Les commentaires vont bon train à PETE, communauté rurale située à une centaine de kilomètres de PODOR. Une jeune fille F.K, donnée en mariage par ses parents à un cousin émigré, s’est évadé la veille de la célébration de l’union, le week-end passé. La famille de la fillette âgée de seize seulement (à en croire son père) prise de court par cet événement inattendu et la mort dans l’âme, a quand même fini par célébrer l’alliance devant voisins et parents venus des quatre coins du Sénégal, hélas en l’absence de la première concernée.
Selon le père O.K, la fille était pourtant consentante, et le voisinage peut en témoigner. D’ailleurs, renchérit le papa visiblement angoissé, c’est elle-même qui a eu à distribuer ses cartes d’invitation à ses amis, proches et parents. Pour ce père complètement désemparé, et surpris par la tournure des choses, le hic est que le prétendant est non seulement son neveu, mais aussi il a eu à débourser beaucoup d’argent, car rien que la robe de mariage a coûté cent vingt-cinq mille francs CFA. En tout cas, tout allait bien dans le meilleur des mondes jusqu’à ce samedi écoulé ;quand F.K, vivant avec sa tante(l’épouse de son oncle paternel) s’éclipsa après avoir comme d’habitude soigneusement préparé le déjeuner à l’insu de tous les membres de la famille qui étaient préoccupés aux derniers achats et autres réglages inhérents aux cérémonies de cette envergure .En dépit des recherches entreprises par la famille et les voisins :nada,pas l’ombre de la future mariée .Selon certaines langues déliées pourtant confirmées par les propos du père seule la tante est supposée détenir le secret de la fille si ce n’est l’instigatrice de la fuite de celle dont les parents ne vivent plus sous le même toit parce que divorcés depuis belle lurette. D’autres langues bien pendues soupçonnent un maraboutage en laissant entendre tout de go : (wona meere) autrement dit, ce n’est pas gratuit, au moment où la mère de la fille venue de son ménage assister aux festivités de sa fille n’a plus que ses yeux pour verser une avalanche de larmes. Quant au mari mis à la minute au parfum par ses radars, sans ambages dit qu’il tient plus à sa femme qu’à la prunelle de ses yeux. Malgré l’amertume que vit le papa de la fille, il dit tout en continuant les recherches s’en remettre a Dieu, car il est convaincu que c’est un mauvais sort qui a été jeté à sa fille. En outre, en dépit des soupçons qui pèsent sur la femme de son frère, les liens étroits de parenté, et par scrupule, il ne peut porter l’affaire devant la justice. En attendant de retrouver la fille et /ou de vivre la suite de ce feuilleton de ménage en gestation, ce sont les organes charnus et mobiles placés dans les bouches, qui font de ce sujet leurs choux gras ; entre deux tours de tasses de thé. Au finish, se demande-t-on : s’agit-il ou pas d’un mariage forcé ? La demoiselle a-t-elle viré à 180 degrés pour ne pas dire trahi ? Ou bien, est elle victime d’un mauvais sort, comme le prétend son pater, pour ne pas avoir la langue trop longue, glissons-la au chat. Affaire à suivre.
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