La dame Awa Boye dite Awa Seck, âgée de 34 ans et habitant le quartier Lodo de St-Louis a été déférée hier au parquet pour infanticide. Au moment où ses sœurs célèbrent la Quinzaine nationale de la femme, Awa Boye s’est illustrée dans l’ignominie. Après avoir mis au monde son enfant, elle a choisi de le jeter dans le fleuve Sénégal. C’est au courant de la journée d’hier, lundi, que les sapeurs pompiers ont découvert dans le fleuve, le corps sans vie d’un nouveau-né qui flottait. Les limiers sont alors appelés sur les lieux pour constat. Ils ont immédiatement ouvert une enquête en exploitant une information qu’ils ont reçue 48 heures auparavant. Une personne avait en effet appelé la police centrale pour informer les flics qu’une dame qui portait une grossesse très avancée, se pavane maintenant avec un ventre redevenu normal sans que son accouchement ne soit annoncé nulle part. C’est ainsi que dès que le corps du nouveau-né a été découvert, les hommes du commissaire Kéba Mané se sont rendus au domicile de la dame indexée pour l’auditionner. Trouvée chez elle au quartier Nord, les policiers ont, en sa présence, procédé à une fouille minutieuse de sa chambre. Ils ont alors découvert une robe tachetée de sang. Lorsque les policiers l’ont interpellée sur cette découverte, elle a répondu : «j’ai vu mes règles». Mais c’était trop facile pour berner les flics qui ont accentué les questions pour lui tirer les vers du nez. Conduite dans les locaux du commissariat central et se sentant cernée, Awa Boye finit par reconnaître les faits et livrer le nom d’un militaire qui serait le père de son enfant. Pour se tirer d’affaire, elle déclare que l’enfant est venu au monde sans vie. Conduite à l’hôpital de Saint-Louis pour y subir des soins Awa Boye a été déférée au parquet hier.
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