Un gendarme répondant aux initiales d’A.N a déposé une plainte au parquet contre un commissaire de police pour coups et blessures volontaires (Cbv), abus d’autorité et séquestration.

L’Obs raconte que le gendarme s’était rendu le 12 septembre 2012 audit commissariat pour une commission lorsqu’il s’est retrouvé «déshabillé» suite à un échange de mots avec Mme le commissaire.  Le gendarme devait déposer les clefs de son véhicule à remettre à son grand frère qui est Inspecteur de police en service au commissariat du Point E. Au niveau du poste de police, il a trouvé des plaignants. Il s’est ensuite adressé au chef de poste à qui il a souligné l’objet de sa visite.

L’agent qui avait terminé son service lui aurait remis un bout de papier, sur lequel A.N a griffonné quelques mots en y scellant les clefs. La commissaire, se trouvant au milieu des plaignants, aurait subitement surgi pour le héler : «Vous ! C’est quoi ?» Le gendarme qui était en tenue se retourne et voit une dame habillée en civil lui parler sur ce ton «incorrect». Il s’est toutefois expliqué sur l’objet de sa présence. Mais la dame a répliqué : «Ha non ! Je n’autorise à personne de parquer dans mon commissariat ». Réplique du gendarme : «Il faut me demander l’objet de ma présence sur les lieux, car le véhicule en question, je l’ai parqué chez moi et non au commissariat ».

Piquée au veuf, Mme le commissaire lui crie, selon la version serve par l’Obs : «Sortez de mon commissariat ! » L’homme en bleu refuse d’obtempérer et lui dit : «Sachez que vous parlez à un gendarme en uniforme, vous n’avez pas à me renvoyer comme ça». Hors d’elle, la dame lâche le mot de trop : «Je t’em… !» Une insulte qu’A.N lui aurait rendue. La commissaire l’empoigne, le chef de poste et deux autres agents viennent en renfort. Ils l’ont alors malmené, déshabillé et jeté dans la chambre de sûreté. C’est pour obtenir réparation du préjudice moral qu’il dit avoir subi que le gendarme a déposé une plainte contre la commissaire et les agents qui lui ont prêté main forte.