Les habitants du quartier Nord Foire de Dakar, ont vécu, hier matin, des moments d’horreur. A 11 heures du matin, ce quartier, réputé calme à cette heure de la journée, a été noir de monde. Disposés à chaque coin de rue, les habitants attendent avec impatience l’arrivée des sapeurs-pompiers pour emporter le corps sans vie de Babacar Ndiaye. Le soleil a commencé à darder ses rayons sur les têtes couvertes pour certaines et nues pour d’autres des curieux, venus s’enquérir de la situation. La devanture de la maison d’Ousmane Ndiaye, père de l’enfant âgé d’environ 2 ans, retrouvé mort, est remplie de femmes. Les hommes sont devant la maison où se trouve le corps. Une concession sépare la maison de Babacar Ndiaye et celle où gît son corps sans vie. La maison est en construction. Le ciment est encore frais sur les murs. Une tuile ondulée fait office de porte. Il n’y a ni porte, ni fenêtre dans les chambres de cette maison. Les escaliers qui mènent au premier étage et à la terrasse viennent à peine d’être coulés. Il y a des tiges de fer visibles sur le rebord des escaliers. Au premier étage, les chambres sont finies, mais n’ont pas de fenêtres, encore moins de portes comme celles du rez-de-chaussée. La terrasse est par contre nue. Les gendarmes de la brigade de la Foire, des membres de la famille, et le propriétaire de la maison, sont les seuls éléments visibles en dehors du corps sans vie. Les regards sont graves. Certains se bouchent les narines à cause de l’odeur pestilentielle qui se dégage du corps de l’enfant. Couché sur le côté, le bras gauche levé vers le haut comme pour barrer un coup, les doigts écarquillés, le corps sans vie de Babacar Ndiaye est dans un état de putréfaction avancé. L’enfant a encore son pantalon marron sur lui, mais aussi sa chemise bleue carrelée. Dès que les sapeurs-pompiers sont arrivés, les gendarmes ont fait descendre tout le monde avant de mettre l’enfant dans un sac mortuaire. A peine les «soldats du feu» sont-ils sortis avec le sac mortuaire tenu par deux agents que les cris de détresse ont retenti dans le quartier. Les femmes venues constater ce qui s’est passé n’ont pas pu se retenir devant un tel spectacle. «Pourquoi ? Qui a tué Babacar ? », ont-elles scandé en choeur. Des cris que le meurtrier a certainement entendus. Car entre la maison où Babacar a été retrouvé mort et la maison où il habitait il n’y a qu’une concession qui les sépare. Ousmane Ndiaye, le père du défunt n’en revient pas. Il explique au téléphone que son fils a disparu depuis samedi. Il l’a cherché partout. Il a même fait passer des annonces à la télévision et dans des radios de la place. Mais c’est finalement hier, vers les coups de 11 heures qu’on l’a informé de la nouvelle. Et sur le coup, il a déclaré que la disparition de son fils ne pouvait s’expliquer que par son décès. Car Babacar était trop attaché à ses parents et aurait pleuré s’il ne les voit pas pendant un certain temps. Mais le destin en a décidé ainsi. Babacar est parti. Le corps a été acheminé à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec pour une autopsie. Son meurtrier non encore identifié court toujours.
Faits-Divers
BABACAR NDIAYE DECOUVERT MORT ET DANS UN ETAT AVANCE DE PUTREFACTION Mystère sur la mort d’un garçon de deux ans disparu depuis samedi
Un corps sans vie et dans un état avancé de putréfaction, a été découvert hier, vers les coups de 11 heures dans une maison en construction à Nord Foire. Après identification, il a été établi qu’il s’agit de Babacar Ndiaye, un enfant de deux ans, qui avait disparu depuis samedi dernier et qui vit à deux maisons des lieux où il a été découvert.
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