Meurtrier de son épouse Ndèye Fatou Diallo, exécutée à la cité Scat Urbam, dans la nuit du 28 au 29 juin dernière, El Hadj Alsime Ndoye s’est finalement constitué, hier, prisonnier au terme d’une cavale qui n’aura duré que quelques heures. C’est, en effet, vers dix heures qu’il s’est présenté aux enquêteurs de la police locale, accompagné de son frère cadet qui devait le mettre à la disposition des limiers. Il convient de rappeler qu’à l’issue de son forfait, l’ancien professeur de mathématiques avait fermé l’appartement dans lequel gisait son épouse pour se rendre à Dieuppeul où réside ledit cadet. Après l’avoir informé dès son arrivée de l’irréparable qui venait de se produire, il l’a ensuite prié d’aller s’occuper de son épouse, selon ses premières déclarations. C’est ainsi que le cadet fit part du drame à son aîné qui, une fois en possession des clés de l’appartement, alla ouvrir pour constater l’horreur. S’agissant de la cavale du meurtrier proprement dite, M. Ndoye a précisé aux enquêteurs qu’au terme de son passage à Dieuppeul, il s’est engouffré dans un taxi qui l’a mené vers les cités Hamo de Guédiawaye où il a trouvé refuge dans une maison en construction pendant une bonne partie de la journée du lundi. C’est tard dans la soirée qu’il décida de retourner chez lui. La procédure initiée par les limiers suit son cours avec une séance de reconstitution des faits prévue ce matin sous la direction de l’Inspecteur principal Ameth Ndaw. L’audition du meurtrier et de certains de ses proches s’est poursuivie jusque hier, tard dans la soirée. El Hadj Alsime Ndoye n’a pas voulu révéler les raisons pour lesquelles il a mis fin aux jours de son épouse. Il faut dire que l’interrogatoire consécutif au placement en garde à vue du mis en cause a tourné pour l’essentiel autour des antécédents psychiatriques du meurtrier. Muni de nombreux certificats médicaux attestant son déséquilibre mental, El Hadj Alsime Ndoye continue d’être sujet à des troubles mentaux. Il a ainsi été interné à l’hôpital psychiatrique Dalal Xel de Thiès pendant six mois, après avoir tenté de se suicider à deux reprises. D’abord en se coupant les veines, ensuite en absorbant une surdose de médicaments. C’est grâce à l’intervention de sa famille que l’homme est miraculeusement sorti des épreuves. Toujours en proie à des tendances suicidaires répétées, El hadj Alsime Ndoye s’est même présenté au commissariat de Dieuppeul, il y a un mois, pour exiger son arrestation en menaçant de se donner la mort si sa demande n’est pas satisfaite. A retenir également que le mari meurtrier est bien connu des services psychiatriques de l’hôpital de Fann où il continue de bénéficier du suivi d’un spécialiste.
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