Traduite devant la Cour d'Assises de Saint-Louis, hier, pour le crime d'infanticide, la dame Sinthiou Diallo a écopé d'une peine de
5 ans de travaux forcés. La même peine qu'avait requise l'Avocat général, lors de son réquisitoire. Mariée et mère de 4 enfants, cette femme âgée
de 27 ans et domiciliée à Moundouwaye dans le département de Podor, est en prison depuis 15 mai 2008. Les faits qui lui ont valu cette interpellation remontent, en effet, à la nuit du 17 au 18 avril 2008. La dame Sinthiou Diallo, tombée enceinte des oeuvres d'un saisonnier, en l’absence de son mari émigré en Côte d’Ivoire, a mis au monde un enfant de sexe féminin qu'elle a enterré dans sa chambre. Et ce n’est qu’un mois après, précisément le 12 mai de la même année, vers 17 heures, que le commandant de la brigade de gendarmerie de Ndioum a été informé des faits par un appel anonyme. Arrêtée, elle a reconnu les faits. Et la perquisition opérée sur les lieux a permis de déterrer le cadavre enseveli par l’accusée un mois auparavant. Devant la Cour, l'accusée a déclaré, en larmes : «j’ai eu des douleurs pendant deux jours et c’est la nuit du jeudi au vendredi que j’ai accouché. L’enfant, une fille, est venue au monde les pieds devant. Je l’ai enveloppée avec une écharpe blanche et je l’ai ensuite mise dans un sceau que j’ai recouvert avec une bassine. Le lendemain, à l’aube, j’ai creusé un trou à l’aide d’une pelle à l’intérieur de ma chambre avant d’y enterrer le bébé». Interpellée sur ce qui l’a poussé à commettre cet acte, l’accusée de répondre : «Je n’ai informé personne de ma situation de peur que cela ne se divulgue. J’étais tenaillée par la honte. Et pendant un mois, je dormais dans la chambre pendant que mon enfant y était enterrée», confesse-t-elle. Son mari, un boutiquier émigrant en Côte d’Ivoire est resté quatre ans, sans venir, jusqu’au moment des faits. Par ailleurs, l’accusée n’a pas pu avertir l’auteur de la grossesse, un saisonnier du nom de Demba Diallo, puisque ce dernier était déjà parti vers une destination inconnue. Décrite comme une personne calme, disciplinée, Me Ciré Ba a tenu à signifier à la Cour que c’est la mort dans l’âme que sa cliente a eu à commettre un tel acte, car ayant été victime de quelques mésaventures sociales.
A l'issue du délibéré de la Cour, la dame Sinthiou Diallo a été condamnée à 5 ans de travaux forcés.
5 Commentaires
Seydou Toure
En Juin, 2012 (15:23 PM)Wtf
En Juin, 2012 (15:38 PM)Certains Et Certaines
En Juin, 2012 (17:22 PM)Bestialité, dépravation, moeurs légères de mères en filles depuis la nuit des temps.
Lâcheté, traitrise, alcoolisme, illettrisme, saleté, de pères en fils pour l'éternité
Cleo
En Juin, 2012 (13:52 PM)Ss
En Juin, 2012 (23:03 PM)Participer à la Discussion