitale du mouridisme. Il faut dire que de nombreuses supputations ont été faites autour du crime. Certains sont allés jusqu’à soupçonner le vieux Simon Dieng d’être derrière le meurtre. Sur un autre plan, les domestiques de Dakar menaçaient de descendre dans la rue en raison de la lenteur initiale accusée dans les investigations. Mais voilà, le commissaire Mamadou Diagne et ses hommes libèrent les consciences, grâce à un professionnalisme sans équivoque, qui a permis de débusquer le tueur.
Hélas, Yacine Diaw, arrachée à l’affection des siens à la fleur de l’âge, repose dans sa tombe auréolée des prières du Dahira auquel elle appartenait de son vivant et ou elle comptait parmi les membres les plus fervents.
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